La maturité des villes allemandes

Parmi les nombreuses choses que j’aime en Allemagne, figure l’âge mûr des habitants. Dans les villes residentielles du sud de l’Allemagne, on est frappé par le nombre de personnes âgées dans les rues.

Quand on se promène dans les centres urbains de villes vibrantes comme Munich, certes, on se sent porté par une énergie de jeunesse et de vigueur. Mais dès qu’on s’éloigne du centre pour aller là où les Allemands vivent, dorment et garent leurs véhicules, la moyenne d’âge augmente sensiblement.

Ceux qui poussent des landaus existent mais ils sont tellement minoritaires qu’on a envie de les protéger. D’ailleurs les jeunes couples sont souvent déjà trentenaires, charmants et gracieusement dégarnis, et on les choie. Tous les parcs sont parsemés d’excellents équipements pour les enfants, équipements que le sage précaire et son épouse utilisent quand ils sont seuls dans les Spielplatz. Les espaces ne manquent pas pour des chérubins qui me paraissent omniprésents de par leur rareté.

Comme c’est l’immigration qui apporte de la jeunesse il faut aller dans les quartiers défavorisés et les villes déshéritées pour voir des enfants et des adolescents. Le sage précaire n’aime pas excessivement les adolescents ni les enfants, donc les villes allemandes lui conviennent.

Surtout qu’il ne faut pas s’y tromper : la majorité de quadra et de quinquagénaires qui peuplent les villes ne sont pas en mauvaise santé. La plupart est juchée sur une bicyclette et fait du sport. Beaucoup ont de beaux cheveux. On croirait voir des jeunes en mouvement, puis les visages ridés apparaissent, et la surprise n’est pas désagréable.

3 commentaires sur “La maturité des villes allemandes

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