La retraite à 65 ans et qu’on n’en parle plus

J’entends souvent dire que les retraites doivent être réformées. Qu’aujourd’hui, compte tenu du nombre de personnes âgées, de celui de la population active, il est indispensable de reculer l’âge de la retraite à 62, 63 ans.

 Soit. Je n’ai pas fait les calculs, alors je fais confiance aux spécialistes. A priori, rien ne me choque à l’idée de devoir travailler quelques années de plus, surtout dans un pays où l’espérance de vie a augmenté, depuis cinquante ans, de 65 ans à 80 ans en moyenne.

Il paraît qu’une telle réforme ne se fera pas sans douleur, que les Français iraient dans la rue, bloqueraient les trains et les guichets de loterie, plus tout un tas d’espiègleries. J’en doute, cela ne ressemble pas à mes compatriotes.

 

Or, en écoutant les informations, j’entends que les Français font ça, en ce moment. Grèves sur grèves.

 

C’est l’occasion parfaite pour faire passer une bonne réforme, quelque chose qui soit dur à avaler, mais qui règle le problème une fois pour toute après quelques mois de blocage des cheminots : une retraite à 65 ans pour tout le monde.

 

Je rencontre de plus en plus de sexagénaires : ils pètent la forme, c’est simple. Un certain nombre d’entre eux sont mes parents, d’autres sont lecteurs de français en Chine, d’autres sont politiciens, bricoleurs, et tout ce qu’on voudra. Rien ne justifie, du point de vue de la justice sociale, que l’on arrête de travailler à 60 ans plutôt qu’à 65. Ceux qui sont trop faibles, ou malades, ou indisposés, eh bien qu’ils arrêtent, il y a une sécurité sociale pour cela.

 Mais les gens de mon âge, si on leur dit : « les gars, pour vous, il faudra gratter cinq ans de plus », qu’est-ce que cela peut nous faire ? On nous a toujours dit que nous n’aurions jamais de retraite. Pour moi, avoir une retraite, ce serait un luxe que je n’ose même pas imaginer. Si c’est vrai que je peux me reposer à 65 ans, et que je peux me faire soigner, et manger tous les jours, alors je peux dire que mon pays  ne démérite pas de l’humanité. Et puis cinq ans, qu’est-ce que c’est ? 

16 commentaires sur “La retraite à 65 ans et qu’on n’en parle plus

  1. Quand Bismarck, le chancelier de l’empire prussien qu’il venait de fonder, voulut que le peuple soit heureux, il demanda à ses conseillers « De quoi ont-ils le plus peur ? » Réponse: « De ne plus avoir la force de travailler, et de tomber ainsi dans la misère. » Bismarck inventa donc l’assurance santé, pour verser une indemnité aux malades ou blessés, et l’assurance vieillesse, pour verser une retraite à ceux qui sont trop vieux. Pour la deuxième assurance, il demanda à ses conseillers « A quel age tout le monde est mort ou presque ? » Réponse: « Vers 65 ans. » Il fixa donc l’âge de la retraite à 65 ans, puisque le but était de supprimer la peur d’être trop vieux et dans la misère. Pour que les riches ne se révoltent pas à l’idée que leurs impôts serviraient à ça, il eut l’idée de faire payer le peuple, et d’appeler cela « cotisation », le mot qu’utilisaient les sociétés d’entraide. On était en 1889, et Bismarck prit sa retraite lui-même l’année suivante, à l’age de 75 ans , parce qu’il était fâché avec le nouvel empereur (Guillame 2, celui qui dit en 1918 « je n’avais pas voulu cela »).

    Bien plus tard, quand le nombre de gens qui avaient atteint 65 ans sans être infirmes ou séniles eut augmenté, on inventa l’idée de « troisième age », qu’on passe dans le loisir. Cela devint un but. On voulut l’élargir et en rapprocher le terme, d’où la retraite à 60 ans ou même avant. Mais on garda la construction de Bismarck, où ceux qui travaillent paient une petite somme pour se rassurer et servir une retraite à un tout petit nombre de bénéficiaires. Maintenant que tout le monde arrive à l’age de la retraite en pleine forme et avec de grandes chances de durer encore 30 ans, ça ne marche plus.

