Pornographie et nouvel ordre amoureux

S’aimer avant de mourir sous un train. Photo de Pixabay sur Pexels.com

Vous êtes nombreux à demander quelle est la position de la sagesse précaire sur le désordre amoureux et l’impact de la pornographie sur l’éducation sentimentale de notre jeunesse. Voici brièvement les grandes lignes de notre réflexion sur la question.

Un petit film d’amateurs m’a relativement choqué lorsque je faisais mes recherches. Je n’avais pas vu de pornographie depuis longtemps et, en la matière, j’ai toujours préféré les productions du temps jadis, où les couples s’ébattaient joyeusement. Que l’on songe par exemple aux films de Jean Rollin mettant en scène une Brigitte Lahaie guillerette.

Quelle ne fut pas ma surprise en voyant cette scène d’une pornographie presque surréelle! Je résume, si vous voulez bien. Le jeune homme, d’abord, possédait un pénis d’une dimension inimaginable, tellement gros et grand qu’il est douteux que ce soit un organe naturel. La jeune femme se laissait pénétrer de différentes manières sans souffrir, mais sans prendre plus de plaisir que lors d’un exercice sportif intense. Elle avait son attribut physique elle aussi : une technique pour bouger les fesses et l’anus qui lui permettait d’avaler par le cul l’énorme appendice du jeune homme. Une vraie scène de cirque, qui donnait envie d’applaudir, à la rigueur, mais pas de lui faire la cour, ni de reproduire leurs exercices. Après plusieurs positions, comme il fallait en finir, la fille se mit à crier, sans doute pour signifier le plaisir. Sauf que le cri était un vrai hurlement de bête. Des hurlements brefs et ne laissant pas la place au doute ni à la rêverie.

Alors j’ai pensé aux adolescents qui verraient de telles scènes. Comment ne pas se former des idées fausses sur la sexualité ? Imaginons un jeune homme qui croit que la dimension normale d’un pénis est en effet quarante centimètres de long et cinq centimètres de diamètre… Tout cela n’est pas nouveau, on connaît les problèmes que cela pose dans les relations entre filles et garçons, le respect de l’autre, les violences induites.

La question se pose alors : que faut-il faire ? Serait-il préférable de limiter l’accès à ces sites, d’interdire la pornographie ? Je crois que la solution est dans l’attitude inverse. Plutôt que de chercher un frein, il me semble qu’il serait préférable de donner aux adolescents les possibilités d’avoir une vie sexuelle active suffisamment tôt pour qu’ils ne soit pas corrompus par des images violentes. Et pour qu’ils aient une expérience saine, je dis qu’il leur faut (entre autres) des partenaires plus âgé(e)s qu’eux. Réorganisons la société et nous générerons du mieux-être pour tout le monde.

1- Les jeunes hommes de 15 ans rencontreront des femmes trentenaires et quadragénaires qu’ils pourront entretenir ardemment de leur fougue débordante. Le gouvernement mettra à disposition des « Love hôtels » comme au Japon. Après l’amour, les couples parleront poésie et économie mondiale. Les jeunes retourneront au lycée le corps reposé et l’esprit alerte : ils réussiront leur bac et le niveau intellectuel du pays augmentera grâce aux femmes expérimentées qui auront su éduquer notre jeunesse.

2- Les jeunes femmes suivront la même éducation – si elle le désire, naturellement – avec des hommes mûrs. Faisons une grande enquête et mettons-nous à l’écoute pour savoir ce que voudraient les filles en question. On ne sait jamais, elles peuvent nous surprendre.

3- Chacun pourra dédoubler sa vie amoureuse. Passion sentimentale avec des gens de son âge, pratique dépassionnée avec plus jeune ou plus âgé que soi. Ou l’inverse, c’est selon. Lire pour cela La vie est ailleurs de Milan Kundera, où une adolescente est amoureuse d’un jeune poète et fréquente un amant de quarante ans.

Ce dédoublement est essentiel car il répond par avance aux objections des femmes expérimentées : certes vous ne voulez pas d’une vie amoureuse uniquement basée sur le sexe, mais, outre que les adolescents sont aussi des gens avides de conversation et de connaissances, rien ne vous empêche, le soir, de partager votre vie avec un homme grisonnant, rassurant et charmant.

4- Femmes et hommes mariés pourront donc – sans obligation – participer à ce grand programme d’éducation sentimentale.

