Pourquoi il faut écouter « Détours », sur la RTS

J’avoue que je ne connaissais pas cette émission de la radio télévision suisse avant d’y être invité moi-même. Diffusée tous les jours de 13h00 à 14h00, « Détours » propose soit un entretien avec un voyageur qui a publié un livre, soit un documentaire sur une destination particulière.

Pour ma part, j’ai eu la chance d’y avoir figuré dans les deux dimensions : invité pour parler d’un livre que j’ai écrit, puis documentariste d’un reportage sur Belfast. Cela fait maintenant quelques mois que je me suis abonné à cette émission et que je l’écoute dans mon I-pod lors de mes longues promenades dans la montagne, mes travaux de jardinage ou mes collectes de pierres blanches.

La voix de Madeleine Caboche, l’animatrice-productrice, est très agréable à entendre, sensuelle et attentive, et sa manière d’intervenir est toujours à propos,  .

Mais surtout, la raison pour laquelle il faut l’écouter, c’est que Détours est très pointue, on n’y croise que des voyageurs, et plus particulièrement des écrivains voyageurs. Et encore plus précisément, des écrivains voyageurs francophones, si bien que l’émission est une fabuleuse vitrine de ce qui paraît dans le domaine du récit de voyage.

Madeleine Caboche ne se limite pas à interviewer les Sylvain Tesson et autres stars des voyages médiatiques. Elle va à la pêche dans des étangs plus rares. Elle n’hésite pas à aller puiser chez des petits éditeurs, à contacter des auteurs confidentiels, et à faire appel à l’espace francophone dans son ensemble. C’est pour moi une véritable cure de jouvance d’entendre un auteur québécois, un documentariste haïtien, une voyageuse suisse parmi les habituels Français.

Car évidemment, de nombreux Français sont invités, qui ne le sont pas forcément sur les chaînes de l’héxagone. Il faut donc écouter la radio suisse pour prendre la mesure de la production viatique dans le champ littéraire français. Malgré tout ce qu’on dit sur le voyage, l’errance par-ci, le vagabondage par-là, il n’existe pas d’émissions comme celle-là sur Radio France.

Je découvre des livres, des projets littéraires intéressants, et même des tendances du livre de voyage. J’aurais dû l’écouter plus assidûment lorsque je faisais ma thèse sur le récit de voyage contemporain. Mieux vaut tard que jamais.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s