Mon livre d’ethnologie précaire

Profitant du rare temps libre que me donnait ma thèse de doctorat, je partais sur les routes d’Irlande à la rencontre de ces Travellers mystérieux.

J’ai fait le tour de l’Irlande pour ce faire, et cela m’a donné un plaisir intense. J’ai aussi pris des risques – peu nombreux – et souvent les gens me disaient que j’étais fou de me lancer dans une telle entreprise, que j’allais me faire casser la gueule, que je l’aurais bien mérité.

J’ai lu tout ce qu’on pouvait lire sur eux, en anglais bien sûr, car mon livre sera, sauf erreur, le premier en langue française sur ce sujet. J’ai rencontré tout ce qui pouvait se rencontrer. Et j’ai écrit tout ce qui pouvait s’écrire.

Aujourd’hui, il n’y a plus qu’à attendre la parution de ce petit ouvrage d’éthnologie précaire.

Le 23 mars chez votre libraire.

27 commentaires sur “Mon livre d’ethnologie précaire

  1. Sage précaire, j’aimerais bien en savoir un petit peu plus sur cet ouvrage d’ethnologie, comme genre, la maison d’édition, et les coordonnées usuelles de base pour que le libraire de mon quartier s’en procure au moins un exemplaire, lui qui n’est pas une grosse chaine .Comme tu as déjà mis les pieds sur la rue Saint-Jean à Québec,et que la librairie en question s’y trouve, ils(eux les libraires)seront trop heureux de te congratuler lorsque tu seras célèbre et que ton auto-biographie te remettra en mémoire ces moments mémorables de ton premier passage dans notre trop belle ville de Québec.

    J’aime

  2. C’est aux éditions Cartouche, et l’on m’a dit que le livre pouvait déjà être commandé sur amazon.fr ; or je viens de vérifier pour mes cousins du Québec, il n’est pas sur amazon.ca.
    Mais je reviendrai bientôt chez vous, pour le lancement de « Traits chinois, Lignes francophones », que nous publions à Montréal. Ce sera l’occasion d’un double lancement.

    J’aime

  3. Ah, mais ma chère Peng Yuxia, je viendrai directement à Shanghai pour vous le remettre en mains propres.
    D’ailleurs, nous devrions organiser un voyage en Chine pour la diffusion du livre prochain sur les « Chinois francophones ». Une tournée des départements de français…

    J’aime

  4. Un voyage en Chine avec toute l’équipe du colloque? Chouette.
    Ils ont de belles caravanes, tes travellers, mais c’est quoi, la photo du bas? Une statue de la Vierge en coupe longitudinale?

    J’aime

    1. Bravo Ben, c’est ça. A l’église de Rathkeale, dans le Kerry, ils ont coupé des arbres, et une des souches restantes ressemblaient à ça. Des gens se sont exclamés : « Crénom de Dieu, regardez, c’est la Vierge qui apparaît. »
      C’est devenu immédiatement un lieu de pèlerinage pour les gitans irlandais.

      J’aime

      1. Ca montre une esthétique originale. Je n’avais jamais de gens qui utilisent des formes naturelles pour faire des objets d’art sacré, à part les Bourguignons qui utilisent des ceps de vigne pour faire des tire-bouchons. Ce doit être un reste de paganisme celtique.

        Ce qui est marrant aussi, c’est la peinture de paysage à l’extérieur sur la porte de la roulotte. D’habitude, on met des peintures de paysage à l’intérieur, ça fait une espèce de fausse fenêtre en trompe l’oeil. Là, ils mettent ça à l’extérieur, ça fait comme un hublot en trompe l’oeil, mais un hublot qui fait croire que l’intérieur de la roulotte est un espace extérieur.

        En plus, justement, quand tu as une roulotte, tu te peux te payer autant de grands espaces que tu veux, c’est pas la peine d’en peindre encore sur ta porte. Au bout d’un moment, on doit même en avoir marre, des grands espaces. Ils sont bizarres, tes travellers.

        J’aime

    1. Mais ça dépend en partie de toi, ma chère amie. Organise une sorte de colloque comme la dernière fois, entre septembre et noël, et ce sera l’occasion pour des retrouvailles chaleureuses.