Qui ne voit, mais qui ne voit qu’il y a là les germes d’une solution à la crise des banlieues, aux errements de notre jeunesse, aux problèmes de la drogue et de la prostitution ? Qui ne voit que c’est par la pratique qu’on éradiquera la pornographie et la marchandisation des corps ?

46 commentaires sur “Pornographie et nouvel ordre amoureux

  1. Le sage pécaïre manque-t-il d’air? ça lui tourne la tête l’orientalisme. D’abord pourquoi les femmes quadra auraient-elles droit à des gamins? C’est encore maintenir la femme dans son rôle d’éducatrice, donc de mère. Et se ménager de petits jeux avec les jeunes filles, vierge tant qu’à faire, pour l’âge post-pointure. Le mythe de l’initiation, c’est pas loin de l’évangélisation, la bonne parole, les pères blancs et les missionnaires en position éponyme. Et pour la conversation avec les ados, je veux bien, mais après la turlute, je vois mal le cours de philo. Je crois bien cher SP, qu’il faudra se faire une raison et renoncer à mettre tout le monde au pieu, à défaut du pas. Il ne reste déjà pas beaucoup d’espace incontrôlé, alors si le sexe devient aussi un moyen éducatif pour que les jeunes aient le bac avec les couilles allégées, ce sera la fin des petits pois sauteurs!

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  2. je crois malheureusement que le destin des utopies sexuelles est de finir dans la mutilation, le massacre et le suicide collectif. et par rapport aux mesaventures bordelieres et byzantinesm de flaubert ne voyons nous pas dans le petit court metrage dont tu parles et dans les pratiques de consommation auxquelles il incite un interessant progres de l’espece humaine … le numero d’engloutissement qui te choque ne serait au fond qu’ une etape dans la longue marche vers la parfaite civilisation des moeurs…

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  3. « le petit court metrage dont tu parles »
    (in com de dominique | le 21 février 2009 à 22:50 |)

    com/com: le SP a employé la formule « Un petit film d’amateurs m’a relativement choqué » et n’a pas fait mention de « court métrage ». Il y a certainement dans ce raccourci saisissant une mise en perspective du « long métrage » évoqué, à savoir celui de la bite de l’acteur qui selon la mateur-a-mateur était « d’une dimension inimaginable, tellement gros et grand qu’il est douteux que ce soit un organe naturel. »

    Puisqu’on en est à parler « métrages », le mot peut se décomposer en « mettre » et « rage » pour dire « mettre avec ou en rage », voire en « mettre » et « âge » ou maître-âge, ce qui renforce le propos du SP désireux de mettre de l’ordre dans les rapports amoureux par un processus d’éducation transgénérationelle (à défaut de transgenre). Ainsi, le SP a son insu ou la nôtre utilise des procédés rousselliens pour composer ses billets! de là à le suspecter d’être confortablement resté à Dublin ou Lyon pour nous faire prendre sa vessie pour une rue de la vieille lanterne, il n’y a que le Bosphore à franchir. Tiens, même Istanbul devient suspect et semble provenir d’Y-se-tend-boules. (Comment le sage précaire a construit ses billets et moi mes commentaires)

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  4. Un truc me taraude…depuis qu’il est a Y-se-tend-boules, le SP a des cotés un peu …polonais. Je m’explique : regardez bien ces billets sur l’architecture un peu plus bas…le théme du double ca vous rappelle rien ?…et puis il y’a aussi ce truc sur le porno maintenant…moi ca me fait songer a Gombrowicz tout çà, non ? avec son blog/journal en plus la coupe est pleine : sors de ce corps Witold et rend nous le SP.
    (j’aime bien cette vogue du SP dans les posts, ca a un coté science fiction, un truc terrifiant a Bradbury : l’auteur n’est plus que deux initiales ; un auteur-robot facilement clonable…SP2, SP3, SP4….etc…mais qui a son style propre quand même

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  5. bien vu Michel, voila un court metrage qui en dit long… Ou bien est ce ce que disait le sage precaire sur sa predilection pour les jolis pornos du temps jadis qui m’a fait songer a ces crus petits chefs d’oeuvres qu’on montrait dans les bordels pour faire (im?) patentier le client ?

