Expo Shanghai 2010 : le pavillon français

Pavillon français

Voilà le pavillon français, choisi par Sarkozy, pour l’expo Shanghai 2010.

Il n’est pas mal mais je le trouve tellement consensuel qu’il est déjà un peu ennuyeux. On dit qu’il y a un jardin au milieu, mais c’est faux, il y a des trucs végétaux qui rappellent les jardins à la française. Bon. Il y a surtout cette enveloppe grillagée qui est censée symboliser un voile qui se soulève, mais qui sera très datée en 2010 car on lui trouvera des ressemblances avec le stade olympiques de Pékin.

Au Musée de l’Urbanisme de Shanghai, on peut voir ces jours-ci les quatre finalistes parmi la cinquantaine de projets en compétition. J’y suis allé avec des étudiants, le jour de l’inauguration, et je dois dire que des quatre, celui-ci n’est pas le plus original, loin de là, mais il est le plus… oui, le plus consensuel.

Il s’intitule le « pavillon sensuel », quelque chose comme ça. Sous prétexte qu’il y a des plantes, on parle d’odorat et de visuel. Puis, mécaniquement, car il s’agit de vendre un projet, on généralise le concept en lançant le titre de « Pavillon sensuel », sans que l’on sache en quoi le toucher, le goût et l’ouïe seront convoqués. 

Il est élégant, miroitant, joli, carré, ondoyant de façade, mais il risque d’être fatigant pour les yeux avant même que d’être construit.

Il y avait, dans le choix du pavillon français, une possibilité pour Sarkozy de donner une image de rupture et d’audace, dans le Pavillon élémentaire par exemple. Il a préféré l’ennui et la discrétion.  

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13 commentaires sur “Expo Shanghai 2010 : le pavillon français

  1. Qui s’attend encore à ce que le président de la République fasse preuve de rupture et d’audace, sinon dans le domaine de la syntaxe et le nombre de ses épouses ?

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  2. EXPLICATION
    Remous judiciaires autour du pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghaï
    Une entreprise française de BTP conteste la décision du gouverne­ment d’attribuer le chantier à une société chinoise.
    Comment l’affaire a-t-elle commencé ?
    Tout démarre en avril dernier, par l’appel d’offres pour la cons­truction du pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghaï en 2010. La procédure est lancée par la Cofres (la Compa­gnie française pour l’exposition de Shanghaï), une société créée pour l’occasion et détenue à 100 % par l’État. Elle est dirigée par José Frè­ches, un énarque spécialisé dans la communication, ancien membre du cabinet de Jacques Chirac, qui participa à la campagne de Nico­las Sarkozy en 2007. Plusieurs so­ciétés concourent, dont le groupe de BTP Levaux, associé au service ingénierie d’Aéroports de Paris, à une société de conseil (Ademape Ingénierie) et au chinois Shanxi Construction. La procédure fixée est celle du « dialogue compéti­tif » . Autrement dit, le cahier des charges est établi au travers d’une discussion entre la Cofres et les candidats, qui déposent ensuite leurs propositions.
    Le 6 mai, la Cofres signifie par courrier au groupement Levaux que sa candidature est retenue. Suivent alors des réunions à Paris et à Shanghaï. « Au début, tout se passait bien. Puis, au fur à mesure, on s’est rendu compte que toute la procédure d’appel d’offres était en­tachée d’irrégularités : les critères de sélection ont été changés en cours de route pour favoriser une société chinoise. Tout a été fait pour nous décourager, en nous demandant, par exemple, de travailler sur des documents écrits en chinois, ce qui est un comble quand le donneur d’ordre est l’État français », s’in­ digne François Souleau, amiral à la retraite, aujourd’hui gérant d’Ademape Ingénierie et porte­parole du groupement Levaux, qui a porté l’affaire devant la justice. En attendant, c’est une entreprise de Shanghaï, Shanxi Construction, qui a été retenue. Le permis de construire a été attribué le 10 novembre et les premiers coups de pioche ont été donnés dans la foulée.
    Que va-t-il se passer maintenant ?
    Le groupement Levaux a déposé mi-novembre un référé devant le tribunal de grande instance de Paris pour suspendre l’opération, en accusant la Cofres d’avoir com­mis de « sérieux manquements aux obligations de publicité et de mise en concurrence » . En vain. L’entre­prise française a été déboutée pour une question de forme, le contrat ayant déjà été signé. Conseillé par un des plus gros cabinets d’avocats de Paris, Gide Loyrette Nouel, Levaux ne désarme pas et a l’intention de porter l’affaire au fond. La Cofres se dit, quant à elle, sereine. « Nous avons choisi l’entreprise la mieux-disante, qui s’avère également la moins chère en termes de prix exprimés en valeur absolue. La proposition retenue est 20 % moins onéreuse que celle de Levaux » , souligne-t-elle dans un communiqué. Des arguments réfutés par François Souleau, qui estime que les coûts ont été mi­norés par les Chinois et prédit une envolée de la facture finale.
    « Tous les autres pays exposants impliquent leurs sociétés dans la construction de leur pavillon. Sauf la France. C’est un comble, alors que le gouvernement ne cesse de réaffir­mer son engagement auprès de ses entreprises », s’indigne-t-il.
    JEAN-CLAUDE BOURBON
    journaliste

