C’est un de mes rares et grands problèmes. Que faire de mes livres ? Je ne parle même pas vraiment de ceux que j’achète aujourd’hui, mais ceux que l’on m’offre, et surtout, de ceux que j’ai achetés avant d’être nomade. Des centaines d’ouvrages de qualité, des classiques de la littérature mondiale et de la philosophie.
Certains amis me disent : tu gardes ceux que tu n’as pas lu ou que tu veux relire et tu te débarrasses des autres. Comme si les livres étaient des choses mortes en tant que telles, des boîtes encombrantes.
Encombrants, ils le sont de fait, mais je croyais naïvement, autrefois, qu’ils étaient surtout une richesse, qu’ils faisaient respirer une maison, ils l’ouvraient vers des milliers d’histoires, des myriades de propositions intellectuelles. Pour moi, une maison pleine de livres étaient un lieu de promenade.
Aujourd’hui, je m’aperçois que mes livres sont surtout vus comme un problème à règler. Un problème de stockage.
Cela dit beaucoup, je crois, des difficultés liées au logement en France. Mes proches n’ont plus les moyens d’être généreux en terme de place, de pièces, le mètre carré coûte trop cher.
Mais cela dénote peut-être aussi un rapport au logement lui-même plus nomade : les gens ne veulent plus d’objets à collectionner qui soient dépositaires de la mémoire du monde. Ils veulent des appartements aérés, électroniques, connectés et clairs. Ils ont besoin d’espace et de légèreté. Je les comprends et je commence à en vouloir à mes livres, moi aussi.
Jusqu’à l’âge de 18 ans, j’étais un peu maniaque avec les livres et un jour j’ai voulu me libérer de cet esclavage, j’en ai donné, jeté et vendu (pour financer de nouveaux achats). A-t-on besoin de tous ces livres, qu’en avons-nous retiré?
Avec mes divers habitations dans divers pays, c’est problématique, j’ai des piles çà et là qui errent.
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Je ne crois pas être maniaque. Si j’ai besoin de ces livres, peut-être pas, en effet, pas plus que d’un compte en banque ou due d’une télévision (d’ailleurs, je n’ai pas de télévision, et ne regarde que celle des autres ; quand j’emménage dans un lieu qui n’en a pas, je n’en achète pas.) En revanche ce que j’en ai retiré, et ce que j’en retire quand je me retrouve près d’eux, pour mon cas personnel, je dirais que c’est immense. Je les reprends, j’en continue certains, ils me rappellent des époques de ma vie, et de la vie des autres. Ils prennent de la valeur en vieillissant, car telle oeuvre classique me parle davantage aujourd’hui qu’il y a quinze ans, etc.
Mais je me leurre sans doute. Il faut certainement s’en débarrasser, au final.
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J’ai la même relation que toi avec mes livres laprecaritedusage, cependant, je ne peux pas m’empecher d’apprécier la beauté d’une étagère, ou d’une bibliothèque pleine de livres. Alors, ils prennent de la place, mais quel plaisir de les avoir là, bien en vue pour pouvoir, d’un coup d’oeil, saisir celui qui enchantera notre soirée, voyage, …
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Savez vous combien d’arbres sont abbatus pour la publication d’un seul livre? Pour cette raison, je déconseille d’acheter individuellement trop de livres, surtout à ceux qui en achètent juste pour la décoration!!! Tong
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Moi je conseille d’acheter des arbres et des livres .
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Et bien moi je suis un grand client du site internet Amazon: On peut choisir d’acheter les livres (ou autre) neufs ou d’occasion, et on peut en meme temps revendre ses livres sur le site.
Souvent j’achete un bouquin en 2e main, le lis, et le re-propose a la vente.
Cela regle le probleme de la place, des arbres, et du budget!
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Et bien moi je dis que ce probléme du « refourgage » du livre, de sa « gestion » est ca-pi-tal, essentiel même, mais complétement négligé hélas ou heureusement (justement c’est la question…).Moi chez moi, je croule sous les livres, et j’en reçois souvent, d’amis, de collégues, du trop plein du lycée, de mes grands parents, de mes parents j’en ai pour trois générations du sol au plafond, c’est parfois etouffant, parfois agréable, moi ausssi j’oscille entre attraction et répulsion . Question ca-pi-ta-le (c’est presque le cas de le dire) que ce « probléme du livre », ca m’a trotté toute la journée cette question et pour tout dire un bon nombre de temps toute cette année puisque je travaille dans une bibliothéque et le probléme de la numérisation, de la gestion des anciens et nouveaux ouvrages est quasi quotidien. Pour donner un exemple : les anciens manuels (d’histoire, de géo, de lettres ou de philos) sont gentiments triés, emballés et envoyés a des associations humanitaires qui les redistribuent le plus souvent dans des ecoles en Afrique. Car il faut savoir que pendant que l’on étouffe soius la bouffe, les bouquins et les nouveaux bibelots bobos en tout genre il y’a des pays qui n’ont ni ordinateurs, ni bibliothéque ni rien d’ailleurs. De ce point de vue se poser le probléme du stockage du livre peut être considéré comme un véritable luxe intellectuel en occident, presque indécent si l’on regarde bien.Je ne crois pas etre maniaque non plus, mais je crois qu’un jour je vais louer ou construire un grande piéce dans laquelle je rangerai tous les livres g, on les ressortira peut être pour les grandes occasions, les petits neveux ou niéces, les arriéres petits fils etc… si bien sur la quatriéme guerre mondiale n’a pas tout foutu en l’air…
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