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  6. moi, ce qui m’étonne dans tout ça, c’est que personne ne s’inquiète de la disparition des commentaires, pas mm leurs auteurs. encore un coup des extra-terrestres. bonjour chez vous;

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  7. « moi ca me fait songer a Gombrowicz tout çà, non ? avec son blog/journal en plus la coupe est pleine : sors de ce corps Witold et rend nous le SP. »

    (in com de François le 22 février 2009 à 11:56 )

    com/com: ah délice que de retrouver une trace de ce cher Witoldo! Le SP se c urerait-t-il le nez de l’adolescence attardée pour ainsi réveiller le Pape de l’immaturité qui déforme la maturité?

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  8. Il est vrai que le SP qui s’offre en cible est sensible à l’architecture. Raie-flexion fête, les minarets (à ne pas confondre avec les minets ras) s sont assez phalliques et à y regarder de près Sainte Sophie est si bien flanquée qu’elle est plutôt saint(e) Sophale. Donc, relire les propos du Sage, les reprendre à la base et remonter derechef à la source pour dévoiler le sens et l’essence de ce fécond esprit qui sème à tous ventres d’heureux dicts.
    Un SP qui nous met ainsi tous en verve , au risque du contre tous, ce devrait être classé mot nu mental historical.

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  9. .Dis donc Z, j’espere qu il ya de bons psys sur la planete DUCON, tu dois en avoir sacrement besoin !!! l celle ou tu habite vraisemblablement ; sinon, sympa ce blog, tout l univers s y donne rendez vous pour tarauder en coeur..cool
    Ravi a part ca d’avoir reveiller quelques esprits eclaires en parlant de Gombrowickz ; j ai sorti cet auteur car c’est le seul auteur polonais que je connaisse et j’ai toujours pense que le SP avait quelque chose de polonais sans que je m explique tres bien quoi et pourquoi ; lui seul le sait peut etre ; Amen

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  10. « j’ai toujours pense que le SP avait quelque chose de polonais sans que je m explique tres bien quoi et pourquoi ; lui seul le sait peut etre »
    (com de Francois | le 23 février 2009 à 22:54 )

    une révélation! En polonais « merci » se dit « Djinkouyé » (ortograv sgdg), que le français entend quasi grosso quasi modo comme « J’ai une couille ». D’où la sensation de polakitude de ce billet dédié au Priapisme. Et je rappelle qu’un pape fameux en paula k’une pour en retenir deux.

    Le Journal de Gombro pourrait peut-être figurer en bonne place dans la littérature de voyage? WG a passé trente ans en Argentine, à scruter sa polonitude.

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  11. Comment on dit « de rien  »en turque et/ou polonais surtout ? Nom ne remerciez pas MJ, moi ce que j »aime surtout chez witoldo c’est surtout…sa  »polonitude » a decir boire  »comme un » par exemple, oui , etson journal, c’est bien, tres bien, surtout il a fait connaitet c’est comme ca que jre Sabato, le grand Sabato….il est quand meme un peu tard la pour developper, le SP le faira sans doute mieux que nous autres pour ce qui est de cette Revelation. On l »attend au tournant de ce cote la.Oui etudier sa « polonitude » en couch surfant made in Turkia voila un beau projet, un projet resolument moderne. Maintenant dodo, z avez vu l’heure ? !!!

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  12. « Il y a des gars qui n’aiment que les horizontales… »

    (com de Nénette le 24 février 2009 à 10:18 )

    com/com: 1)matinale, Nénette, pour remettre les pendules à l’heure.
    2) L’Odalisque est à l’horizontale ce que l’Obelisque (de Luxur) est à la verticale. (in proverbes de mon cru)

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  13. « Il ne reste déjà pas beaucoup d’espace incontrôlé, alors si le sexe devient aussi un moyen éducatif »…
    Je suis d’accord, mais ce n’est pas l ‘aspect « controle » que je voudrais mettre en avant. C’est plutot l’idee de liberer, ou d’elargir les facon de voir les couples, les pratique copulaires, les unions et les fusions. Je ne comprends pas pourquoi (et adolescent deja, je regrettais cette situation) les femmes mures ne profitent pas de ces jeunes hommes pleins de desir, d’amour et de vie. Ce n’est qu’il faut controler tout cela, mais au contraire defaire les barrieres mentales qui imposent (ou qui tolerent) stupidement aux femmes d’etre avec des hommes plus ages qu’elles seulement. Moi, je suis peut-etre feministe a un point exagere, mais j’imagine que beaucoup de femmes ne peuvent se satisfaire entierement d’un seul homme. Plus generalement, je crois qu’en frequentant des gens de differentes generations, on a plus de chances de rester les pieds sur terre et en phase avec le monde tel qu’il va.