      J’aime

  5. Travellers = = = 23-3-12

    * * *

    Guillaume a rencontré les Irlandais nomades ;
    Son petit livre rouge en donne le récit.
    J’écris ces quelques vers pour lui dire merci
    De m’avoir entraîné dans cette promenade.

    Que de choses j’apprends sur la rude peuplade
    Que forment ces humains tendres et endurcis !
    Si leur pain quotidien de misère est noirci,
    Nul mieux qu’eux n’apprécie un temps de rigolade.

    Eux pour qui le séjour n’est jamais marchandise,
    Eux qui goûtent la vie comme une friandise,
    Ils fondent leur sagesse en leur précarité ;

    Négligeant du progrès les vertus dérisoires,
    Sur la terre d’Irlande ils vivent leur histoire,
    Merci encore à toi de nous la raconter.

    J’aime

    1. Bravo Cochonfucius, je suis très touché. la première revue de ce livre est un excellent augure. Mes collègues thésards en French studies sont « époustouflés » par ton talent.
      Mais dis-moi, as-tu eu accès au livre lui-même ?

      J’aime

      1. Oui, je l’ai acheté hier soir chez Gibert, boulevard Saint-Michel. J’ai été très intéressé, entre autres, par la distinction entre locuteurs de cant et locuteurs de gammon, as-tu eu d’autres informations sur ce thème récemment ?

        J’aime

      2. J’ai eu de nouvelles confirmations de cette distinction, mais pas d’informations nouvelles. J’attends la réaction des « travellerologues » à ce sujet.
        Il est bon de savoir que Gibert vend ce petit livre rouge.

        J’aime

  6. Dévorant tout ce que je trouve sur l’Irlande , son histoire , ses hommes… J’ai entendu une interview en fin de semaine dernière sur France Inter , je crois.
    Je viens de commander votre ouvrage. Merci car je sais à l’avance qu’il sera riche d’enseignements. Viendrez-vous dans l’ouest pour des conférences?

    J’aime

    1. Merci à vous Heon. Oui, il est prévu de faire une petite tournée dans l’ouest de la France pour parler aux amateurs d’Irlande. Si vous parliez de l’ouest irlandais, alors sachez que pour l’instant ce sont les institutions contactées qui se montrent réticentes à inviter un Français qui parle des Travellers.

      J’aime

      1. Non ! je parle bien de l’Ouest de la France. Je suis vendéenne.
        Mais comment refuser de regarder en face ce points si important de leur civilisation ? C’est bien triste !

        J’aime

      2. Ce sont les sédentaires en général qui voient les nomades de haut, comme s’ils étaient des profiteurs irresponsables, pas seulement les Irlandais.
        Vendéenne ? Je viendrai volontiers en Vendée quand il y aura des lieux qui seront intéressés par la question.

        J’aime

  7. Comme je vous l’écrivais, je suis installée en Irlande dans le comté de Mayo. Le comté de Mayo est au-dessus de celui de Galway où se situe le Connemara (je me doute que vous le savez, je precise pour d’autres qui ne le sauraient pas) et les paysages aux alentours de Westport sont tout aussi beaux, c’est probablement la raison pour laquelle la baie de Westport est depuis des siècles un endroit de villégiature de prédilection pour les Anglais d’abord et les autres par la suite. Les zones où l’irlandais reste la première langue parlée sont dans l’Ouest les plus nombreuses, le long des côtes. Ce n’est pas un hasard bien entendu. Je ne veux pas m’aventurer sur des sentiers ethnologiques que je ne connais pas mais je me demandais juste s’il serait possible que les Irlandais de la côte Atlantique soient différents en origine des autres. Qu’au sein même du groupe que vous appelez sédentaire se trouvent différents sous-ensembles. Peut être sont-ce là des poncifs mais je relève de très nombreuses similarités entre les Travellers et les Irlandais que je connais du comté de Mayo. Vous me direz ce que vous en pensez, si vous le voulez bien.

    Je procède par paragraphe en m’appuyant sur votre ouvrage et lorsque je parle d’Irlandais soyons d’accord que je parle des Irlandais de l’ouest qui sont ceux que je connais le mieux.

