Mon cousin Thomas présente la matinale sur I-télé avec une charmante jeune femme dont j’ai oublié le nom. Je n’ai pas le loisir de le voir officier bien souvent, mais quand je passe en France, c’est avec plaisir que je l’admire distiller les informations avec professionnalisme et bienveillance.
Sa carrure d’ancien rugbyman lui donne un côté rassurant. Il peut nous annoncer les pires nouvelles, que Sarkozy a été élu président, que Berlusconi va de succès en succès, que Lyon n’a pas gagné la Champion’s League, on a l’impression qu’il ne peut rien nous arriver malgré tout. Thomas nous regarde de ses yeux sombres et compréhensifs. « Rassurez-vous les gars, je suis là. On s’en sortira. Tout ce qui compte vraiment, c’est que vous vous réveilliez gentiment, et que vous passiez une bonne journée. »
Quand il passe aux sports, il s’amuse avec les journalistes sportifs et cherche à les faire trébucher. Gamin, il était excessivement drôle, et il a gardé un sens de la blague et de la connivence. Son regard pétille à la moindre occasion.
A propos d’yeux qui pétillent, en cherchant une photo de lui sur le ouèbe, j’ai remarqué qu’il était devenu une icône chez les homosexuels de Tétu, qui le classent parmi les plus beaux gosses du PAF. Que la femme de Thomas ne se rassure pas, il est l’idole des filles aussi, au premier rang desquelles ma tante Colette, qui m’a dit être très fan de la matinale.
Quand je dors chez lui, dans une petite rue bobo du sud de Paris, je regarde la télévision et le vois en direct pendant que j’émerge. C’est une expérience étrange. Je le verrai plus tard dans la journée, il sera habillé en jeune homme sans prétention, des baskets violettes aux pieds. Il jouera avec son fils qu’il sera allé chercher à la sortie de l’école. Et malgré la fatigue d’un rythme de travail inconcevable, il ne se sera jamais départi de cette humeur sympathique, cette aura de bonheur qui flotte autour de lui.
« Nous sommes tous à égalité devant l’événement retransmis, à égalité devant le présentateur », dit Régis Debray.
La circonférence est partout, et le centre du monde l’écran où je te vois.
Ça fait toujours drôle de connaître le même personnage avec et sans armure.
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ouais c’est ca…et bientot tu vas nous dire que Claire Chazal c’est ta cousine peut etre hein ? ouais.. et Julien Courbet ton cousin ? Marc Olivier Fogiel ton petit frere etc.. ? ah la la la sacre sage précaire on ne sait jamais si il plaisante ou si il est sérieux ah la la la… ah la la la… en tout cas moi j’apprécie ce journal de i télé , ce présentateur et aussi sa charmante collaboratrice, sexys en diable, c’est vrai on passe une bonne journee apres avoir vu toute les horreurs de ce monde presentees par de si radieux journalistes teles (c’est tout un travail, dur j’imagine d’enfiler cette armure chaque jour…un travail qu’ils font bien)…
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Si si, je confirme: Guillaume est bien le cousin de Thomas puisque je suis la soeur du père de Guillaume ,que Thomas est mon fils et Guillaume par conséquent mon neveu ! Alors ta tante ,Guillaume ,te dit merci pour ce portrait tout à fait juste qui a fait vibrer son coeur de mère …sache aussi que je te lis fidèlement depuis longtemps avec intérêt et que l’addiction me guette!Oui assurément ,votre art d’être au monde ,à tous les 2 me plaît bien et me rassure quant à la nature humaine.Je t’embrasse familialement mon neveu. Ta tante S dite M.
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Sans vouloir être trop indiscret, peut-on savoir pourquoi madame s’appelle « S dite M » ?
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Madame porte le prénom de ses illustres prédécesseur(e)s ? De Beauvoir, Weil ,Veil and co ,sa famille l’appelle Monette peut-être en était-il de même pour les sus-citées , n’ai encore pas entamé d’investigations à cet auguste sujet …Voilà l’énigme résolue mon neveu, pour l’heure je m’en vais me balader dans les Alpes et ensuite suivre l’évolution du chantier château de Guédelon en Bourgogne.T’embrasse affectueusement Guillaume.Ta tante.
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Merci Monette pour ces commentaires et ton assiduité. De Beauvoir était surnommée « Castor », ceci dit en passant. Les autres étaient peut-être bien surnommées Monette…
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