    On va revenir à l’idée de départ, où la retraite est une assurance contre la peur d’être trop vieux et sans ressources. Et on va ressusciter l’idée de « se retirer des affaires », quand on en a les moyens et si on en a envie. D’ailleurs, les vieux militants de gauche n’avaient jamais réclamé la retraite, invention réactionnaire pour endormir le peuple. Ils ont lutté pour que tous les travailleurs aient les moyens d’épargner, de se constituer un patrimoine et de se retirer un jour pour en vivre, comme font les riches.

    A part ça, un sage précaire ne peut pas être de gauche, sauf dans le sentiment inoffensif. Il refuse la servitude du collectif qui est la base de la société que souhaitent les gens de gauche, et compte sur ses ressources personnelles et les circonstances qu’il suscite. Dans une lointaine période de délire revendicatif, mes camarades du syndicat m’avaient reproché mon détachement: « Toi, tu t’en fous; comme tu bosses, tu t’en tirera toujours. »

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  2. C’est moi ou vous parlez de Bismark comme une anecdote de Zhuangzi, comme si c’était un vieux roi chinois ? Merci pour cette anecdote et cette réflexion. La reraite, aujourd’hui, a aussi une fonction importante dans la consommation des ménages, paraît-il. Non seulement ils sont rassurés, mais surtout ils épargnent moins. C’est le problème actuel de la Chine (dernière mention de ce pays sur ce blog) dont la croissance n’est pas assez soutenue par la consommation intérieure à cause de l’épargne ; ils épargnent en cas de coup dur, en vue de la vieillesse et pour l’éducation de l’enfant (et du petit enfant). Comme l’écrivait Eric Le Bouchet dans Le Monde, « l’économie chinoise a besoin de socialisme ».
    Le sage précaire aussi. Ma précarité étant aussi un luxe que je m’offre, je peux l’être plus facilement si je sais que quelque part, la communauté dont je viens fonctionne sur un principe de solidarité. Cette communauté, d’ailleurs, compte sur des gens comme moi pour aller diffuser sa culture dans des endroits sans assurance chômage, sans sécurité de l’emploi, sans couverture sociale. Tout le monde, dans ce cas, est content.

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  3. Bismark, précurseur du socialisme ?! Excellent ! Voilà qui bat en brêche le traditionnel manichéisme riches oppresseurs/pauvres victimes.
    Je crois comme ebolavir que le sage précaire porte en lui, parfois à son insu, un certain nombre de valeurs incompatibles avec l’esprit de la gauche contemporaine.
    D’un côté, les manifestants qui veulent la retraite à 60 ans et des CDI pour tout le monde, de l’autre les sages précaires qui comptent d’abord sur leurs forces et s’accomodent volontairement d’une certaine dose d’inconfort et d’insécurité. Sans doute parce que l’insécurité est un moteur, et que le confort ramollit.
    Il me semble d’ailleurs qu’une vie de sage précaire assistée par l’Etat ou par ses parents n’est pas une vie de sage précaire – plutôt une vie d’enfant gâté ou de fils à papa.

    Sinon, le problème de la Chine (pour parler comme votre Guénot favori), est-il vraiment l’excès d’épargne ? J’en doute un peu. Il me semble plutôt que le problème de la Chine, ce sont les potentielles revendications sociales des Chinois. Car on connaît bien le mécanisme pour l’avoir observé à Taiwan ou en Corée : 1) développement de l’économie grâce aux exportations et à la main d’oeuvre à bas coût –> 2) revendications sociales –> 3) renchérissement de la main d’oeuvre et perte de compétitivité à l’export –> 4) réorientation contrainte de l’économie vers un marché intérieur.
    Sauf que la Chine devrait pouvoir échapper à ce schéma grâce à ses réserves quasi-inépuisables de main d’oeuvre : quand un pauvre devient trop revendicatif, on peut toujours en prendre un autre.
    Le problème de la Chine est donc surtout le problème du Chinois migrant, l’exode rural et la politique de l’enfant unique ayant détruit les traditionnels réseaux de solidarité villageoise et familiales.