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  14. « liberer, ou d’elargir les facon de voir les couples, les pratique copulaires, les unions et les fusions. »

    un appel aux soulèvements copulaires! et ça voudrait instaurer un nouvel ordre jusqu’à nouvel ordre. Et le complexe d’oedipe? Le sage précaire s’en tape du complexe d’Oedipe, semble-t-il!
    Ett iol va nous faire retourner au matriarcat, avec des idées pareilles (voire mareilles). Et tous les jeunes hommes seront sommés d’honorer leurs mères matries et de partir fleur au fusil pour le service philitaire.

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  15. La, ce n’est pas moi qui fait de chaque femme de trente ans une mere ou une educatrice. Je suis seulement en faveur de l’invention de sa propre vie et de la diversite des relations.
    Le complexe d’oedipe, si cela existe vraiment, cela se resout pendant l’enfance, si je ne me goure. Apres, il n’y a rien d’incestueux a desirer une belle femme, quel que soit son age. Mme Recamier, tient, est une vraie bombe a quarante ans passes. Il n’y a pas non plus necessairement de pedophilie cachee dans l’amour que l’on porte a des etre plus jeunes que soi.

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  16. « Mme Recamier, tient, est une vraie bombe a quarante ans passes »

    com/com: Autrefois, 40 ans était l’âge canonique, (fixé par le droit canon), c’est à dire celui que devait avoir la bonne du curé afin de ne point tenter le diable sous la soutane.

    Je me demande quelle était la pointure de Juliette Récamier.

    « Apres, il n’y a rien d’incestueux a desirer une belle femme, quel que soit son age. »

    com/com: Courir après le désir, n’est-ce pas similaire à marcher à côté de ses pompes, voire pomper à côté de ses charmes? Il est vrai qu’au plaisir on est vite en nage, et plus on évite moins on n’a jeu.

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  17. « Il n’y a pas non plus necessairement de pedophilie cachee dans l’amour que l’on porte a des etre plus jeunes que soi. »

    Com/com: effectivement, il peut y avoir pédophilie montrée et assumée. dans les années amour libre, certains se targuaient de leur carte de membre dans telle ou telle association de pédophile sans que la police des moeurs n’intervienne.

    Je ne suis tout de même pas certain -et sans en faire une histoire de morale – que les adolescents ou adolescentes soient si mûrs pour assumer pleinement et de manière constructive pour leur personne en devenir, ces amours intergénérationnels. Dans des périodes critiques du développement de l’individu, l’effraction d’un adulte dans l’enveloppe d’un jeune, peut avoir des conséquences catastrophiques.
    La proposition reste très idéaliste (imho).
    Relire Gombrowicz comme le proposait François semble utile. Dans « La pornographie » (qui en espagnol s’appelait « de la seduccion), la maturité a tout de même un certain « pouvoir » sur l’imaturité.

    Et il n’est pas certain que le complexe d’Oedipe se résolve jamais…

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  18.  »Et il n’est pas certain que le complexe d’Oedipe se résolve jamais…’ je ne sais pas’…mais quelq’un sur ce blog a t il lu a ce propos le livre de Deleuze, ‘l,anti-oedipe’ .?.Moi l ma marque quand je l ai lu il ya dix ans maintenant…apres j’ai lu des ouvrages contredisant completement ce que disait Gilles et son copain Felix. Mais quel style ce livre… C etait delirant a lepoque alors …

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  19. Effectivement, on peut être deleuzien, et ce qui ne guatte à rien, tirer des lignes de fuite et se brancher sur un inconscient plus machinique que les freudaines. Je ne crie pas Harold sur le Modem et les amours sont des agencements singuliers. Pour préciser ma pensée, je faisais allusion à la responsabilité du mature vis à vis du moins mature. Le désir , en tant que principe vital, est aussi là pour être canalisé et maîtrisé, pas pour se laisser consumer.
    A débattre sans fin. Ah d’ébattre et s’ébattre sans faim…

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  20. « les germes d’une solution à la crise des banlieues,  »
    (billet du SP)

    Je vois d’ici, dans ce Nouvel ordre amoureux, la police de proximité mettre la main au panier des djeuns, histoire de jouer au basket pour prévenir plutôt qu’aguerrir.

