Le voyageur a souvent le cafard, la face morose, son avenir est sombre, il ne croit en rien. Les Chinois l’ont convaincu que voyager n’apportait pas le bonheur. Oui, le voyageur est précaire et il déprime.
Mais la déprime n’est pas négative. Elle permet de flotter, d’être comme un bouchon sur la vague. C’est la bonne distance entre la dépression et les hauteurs euphoriques. Les hauts et les bas du sage précaire ne sont ni très hauts ni très bas. Le résultat est une heureuse superficialité ; propice au nomadisme.
Pourtant, pourtant, tout cela n’est-il pas la plus naturelle reaction a un bien remarquable dimanche de novembre, de froid, de pluie et de mauvais football ?
J’aimeJ’aime
Rappelons-nous et méditons : » Le pessimiste est un imbécile triste et l’optimiste est un imbécile heureux » ( Bernanos, je crois) ou encore « Change de vision et le monde changera » ( texte indien, lequel j’ai oublié).
J’aimeJ’aime
allons allons un grand garçon comme toi…
J’aimeJ’aime
Bonjour Guillaume
« Flotter » c’est le verbe reposant de ramer
Flotter c’est le préventif de couler…
Quant au bonheur, qu’il soit chinois, attikameck, finnois, mexicain ou breton, c’est , je crois, une affaire artisanale de bricolage personnel, que l’on voyage ou pas
Le bonheur est aussi , je crois, dans sa ligne de flottaison.
J’aimeJ’aime
Tout cela est bien vrai et consolant et instructif.
J’ajoute juste en passant que ce petit billet pas été écrit ce week-end, mais il y a quelques mois, en Chine probablement. Je l’ai trouvé dans un document word, hier, et je l’ai trouvé « onlineable ». Je ne sais pas si j’étais déprimé quand j’ai écrit ce petit poème en prose, mais aujourd’hui que je ne le suis pas, j’apprécie son ton et son teint.
J’aimeJ’aime