    En somme : Europe souffre d’un excès de protection ; et la Chine d’un manque.

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  4. Je suis enchanté de voir que la notion de sage précaire prend corps. Il est loin le temps où des badauds parisiens me disaient : « la précarité du sage ? Ca veut rien dire, c’est comme qui dirait une antinomie dans les termes. »
    Le sage précaire n’est pas collectiviste, nous sommes d’accords, mais il est en quelque sorte obligé d’être de gauche puisqu’il ne peut pas accepter le conservatisme qui consiste à vouloir que les inégalités actuelles se perpétuent.
    Mais j’ai sans doute une vision très large de ce qu’est la gauche. Pour moi, cela renvoie d’abord à une façon de percevoir le peuple : la droite le voit comme une masse qu’il faut discipliner (en la flattant, en lui donnant des jeux, du spectacle, etc.), la gauche comme une force de soulèvement et de progrès humain (des individus qui doivent avoir le droit à l’éducation, à la réflexion).
    C’est pourquoi je respecte beaucoup de gens de droite, parce qu’ils ne participent pas de cette vision que je qualifie « de droite ». C’est aussi pourquoi je ne me sens pas beaucoup d’affinité avec ce que j’entends dans la bouche des dirigeants de la gauche actuelle.

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  5. Un deuxième commentaire et j’ai fini.

    Mart pense que l’évolution de Taiwan et de la Corée vers une société moderne de consommateurs est un « problème », et que la Chine a des chances d’y échapper grâce à sa réserve inépuisable de pauvres. Pour moi ce n’est pas un problème, c’est la bonne direction: un pays où tout le monde est assez riche pour consommer ce qui est produit (l’idée de Ford, qui a fait en grande partie la fortune de l’Amérique).
    La Chine a de la marge. Actuellement les ménages (les gens, par opposition aux entreprises et services publics) consomment un peu plus des deux cinquièmes de la production (en Europe, plus des trois quarts). Le miracle de l’investissement (et de son gaspillage) est là.
    Quant à la réserve inépuisable de pauvres, j’ai l’impression qu’on va bientôt en voir le fond. Les pauvres employables commencent à savoir ce qu’ils veulent. Un signe: quand je suis arrivé, les mingong étaient logés sur les chantiers sous des tentes. Trois ans après, je vois pousser en premier sur les chantiers des préfabriqués sur socle, avec galerie à l’étage, chauffage, douche etc. Ce sont toujours des dortoirs, mais vraiment mieux. Pour avoir les bons, les entrepreneurs font des efforts. On ne voit plus des tentes que sur les petits chantiers. Petit rappel historique, déterré grâce au barouf sur les « régimes spéciaux »: la protection sociale en France a commencé dans les mines de charbon à la fin du 19e siècle, à une époque où un mineur confirmé demandait son compte et allait chez le concurrent rien que parce que le contremaître avait eu un mot de trop. Il a fallu que les employeurs inventent quelque chose pour les retenir. Il y a eu un peu la même chose dans les chemins de fer.

    En Chine, ça va être intéressant. Parce que, pour revenir à mon discours du départ, le pouvoir doit maintenir le peuple dans le bonheur s’il veut avoir la paix. Le développement économique et le début d’abondance a fini de l’émerveiller, il va falloir trouver autre chose.

