Épiphanie

Aujourd’hui tout est fermé en Bavière car les régions catholiques font du 6 janvier un jour férié.

En revanche je n’ai pas vu de galettes des rois. Je m’en avise à l’instant, en voyant sur internet que le 6 janvier célèbre les rois mages en Galilée. Dans mon souvenir, les Français mangent à cette occasion une galette délicieuse fourrée de frangipane, et se cassent les dents sur une fève qui élit le roi ou la reine de l’assemblée.

Je m’en ouvre à mon épouse qui connaît mieux l’Allemagne que moi. Elle est évasive sur le sujet. Elle dit que la galette des rois est peut-être un truc français, et que les Allemands ont sans doute d’autres traditions car, dit-elle, « les rois mages n’ont pas apporté une galette de frangipane à Jésus. »

8 commentaires sur “Épiphanie

  1. Ha oui mais Hajer se trompe de tradition, la galette des Rois n’est pas une tradition chrétienne mais une tradition héritée directement de Rome où lors des Saturnales (fin décembre), on fêtait Saturne en tirant au sort un roi avec une fève cachée dans un gâteau.
    Nos cousins les Germains n’ont peut-être pas été suffisamment colonisés par les Romains pour adopter cette coutume. Dans la Gaule gallo-romaine, ce genre de traditions païennes ont été opportunément recyclées dans le christianisme grâce à l’élément commun des rois, qui permettait de le rattacher à l’histoire de la Nativité.

    J’ajoute qu’en France, normalement, c’est surtout l’occasion de boire et faire ripaille, ce qui est finalement la raison de cette incroyable pérennité.

    J’aime

      1. C’est bien ça, ils n’ont pas été suffisamment colonisés par les Romains, trop de résistance nationale germanique, trop de focalisation sur les crimes contre leur humanité commis par le colon, bref avec Arminius à Teutoburg, tout ça, ça les a empêchés de bénéficier des bienfaits de la colonisation romaine et ils sont restés dans leur état de sauvagerie relative. Alors que nous, les Gaulois, on a exceptionnellement bien collaboré avec l’occupant romain, jusqu’à adopter ses saturnales, son paganisme à la place du nôtre, sa culture, sa civilisation, enfin c’est grâce à ça qu’on a des galettes des rois dans nos boulangeries dès demain matin (l’épiphanie c’est demain dimanche).

        Aimé par 1 personne

  2. Ah Ah ! Moi, j’ai « tiré les Rois » comme on dit, ce midi, avec deux jeunes allemandes volontaires du service civique que nous accueillons cette année et avec qui nous partageons nos coutumes !
    Elles nous avaient fait goûter au bonheur des petits gâteaux de Noël qu’on fabrique ensemble et qu’on mange ensuite, elles nous ont fait regarder « Trois noisettes pour Cendrillon » qui semble être LE film de Noël de tout un peuple que les jeunes filles regardent chaque année à Noël.
    Elles ne connaissaient rien en effet de la délicieuse galette des Rois, de la frangipane, etc.
    J’ai fait passer la plus jeune sous la table comme il se doit, et la fève a été trouvée, la couronne posée sur la tête.
    Elles ont beaucoup apprécié !
    Et je suis contente de comprendre l’origine de cette bonne pâtisserie grâce à Ben…
    Mais j’ajouterais que les personnages que mentionnent Matthieu dans son évangile n’étaient pas forcément rois…. l’Epiphanie raconte finalement la reconnaissance par les « nations » du Christ.

    Aimé par 1 personne

    1. Quelle jolie scène de genre en pleine Bourgogne. Ça devait être bien sympathique.
      D’où viennent ces deux jeunes Allemandes ? Sont-elles d’une région catholique, comme la Bavière où nous nous trouvons ? Apparemment les catholiques sont plus sensibles à ces fêtes, mais c’est peut-être complètement bête de dire cela.

      J’aime

Laisser un commentaire