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  21. S’ébattre sans faim… c’est le début du Carême aujourd’hui et ce matin, dans notre salle des profs, il y avait des biscuits roses… partage de douceur…
    ne manquait que le champagne qu’on ne peut pas s’offrir tous les jours en lycée professionnel. Ne pas confondre lycée pro et lieu de délices, on rame, on rit, on crie, on pleure aussi, et on fait beaucoup, beaucoup de conseils d’éducation et de conseils de discipline. En tant que prof, on y apprend énormément, surtout au début, beaucoup de vocabulaire nous manque quand on arrive. J’embrasse le féministe, s’il permet, malgré ma moustache.

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  22. .Merci pour les belles precisions MJ et les temoignages de Nenette qui me rappelent les miens.Je crois que si on atteint un si bon niveau dans la reflexion philosophique (grace a Deleuze quand meme , un vrai turbo) avec ce billet et sur le blog c’est que le SP a mis le doigt sur un vrai probleme avec son histoire de cirque et plus largement de films pornos. Connaissez vous Mehdi Belahj Kacem ? C’est un ecrivain philosophe qui, a la fin des annees 90 avait predit le regne d’une dictature  »pornologique » a venir.Je crois qu’on est en plein dedans aujourd’hui et il faudrait mette ca en relation avec tout un discours sur les machines desirantes chers au cher Gilles mais qui sont aujourd’hui virtualisees , erotises a l’extreme via Internet qui perd ainsi de sa qualite subversive…,mais franchement pas de quoi applaudir des deux mains…il faudrait en dire plus, et je pourrai si j’avais le temps et la force, mais un post ne suffirait pas…quand a l’ecriture du blog , je commence a en voir les limites desormais…

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  23. « Je ne suis tout de même pas certain -et sans en faire une histoire de morale – que les adolescents ou adolescentes soient si mûrs pour assumer pleinement et de manière constructive pour leur personne en devenir, ces amours intergénérationnels. Dans des périodes critiques du développement de l’individu, l’effraction d’un adulte dans l’enveloppe d’un jeune, peut avoir des conséquences catastrophiques. »
    Quelle différence y a-t-il entre ces amours intergénérationnelles et des amours « unigénérationnelles » et pourquoi auraient-ils plus de conséquences catastrophiques ?
    Dans l’article de Guillaume, il y avait l’idée que ce serait plus dépassionné s’il y avait plus de différence d’âge. Je me demande si c’est vrai, mais si c’est le cas, c’est bien la passion qui a des conséquences catastrophiques, plus que l’äge, semble-t-il.
    Je crois que c’est surtout le vieux ou la vieille qui risquent de morfler. Il y a bien un moment où la jeune fille va trouver que, finalement, la jeunesse a plus d’attraits.
    Il y a un superbe film de Brisseau là-dessus, Noces Blanches, où un prof de philo se tapait une de ses élèves. La catastrophe vient à la fin du film, de son manque de foi : il n’a pas voulu croire qu’elle l’aimait vraiment, et elle se suicide, si mes souvenirs sont exacts.

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  24. Il y a dans me rue une très jeune femme, Léa, fraîche comme la rose, tendre comme un coeur, encore tout à fait inexpérimentée je crois, qui trouvera sûrement de nombreux hommes mûrs prêts à l’initier bénévolement aux joies de l’amour.

    Mais quid des laides ? celles dont personnes ne veut ? celles qui sentent pas bon, dont la peau râpe comme un vieux légume, qui ne se lavent pas les cheveux, dont l’odeur de tabac froid n’a d’égal que l’aridité du crin qui leur sert de cheveux ?

    Guillaume ? t’as une solution dans ton système ?
    Et qui sélectionnera celui qui s’occupera de Léa ?

    Il y a des choses pas claires dans ton projet, même si j’avoue qu’il intéressant sur le fond.

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  25. ‘Mais quid des laides ? celles dont personnes ne veut ? celles qui sentent pas bon, dont la peau râpe comme un vieux légume, qui ne se lavent pas les cheveux, dont l’odeur de tabac froid n’a d’égal que l’aridité du crin qui leur sert de cheveux ? »

    C’est un peu brut de decoffrage, mais c’est une question qui vaut son billet (ou post….)0 de blog…Le SP a surement de belles suggestions a ce sujet je pense.