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  6. J’aimerais voir si l’on peut continuer un peu à donner un corps politique au « sage précaire ». Est-il de droite ou de gauche, collectiviste ou individualiste, révolutionnaire ou conservateur, solidaire ou indifférent?
    En ce qui concerne les retraites, je me demande comment le sage précaire peut accorder le moindre crédit aux « experts » dont la rumeur nous dit que, d’après leurs calculs… si leurs calculs étaient exacts, j’aimerais bien qu’on m’explique comment le fait de faire travailler les gens jusqu’à 65 ans va résoudre le vieillissement croissant de la population française: quand le rapport actifs/retraités sera de 1/5, fera-t-on travailler les gens après leur mort pour rembourser les pensions de leurs grands-parents? Si le problème est démographique, et si on veut le résoudre, il faut chercher des solutions démographiques. Mais je n’ai encore jamais entendu d’expert, de droite ou de gauche, s’aventurer sur ce terrain. Or, un probleme dont on ne nomme même pas les constituants a peu de chances d’être résolu. Il se trouve qu’en France, la démographie n’est plus une science porteuse, tout le monde s’en fout. Mais qu’on ne vienne pas nous parler d’une expertise scientifique irréfutable.
    Le sage précaire s’interesse-t-il vraiment au problème des pensions de retraite, ou fait-il seulement semblant pour s’occuper? Cotise-t-il à une caisse quelconque? Quelles idées se fait-il sur sa vieillesse future? J’ai vu autrefois des jeunes dans les rues qui vivaient assez bien une précarité maximale ( mais peut-être n’y a-t-il plus de précarité lorsqu’il n’y a plus ni travail ni domicile ). Mais le sort de ceux qui vieillissaient paraissait moins enviable. Y a-t-il donc un avenir possible pour le corps vieillissant du sage précaire?

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  7. Si j’étais immortel, je me satisferais pleinement de ma précarité économique. Car la vérité, c’est que je l’aime et que j’y prends un réel plaisir. Ca me vivifie et m’enracine à la fois, en un sens quasi métaphysique (pardon pour ce gros mot), car cela donne un surcroît de sens à tout. Mais je ne suis pas immortel et c’est pourquoi j’oeuvre à ne pas rester précaire toute ma vie. La cotisation vieilesse est à mon avis le principal talon d’Achille du sage précaire.
    Quand à résoudre le pb démographique, comment contez-vous vous y prendre, Ben ? En mettant subrepticement du viagra dans les canalisations d’eau ?

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  8. Votez sage, Votez precaire ! C’est interessant cette question de l’orientation politique du sage precaire.
    J’aurai tendance a penser que la sagesse se developpe necessairement sur le terreau du conservatisme: apres tout, la sagesse est elle autre chose que la perception de l’eternel recommencement ? Le sage est celui qui, apres avoir beaucoup vu et appris, sait juger et lier son raisonnement aux faits tangibles qu’il a pu rencontrer. Peut etre est ce une vision un peu trop « chinoise » de la sagesse mais je ne vois pas ce que serait un sage « progressiste »: j’imagine le sage incommode a se projeter dans un univers qui n’existe pas encore.
    (quoique je ne vois pas non plus le sage partisan du « tout est necessairement pour le mieux »)

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  9. Mais la révolte aussi appartient à l’éternel recommencement.
    Quand on est étudiant, on manifeste contre tout projet de réforme de l’université, surtout s’il vient d’un gouvernement de droite, c’est un comportement classique qui s’appuie sur une vision partielle de la réalité, et puis, plus vieux, on s’agace de ces révoltes systématique et bornées, en se basant là encore sur une vision partielle de la réalité. Le sage, je suppose, serait celui qui embrase tous les points de vue partiels à la fois, et qui les regarderait tous avec compréhension. Mais ce sage pourrait-il encore avoir une opinion ? Ne serait-il pas condamné à nuancer à l’infini et en vain les propos des autres ? A être de droite avec les gens de gauche, et de gauche avec les gens de droite ?
    Hum…
    Certains disent que la grande force de la fiction, film ou roman, expressions polyphoniques, par rapport à l’essais ou la philosophie, qui ne défendent qu’un point de vue, c’est de faire coexister des points de vue divergents sans les affaiblir dans un effort de synthèse. J’aime bien cette idée, car on peut être à la fois violemment de gauche et violemment de droite, mystique et athée, matérialiste et spiritualiste, baiseur et puritain, guainoiste et anti-guainosiste, etc.
    Et l’ajout de « précaire » à « sage » me plaît bien, car ça restaure cette fragilité des points de vue.

