La chute de Sarkozy

Je ne me réjouis pas de la chute de Sarkozy dans les sondages. D’abord parce qu’elle est logique et attendue. Nous le savions, avant les élections, que cet homme n’était pas digne de confiance. J’y vais un peu fort ; ce n’est pas qu’il est indigne de confiance, car ce n’est pas un parrain non plus, ni quelqu’un de malhonnête (et c’est déjà beau d’avoir un président qui est à peu près honnête), mais nous savions qu’il brassait de l’air, qu’il était inefficace, qu’il était agité, qu’il ne maîtrisait pas ses nerfs, qu’il voulait manipuler les médias, qu’il cherchait la célébrité, qu’il était inculte, qu’il était sinon raciste du moins flou sur les questions du nationalisme et de la nationalité. Nous savions qu’il ne ferait pas un bon président, et donc, il chute dans les sondages.

Je me réjouis d’autant moins que je lui souhaite de réussir à « moderniser la France », si cela veut dire quelque chose. Mais il n’y parviendra pas si personne ne croit en lui. Et comment croire en lui quand sa mesure phare, au moment de sa popularité délirante, fut d’endetter la France de 15 milliards d’euros par an pour rien, sans que cette dépense puisse être considérée comme un investissement dans la recherche, ou dans l’éducation, ou dans la consommation, ou dans la production, ou dans la productivité, ou dans la culture ?

Je ne me réjouis pas car qui dit chute, dit remontée. Une cote de popularité, c’est fait pour baisser et pour monter. Il suffit d’être patient, et, quand on est en place pour cinq ans, il n’y a pas lieu de s’énerver, le temps joue pour soi. Quand il aura raclé les fonds d’assiettes et qu’il se sera fait plus discret, les Français le trouveront moins fatigant, ils auront quelqu’un d’autre dans le collimateur et le plébisciteront à nouveau.

Quand il faudra gagner une élection présidentielle, on pourra compter sur Sarkozy pour trouver de nouvelles couleurs et inventer une campagne qui nous mystifie encore une fois.

2 commentaires sur “La chute de Sarkozy

  1. Je crois du tu as vu à la vierge (tu me passeras l’expression). Parles-en autour de de toi et tu te rendras compte que tout le monde à retourner sa veste. Chirac est regretté… C’est énorme mais c’est vrai…
    Sarkozy passe pour un comique grotesque. C’est à tel point que la reconversion qu’il se préparait (Il n’a jamais envisagé de faire deux mandats) est en train de lui passer sous le nez…

    http://michaelpalatan.blog.lemonde.fr

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  2. C’est la première fois que je viens sur votre blog (par l’intermédiaire de lost in solitude) et vos notes me plaisent parce qu’elles me parlent!
    Ce que vous dites sur Sarko me parait très bien senti et j’adhère…
    Juliette

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