
Abdallah m’invite dans sa voiture quatre roues motrices pour visiter les hauteurs qui environnent notre village de Rijal. Je décline l’invitation car je je dois me rendre dans la plaine afin d’aller dormir au bord de la Mer Rouge, dans la ville de Jazan.




Qu’à cela ne tienne, dit-il, je te conduirai à Jazan après la montagne. Je ne sais pas pourquoi tu tiens à traverser ces plaines lugubres alors que tu pourrais rester dans nos belles montagnes, mais enfin, tu décides de ta vie.





Marché conclu, nous roulons sur les routes célestes de la Sarawat. Mon guide a enseigné l’anglais dans plusieurs villages des environs et les élèves de ces villages sont pour lui les mieux élevés de toute l’Arabie. Il me montre les bâtiments où il a enseigné.
Nous explorons une maison abandonnée sur un rocher difficilement accessible à pieds, et nous estimons les possibilités de villégiature que recèle cette vieille masure, dont les murs enduits de terre conservent une belle fraîcheur.







Je lui dis que moi, pour deux cents rials par nuit, je serai prêt à élire domicile ici quelques jours, avec un barbecue le soir. Il suffirait de recouvrir le sol d’une moquette et d’installer un lit.
Abdullah me promet d’aller voir le propriétaire et de lui parler d’une possible location.