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  10. Le sage précaire ne cotise à aucune caisse, non mais sans blague, manquerait plus que ça. Son corps est toujours vieillissant, c’est ça le truc, il n’a pas besoin d’attendre la retraite pour le savoir. Mais il ne s’en préoccupe pas car il sent toujours la mort très proche, et là-dessus, il a beau se raisonner tous les jours, il ne se voit pas devenir vieux. Il ne se voit pas devenir grand chose d’autre d’ailleurs. C’est peut-être la recette de la longévité.
    Politiquement, la sagesse précaire recommande d’être flottant pour ne pas se buter contre les vagues. Et de construire en kit toutes sortes de théories portatives qui fonctionnent comme autant de machines de vision adaptées à un monde transitoire.
    Si ça vous aide à savoir pour qui voter lors des prochaines municipales, c’est que quelque chose aura foiré dans ma démonstration.

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  11. La retraite est inevitable et souhaitee par tous qui travaillent.La force physique et la bonne forme s’est transforme de plus en plus dans une vrai defaut pour travailler plus longtemps et pour gagner davantage.A cet egard, les vieux se sont vus atteindre une niveau de la la vie quand il etaient energetiques et jeunes et il n’y a maintenant ni le temps ni la desire de travailler plus que de prendre le temps de loisir,qui etait une luxe dans son temps comme travailleur.Pourquoi travailler plus quand le temps est limite et les travaux de bas salaire restent a s’occuper.L’activite des seniors ne concerne nul,meme l’Etat.Et pourtant, on dit que le dos de vieux sont fort de subir les incertitudes de la marche du travail.Les pensions n’ont aucune justification d’etre privatiser qui est devenu un moyen de se debarasser les vieux quand ils sont demunis de tout moyen de lutter contre le puissant.Qui peut contester que les vieillesse est la plus vulnerable des periodes de nos vie et la retraite assuree peut leurs donner le moyen de vivre aisement,de prendre le temps de reboucler les liens de famille ou ceux d’amities. Et il faut les permettre de le faire.
    Les solutions sont alors rare mais pas introuvables si on s’empresse a tenir compte qu’ils font partie de nos societes et il ne faut pas les utiliser puis se debarasser quand le temps est arrive a les s’occuper.Les fonds de pension restent mais pas un moyen force sur eux,plutot un choix pour rattraper le manque d’une retraite suffisante.

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  12. L’ennui, c’est que, vous l’aurez remarqué, on ne parle guère de reculer l’âge minimal de départ en retraite, mais bien plutôt d’augmenter le nombre d’années de travail nécessaire pour obtenir une retraite A TAUX PLEIN. Autrement dit, si vous avez fait de longues études et êtes entré tard dans la vie professionnelle, si vous avez connu des périodes de chômage, si vous avez dû arrêter de travailler quelques années, pour élever des enfants, par exemple, ou tout simplement si vous avez été licencié à 50 ans parce que vous étiez devenu « non performant » (c’est-à-dire qu’au vu de votre ancienneté, vous coûtiez trop cher à votre entreprise…) dans tous ces cas, donc, vous arriverez à l’âge de la retraite avec une durée de cotisation insuffisante et vous allez toucher une retraite TRES INSUFFISANTE pour vivre. Il ne s’agit naturellement pas de combler d’hypothétiques besoins de main d’oeuvre : le démantèlement des 35 heures, les heures supplémentaires et l’immigration « choisie » sont là pour ça !
    La vraie question est : la France consacre 12,5 % de son PIB à ses « seniors ». Si cette part de la population a tendance à augmenter, n’est-il pas normal que la part de la ressource nationale qui lui est consacrée augmente aussi ?

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  13. Vous posez là une question extrêmement difficile, Jean H. Vous me faites penser que lorsque moi je serai un sénior, si Dieu m’épargne, la population sera peut-être majoritairement vieille, et qu’il faudra peut-être que mon pays dépense la moitié de son PIB à des gens comme moi. Voilà une image passablement déprimante.

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