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  26. Le problème, ce n’est pas tellement de savoir qui s’occupera des laides, mais pourquoi Léa choisirait un vieux. Avant que des hommes mûrs, des boutiquiers, par exemple, ne s’occupent d’elle, reconnaissons-lui le droit de choisir par elle-même. Or, la « maturité » contient en elle-même les germes de la décrépitude, et c’est plutôt l’ancien qui doit s’inquièter pour lui-même que pour les jeunes laides qui après tout, se trouveront bien un laideron assorti.
    Finalement, cette idée d’éducation, ça veut dire quoi ? est-ce qu’on s’éduque à l’amour ? Ce n’est pas une discipline avec un savoir transmissible avec des méthodes et des exercices. C’est un peu plus compliqué que ça. Il n’y a pas de progrès en la matière.

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  27. N’oublions pas l’origine du billet : donner la possibilite aux jeunes hommes, a l’age ou ils ne pensent qu’au sexe et que la pornographie la plus aberrante constitue le seul exemple de ce a quoi devrait conduire leurs pulsions, leur donner la possibilite de connaitre charnellement des dames qui ne seraient pas abusees, du fait qu’elles connaissent deja la chose. Et a l’inverse donner aux femmes la meme liberte de relations que celles dont nous jouissons, ce qui reglerait bien des problemes de solitude et de frustration.
    La question des filles en fleur et des vieux est secondaire car ce n’est pas elles qui sont le plus exposees qux influences deprimantes de la pornographie deversee sur internet.

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  28. Il faudrait une dictature pour mettre en place le projet de Guillaume, et je me propose comme dictateur. Sinon, on aura toujours des beaux et belles surcourtisés d’un côté, et de l’autre des laids aux âmes solitaires et frustrées n’ayant que la masturbation frénétique et la pornographie comme horizon.
    Ce n’est pas la liberté qui manque aux jeunes (ils l’ont déjà), c’est la rencontre. On peut d’ailleurs dire la même chose des vieux.

    Sinon, Ben, il reste de très beaux commerçants d’âge mûr, à Angers.

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  29. Quand je parle de liberté, je veux dire libérer les barrières mentales qui font qu’une femme de 35 ans rechigne à aller voir un mec de 17 ans, et que la société réprouve ce type d’union. Comme tu le dis, Mart, ce sont les rencontres qui manquent, et c’est parce que les gens ne sont pas « libres » de faire ce qui serait bon pour eux. C’est vrai que ce n’est pas la liberté politique qui est en jeu ici, mais un usage plus ouvert des représentations.

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  30. Dans La nuit américaine quelqu’un, je crois que c’est Jean Pierre Aumont, répond à la question qui taraude Leaud: les femmes sont-elles magiques ? Il lui dit, peut être un doigt levé, en tout cas l’air serieux-serieux. Oui, mais pas toutes, hein ! Et bien je crois que c’est un peu notre probleme. Combien de Delphine de Nucingen pour nos petits Rastignacs luisants de sébum?

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  31. « les barrières mentales qui font qu’une femme de 35 ans rechigne à aller voir un mec de 17 ans »

    com/com: ça peut arriver et devient effectivement scandaleux, mais généralement une femme de 35 ans a d’autres chat à fouetter que de faire l’éducation sentimentale d’un ado. et il n’est pas certain que l’ado fantasme sur la maturité. Parlant « liberté », une adulte qui en serait encore à se poser les problèmes d’ado me semblerait plutôt prisonnière de son reflet. Mais bien sûr chaque situation peut être différente et deux êtres peuvent se rencontrer à n’importe quel âge et être heureux.

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  32. « une femme de 35 ans a d’autres chat à fouetter que de faire l’éducation sentimentale d’un ado »
    D’autres chats à fouetter ? Qu’a-t-elle de mieux à faire, de plus amusant, de plus reposant, de plus plaisant au final ? Surtout que ces relations avec des jeunes ne l’empêchent en rien de fréquenter des hommes de son âge ou plus âgés qu’elle.
    Non, le problème du chat, ce n’est pas d’en avoir d’autres à fouetter, mais d’en avoir qui ronoronnent à la maison, et que l’on caresse en regardant la télévision.

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