    En effet, il y a une « quantité faramineuse » d’hommes qui s’appellent Michael chez les Travellers, c’est vrai aussi des Irlandais sédentaires. Durant des décennies et encore aujourd‘hui beaucoup de familles n’ont pas recherché l’originalité dans le choix du prénom. La recherche de l’originalité n’est d’ailleurs, en tout, une chose peu encouragée, au contraire elle a été longtemps vue d’un œil suspicieux.
    Maintenant que les temps sont plus pacifiques il existe un retour important aux prénoms irlandais, de préférence écrits dans la graphie irlandaise, une liberté donnée à un désir d’identité trop longtemps réprimé.
    Quoiqu’il en soit c’est une vieille coutume de donner au dernier des garçons le prénom du père. Nulle surprise, donc, qu’il se trouve un Michael, un Tom ou un Sean à chaque génération.
    J’ai souvent pensé à quel point il était pratique durant les années d’oppression d’avoir autour de soi, dans un même village, une dizaine de John Kelly ou Michael Moran. Mais je ne sais si les deux (donner le nom du père au fils et vouloir brouiller les pistes) sont liés.
    J’ai bien remarqué en revanche à quel point les Irlandais aiment à brouiller les pistes et ce dans beaucoup de domaines, vous l’avez souligné avec la (non) signalisation des routes rurales et les individus qui prennent le rôle du père ou du frère.

    Le « jeu de l’arbre généalogique » que vous expliquez est également répandu chez les sédentaires d’une façon extensive même ultra extensive. Je ne connais rien de pareil.
    Les Irlandais, comme vous le savez probablement, parlent énormément et aiment à parler et il est très courant si ce n’est systématique dans le train, les salles d’attente, qu’hommes et femmes fassent ainsi connaissance, exactement comme vous le décrivez, pour déterminer quel est leur degré de relation, géographique, sanguine, à quel clan chacun appartient et aussi bien sur pour s’informer, écouter les dernières nouvelles, les mariages, les naissances, les décès, exactement comme vous le racontez. Le découpage par clan qui pourrait se penser comme étant médiéval est loin d’être anachronique, il est ici à Westport très vivace et inévitable sur les îles habitées de l’ouest de l’Irlande (il y a plus de 300 îles dans la baie de Westport dont quelques unes sont peuplées). Les villages, les villes sont invisiblement divisées par clan et par famille, on achète dans ce magasin et jamais dans celui-là, on boit dans ce pub et non dans l’autre, on n’est pas exactement certain de la raison, une vieille querelle familiale, les membres actuels de la fratrie ne savent plus très bien mais la force de la tradition est pugnace.

    À propos de relation familiale, je n’ai pas compris votre définition de « double first » (vous écrivez : « mon double first est le fils ou la fille d’un couple dont l’un des conjoints est la sœur ou le frère de l’un de mes parents »). D’après ce que je cite vous décrivez ce qu’est un cousin germain, a first cousin. Double first c’est le degré de relation qui existe lorsque deux siblings se marient à deux siblings. Leurs enfants sont alors doublement cousins : double first cousins. Bien entendu avec les familles irlandaises très nombreuses, c’est plus fréquent ici qu’en France.

    Quant aux liens de consanguinité dont vous parlez ils sont (ou étaient fréquents) jusque très récemment, il n’est pas rare que des cousins éloignés au second degré soient unis matrimonialement. Les mariages arrangés n’étaient pas rare non plus. Nous connaissons tout cela en France également.

    Le degré d’amitié sur lequel vous ne souhaitez pas vous leurrer existe également chez les non Travellers. Les Irlandais ont cette réputation d’être très accueillants mais il y a ensuite une barrière qui peut être difficile à franchir pour des étrangers. Je l’avais déjà entendu de la part de Français en m’installant à Dublin et je l’ai constaté par la suite.

