CV France (6), Fin d’association

Suite des aventures de mon père racontées par lui-même.

Tout en gardant un œil sur le bon fonctionnement de l’entreprise, je me consacrai à la mise en place de ce premier stage prévu quelques mois plus tard. Du point de vue technique je n’étais pas trop inquiet : les 2 ou 3 fabricants de vmc existant à l’époque, ayant senti qu’ils avaient par mon intermédiaire la possibilité de se faire connaître auprès des entreprises de nettoyage, me prêtèrent volontiers les documents et le matériel dont j’avais besoin. Je pris aussi de nombreuses photos sur mes propres chantiers et j’allai même espionner nos voisins teutons pour voir leur façon de procéder!

J’avais pu ainsi établir un dossier technique assez bien ficelé, accompagné d’un diaporama. Tout cela eut l’heur de plaire à mon « nouvel employeur ». En ce qui concerne le volet formation, on me convia au siège de l’organisme à Villejuif dans la région parisienne. En une semaine on m’enseigna les rudiments du métier de formateur et en même temps je pus observer les prestations des formateurs dans d’autres domaines que le mien genre nettoyage de vitres, aspiration des moquettes, nettoyage des sanitaires, choix des produits, etc.

Sans vouloir être prétentieux, j’eus l’impression de pouvoir faire aussi bien qu’eux. Ça ne volait pas bien haut ni dans le fond ni dans la forme.

Sur une journée de formation facturée, il y avait en moyenne 2 heures de cours le matin et idem l’après-midi, entrecoupées de pause pipi, pause café, pause cigarette, apéritif, repas, etc. Les stages duraient 2 jours minimum… Pensez-vous sérieusement qu’il faille autant de temps pour apprendre à laver des vitres ? Je compris que cela arrangeait tout le monde : le patron qui devait justifier de l’utilisation des fonds de formation, les formateurs qui étaient bien rémunérés et se la coulaient douce, et les stagiaires qui n’étaient pas obligés de se lever aux aurores comme dans leur entreprise.

N’étant pas habitué à ce type de fonctionnement, j’eus quelques difficultés à me mettre au diapason et, après avoir animé 2 sessions au siège de l’organisme à Paris, le directeur me proposa d’intervenir directement dans les entreprises qui en feraient la demande. Cette formule me convenait davantage : nous étions entre gens de terrain et je pouvais conseiller les clients sur leurs propres chantiers. J’avais l’impression de faire vraiment de la formation.

J’étais bien payé, le travail m’intéressait, je voyageais beaucoup et les clients semblaient m’apprécier au point de m’appeler à l’hôtel pour un conseil. Ce n’était pas prévu dans le contrat, mais bon!

On pourrait penser que je fais le procès des organismes de formation. Que nenni ! Je témoigne simplement de ce que j’ai vécu.

D’ailleurs je peux témoigner aussi de la qualité des prestations de certains organismes avec qui j’étais en relation, d’un en particulier, dirigé par madame Chaffanjon avec qui nous avons collaboré de nombreuses années.

Au fil du temps, mon statut de formateur évolua vers un rôle de conseiller technique auprès des entreprises de nettoyage. J’étais de moins en moins présent dans l’entreprise et mon associé commença à en prendre ombrage, bien que je n’aie jamais été bien loin lorsqu’il y avait un problème à régler.

Nous nous séparâmes donc à l’amiable, sans conflit ni problèmes, en nous souhaitant bon vent mutuellement.

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