Pourquoi devient-on très laid justement quand on s’appartient le plus ?
Notre vie d’adulte est bornée par un visage poupin de jeune homme encore un peu merdeux et par une belle face burinée de vieillard désabusé. Entre temps, la vie nous presse, nous charge de toutes sortes de responsabilités, nous contraint à devenir des loups pour les hommes, à bouffer notre voisin, à prendre à notre compte notre vie et plusieurs vies autour de nous. Et alors, on devient très laid, ne me demandez pas pourquoi, pendant une période qui s’échelonne entre vingt et quarante ans.
J’en sais quelque chose, je me transforme à ma grande stupéfaction en un personnage sans grâce, moi qui étais autrefois un éphèbe presque angélique.
On le voit bien chez nos stars déjà vieilles ou déjà passées : Léo Ferré, Georges Brassens, sont incomparablement plus beaux avec leurs cheveux blancs et leurs rides creusées que lorsqu’ils avaient quarante ans. Charles Aznavour fait presque peur quand il chante Hier encore, et qu’il est au top de sa maîtrise corporelle, au summum de sa créativité, au plus profond de son tourment pompidolien. Dans son costume de représentant de commerce, choisi par respect pour son public populaire, il est si loin de l’idéal californien de jeunesse éternelle (qu’on nous refourgue aujourd’hui) que je ressens de l’émotion à le voir faire son métier de chanteur de charme sans beauté.
L’homme devient excessivement animal, lorsqu’il approche du milieu du chemin. J’aime assez cette évolution du visage, qui montre combien la coquetterie doit être reléguée au rang du superflu, tout juste bon pour amuser les adolescents et les vieux.
La Précarité du sage 
Toi qui es pris dans ton tourment sarkosyste chinois il y’a du bon et du mauvais dans cet article, on se demande quand dmême ce que fout Aznavour dans ce blog, il ne t’a rien fait merde.
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l’ amour.. n’est ce pas l’amour qui fait le beau. Qu’il sagisse de soi, d’une autre ou d’un autre, d’un objet ou une idée, si on l’aime cela crée la beauté, si on l’aime pas c’est moin beau. Et l’amour veritable met longtemps à venir… Même que des fois ça vient pas.
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Mais cher ami il n’y a pas d’absolu a mon avis, tout çà c’est des trucs inventés pour la télé ,les midinettes, la ménagére de moins de cinquante ans, la Bovary des temps modernes que sais-je… l’affectif c’est important ok , mais l’amour, le beau, le laid, le sublime, le vrai, le bien tout ca c’est un peu vieux, ringard, daté dix neuviéme siécle… je continue a penser que Hegel est un con (et Aznavour un grand chanteur malgré sa petite taille!) ou alors il faut le lire d’une autre maniére, il dirait surement plein de trucs intelligents sur notre époque, mais il est mort la ! Bonnes vacances quand même.
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Commentaire de Jacques, 12 ans, avec qui je regarde la vidéo : » c’est pas une bête de scène, Charles Aznavour… C’est inactif, c’est pas satisfaisant, ça donne pas un plaisir jouissif de le regarder chanter. C’est une chanson qui s’attarde sur un thème déprimant et inutile. Ca vaut pas les Sex Pistols. » Sur le portable de ses copains d’école, dans les WC du collège, Jacques écoute Korn, System of a Dawn, et Queens of the Stone Age en secouant sa criniere comme un vieux métalleux.
Ca nous rajeunit pas.
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Mon bon Ben, qu’as-tu donc enfanté ?
thouroude, quand on possède un nom comme le tien, je pense que le mieux serait peut-être de ne pas parler d’amour ni de beauté.
François, j’espérais rendre hommage à Aznavour, non pas le descendre.
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Autant pour moi, c’est ma parano habituelle et surtout mon manque de concentration qui a encore fait des siennes et qui me fait dire n’importe quoi. Superbe chanson au passage (reprise par un groupe de heavy métal cela pourrait avoir de la gueule ceci dit en passant).
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