Il y a un lac, à Nankin, en Chine, où les gens se baignent toute l’année, et où l’on entend d’étranges cris. De vieux Chinois s’exercent les bronches, les cordes vocales, laissent sortir de paquets d’énergie sonore. C’est une forme de yoga par explosion.
Les halètements qu’on entend sur la vidéo n’ont rien de scabreux, ils viennent d’un homme qui fait de l’exercice à côté de moi.
C’est un lieu d’une grande tranquillité car, sur une population de sept millions d’habitants, seuls quelques centaines de personnes osent braver la coutume qui dit que le lac est très dangereux. Tous les ans, une légende urbaine réapparaît pour effrayer le peuple : on dit que des nageurs décèdent mystérieusement. Les causes sont variées, on parle de tourbillons, de courants froids, de végétation qui s’enroule autour des pieds. De mon côté, je suspecte les retraités nageurs, les crieurs et les musiciens qui peuplent ce lac d’être à l’origine de cette rumeur, dans le but bien compréhensible qu’on leur foute la paix, là, nichés dans la Montagne Pourpre et Or.
Il ne manque qu’un Loch Ness nippon !
Kiki 🙂
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C’est bien à ça qu’on pense, en effet, mais je n’ai pas vu la queue d’un monstre. Et pourtant, j’y suis resté des heures, des jours et des mois, au bord et dans ce lac!
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La Montagne pourpre et or…on comprend que les mots exorcisent les malédictions!
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