    A propos de l’écrit et du livre, il y a là un profond sujet à palabres et je ne maîtrise pas le sujet du tout, j’espère que vous me donnerez votre opinion là-dessus. Ce que vous décrivez à propos des Travellers qui possèdent un faible niveau d’éducation scolaire est vrai des Irlandais en général au moins jusqu’à notre génération. C’est en voie de changement bien entendu. Ce qui est certain est que l’écriture est mal maîtrisée. Dans un pays où il y avait peu de chance d’évolution sociale, il n’était pas si essentiel que ça d’apprendre à écrire correctement. Dans un pays où la plupart des travaux/métiers étaient manuels, il n’était pas si essentiel que ça d’apprendre à écrire. Dans un pays où la langue parlée était la langue de l’oppresseur, pourquoi se soucier même d’apprendre à parler comme lui ? Non seulement on n’apprenait pas à l’écrire correctement mais on la déformait volontairement à l’oral. Tous les mots qui sonnaient un peu trop british on les laissait tomber, les tournures de phrases, mêmes les manières car avoir de bonnes manières pouvaient être assimilé à être un gentleman, on faisait donc le contraire. On veut être à l’opposé de l’oppresseur en attitude et en verbe. On fabrique des idiomes grammaticalement incorrects qu’on refuse de rectifier. Est-ce ça qu’on appelle l’hiberno-english (je ne suis pas certaine) ? On y introduit des mots gaéliques ? On n’articule pas. N’est-ce pas un peu ce dont vous parlez ? Une manière de se protéger d’un langage, de le faire sien en le déformant et de le railler en même temps. Et bien entendu, c’est un bon atout de ne pas toujours être bien compris des peu initiés comme vous l’écrivez. L’enseignement de la langue irlandaise était tellement catastrophique durant des années que ceux-ci le parlent mal, très mal considérant qu’ils l’ont étudié durant quatorze ans mais on ne l’entend jamais autant que lorsqu’il y a des touristes dans un pub et qu’on ne désire pas en être compris.
    Il est ici très mal vu de rectifier les erreurs de prononciation, de grammaire ou de quoique ce soit qui ait trait au langage. L’anglais, ce n’est pas notre langue, on en fait ce qu’on veut.

    Puis il y a les siècles préchrétiens où ne pas écrire signifiait ne pas se soumettre à un dogme, laisser les femmes et les hommes suivre la seule écriture véritable, celle proposée par la nature, le flux cosmique. Comme tout est autour de nous toujours en mouvement tout le temps, quel besoin de l’écrire, la nature est un livre ouvert à tous que les druides n’ont pas voulu ou eu envie d’écrire et de fixer. Je m’y connais pas sur la question, c’est juste pour rebondir sur ce que vous dites à propos d’une histoire non écrite.
    Cet héritage oral et la suspicion à l’égard du livre est grand même chez les sédentaires. C’était l’élite qui lisait, il n’y avait pas assez d’argent pour les livres. Et comme pour tout en Irlande, ce que l’élite faisait, on faisait le contraire. Ça peut aller loin n’est-ce pas ?

    A ma connaissance la Bible est très peu lue. Les épisodes en sont connus grâce au catéchisme et à une fréquentation assidue de l’église mais le livre en lui-même, je ne l’ai que rarement vu dans les mains d’un Irlandais ou dans une maison mais, ainsi que vous le décrivez à propos de la ferme de Tom, les murs des maisons sont souvent tapissés d’images pieuses et de crucifix et on prononce le nom de Dieu à tour de bras.

    Autour du nom de Dieu, comme vous l’écrivez durant les festivités du baptême à Castleknock, beaucoup de libertés sont prises. Avez-vous remarqué à quel point et à quelle fréquence les Irlandais jurent ? « Jesus Christ », « Fecking hell » « God damn it », « Christ Almighty ». C’est incessant. Je partage votre opinion, ils doivent être « très pieux pour blasphémer autant ». Cet usage est répandu très largement dans toute l’Irlande rurale si j’en juge par mes nombreux ex-co-locataires.

    La facilité à laquelle les hommes obéissent aux femmes est une chose qui ne laisse pas de me surprendre. La femme celte (je ne suis pas certaine que ce soit le bon adjectif) est une femme forte, puissante mais l’église l’a muselée et elle s’est soumise, le foyer est devenu son royaume. En ce qui concerne la domesticité, aller ou non chez le docteur, visiter des proches, la femme prend souvent les décisions. Les hommes sont buveurs, bagarreurs, les femmes vont chercher les hommes au pub et les remettent sur le « droit » chemin qui est souvent, selon elles, celui de la maison. C’est un peu cliché, c’est néanmoins vrai. Les hommes de ma génération et des précédentes ont grandi avec une peur de la femme entretenue par le clergé. Pas seulement celui hebdomadaire des églises mais celui quotidien des écoles qui étaient toutes religieuses. La femme est un démon qui est là pour dévorer l’homme. Ces derniers émettent un petit sifflement pour désigner le vagin et ils sont des milliers encore à ne pouvoir prononcer ces deux syllabes. Seules leurs mères sont des saintes.
    Les femmes irlandaises sont très femmes, montrant sans hésitation leurs atouts. Leurs blagues sont crues et lorsqu’elles draguent elles le font sans l’usage de détours. Ce n’est pas l’homme qui chasse ici, c’est la femme qui choisit. L’homme est assez passif, il courtise peu il me semble, il reste au bar sans en perdre une miette malgré tout.
    Je trouve que ce que vous décrivez des jeunes femmes aguichantes et provocantes notamment durant le baptême est assez vrai de ce que j’observe autour de moi.

    Concernant l’alcool, la drogue, la violence, les problèmes conjugaux, je n’en ai jamais autant entendu parler que dans l’ouest. La société irlandaise est une société refoulée et le climat n’arrange rien pour une expression des corps plus libre. Mais lorsque la boisson s’en mêle, les transformations sont extraordinaires.
    Au risque d’être lapidaire je passe rapidement sur ce sujet, je ne pense pas avoir partager rien que vous ne sachiez déjà. Et puis tout cela change, on dirait.

    Pour moi votre livre n’est pas de « l’histoire ancienne » comme vous l’écrivez dans votre blog, j’en aurai bien lu de nombreuses pages encore. Je ne lis jamais d’ouvrage sur l’Irlande, le votre est une exception. Je n’ai pas la télévision (nous possédons l’internet et un lecteur dvd), je ne lis pas les journaux, mon savoir est empirique, irrégulier. Votre livre m’a beaucoup plu, c’est juste que les traits qui vous paraissent distinctifs des Travellers me paraissent l’être des Irlandais sédentaires également. L’aviez-vous constaté aussi ?
    C’est que voyez-vous les Irlandais de l’ouest qui par leur constant contact avec la mer et toute la côte atlantique ont peut être de lointaines origines qui ne seraient ni vikings, ni normandes, ni saxonnes. Seraient-elles proches de celles des Travellers ?

    Dans mon pub local de Westport (qui n’existe plus) le gérant fermait ses portes et baissait le rideau de la fenêtre lorsqu’il était su que des Travellers étaient en ville. Il en était de même pour les magasins. Le barman disait qu’il était difficile de les mettre dehors lorsqu’ils étaient ivres et que souvent ils cassaient des objets, lançaient les tabourets… ce n’est qu’un témoignage bien sur, je n’ai rien constaté de moi-même. Il est possible que mon seul contact avec eux soient au premier jour de l’année lorsqu’ils viennent frapper à la porte en récitant « The wren, the wren… »

    Je vous remercie pour votre travail de recherche, vous êtes généreux. J’ai été touchée de nostalgie dès les premières pages, à la façon tellement juste que vous avez de décrire la périphérie de Dublin, les docks, Ringsend tels qu’ils étaient encore à la fin des années 90 et j’aime infiniment le récit que vous faites de votre Irish breakfast, ça m’a beaucoup fait rire, ça me fait rire encore.

    Très cordialement, Mary

    J’aime

    1. Merci beaucoup Mary pour cette lecture attentive. Je suis incapable de répondre à cette interrogation, de savoir si ce que je dis des Travellers est finalement proche des Irlandais de l’ouest. Je ne connais pas assez intimement les populations de l’ouest. Mais comme vous le dites, le gérant de pub de Westport fermait les portes à l’approche des caravanes, c’est bien le signe que les différences sont perçues par les intéressés mêmes.
      Comment avez-vous pris connaissance de mon livre, vous qui ne lisez pas d’ouvrages sur l’Irlande habituellement ?

      J’aime

  8. Super commentaire de Mary, merci. J’ai remarqué aussi le plaisir qu’ont les Irlandais(es) à aborder les touristes dans les bus et les tramways à Dublin, en faisant un bout de chemin, on fait un bout de convers’, on parle de ses fleurs, ou d’autre sujet plaisant. Lyon pourrait en prendre de la graine, cette ville parfois si morose… un peu de familiarité ne messied pas

    J’aime

Laisser un commentaire