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  3. Merci pour ces informations. On peut raisonnablement douter du succès de l’entreprise judiciaire. En Chine, je ne vois pas une entreprise étrangère gagner sur une entreprise chinoise.
    Mais tout cela ne serait pas arriver si Sarkozy avait choisi un meilleur projet (je plaisante.)

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  4. Il ne s’agit pas de gagner en Chine mais devant la justice française et d’obtenir une enquête sur les conditions de l’attribution du marché par la COFRES (société à capitaux d’Etat à 100%) de la part du ministère des finances, son organisme de tutelle.

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  5. Le bâtiment Français sera un exemple en terme de développement durable, l’édifice sera suspendu sur un miroir d’eau, il dissimuleras en son coeur un grand jardin fontaine coulant sur un nouveau plan d’eau. Ce bâtiment spirale recevra par jour environ 67 000 visiteurs. Ils auront l’opportunité d’emprunter le parcours initiatique autour des cinq sens, qui les mèneront vers une image de la France active, innovante et créatrice.

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  6. Ah oui, je n’avais pas cliqué sur le lien de Lucie. Belle boutique en effet. Doit-on en déduire que le pavillon français de Shanghai va se transformer en gigantesque maison de plaisir ? Après tout, cela conviendrait à l’image que le monde se fait de la France et de Shanghai.

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  7. Bonjour Guillaume, vôtre histoire me fait penser à une amie. Elle a été élevé avec des parents chanteurs et a évolué avec les artistes qui cottoyaient ses parents. Chez eux la parole, la chanson était libre et ouverte, elle était une interrogation, une quête de connaissance, je me rappelle qu’elle était demandeuse pour apprendre auprès d’eux, un vrai besoin qui continue encore et les questions qu’elles posaient, obtenaient réponse mais souvent de façon imagée. C’était une gamine pas sure d’elle et à fleur de peau, pas spécialement brillante à l’école, hormis en français, histoire, dessin et histoire de l’art avec un professeur ami de ses parents et chanteur aussi. Cet univers est devenue le sien, en même temps elle n’était pas encore chanteuse donc elle ne participait pas ou de loin à leurs concert, des concerts familiaux en été et l’année dernière après Noêl elle a pu découvrir une salle où jouait ses parents et des amis à eux. L’année dernière d’ailleurs fut une année assez chargée pour elle, car je me souviens très bien qu’elle pris la décision de chanter. Auparavant, elle avait mis son envie d’être chanteuse de côté, elle voulait un enfant et fonder une vie famille, ce qu’elle fit trois fois de suite, elle a deux enfants. Comme elle n’avait pas confiance en elle et qu’elle avait encore beaucoup de choses à régler avec un passé familiale violent, qu’elle n’était pas en paix, elle n’était pas prête. Elle est aller chercher ce qui est à l’opposée d’elle dans ses compagnons affectifs , sombre, violent, et sans aucune recherche spirituelle, et si elle s’autorisait un air de guitare, de dessin ou tout autre chose qui lui sont nécessaire on lui renvoyait la necessité de ramener des sous. Elle fit un début de thérapie suite à sa deuxième séparation, ce qui ne fut pas suffisant et elle y retourna une 3ème fois. Les trois dernières années de vie commune ont été un enfer, pas de permis, isolée à la campagne suite à l’achat d’une maison qu’elle ne voulait pas, naissance de sa fille avec une cardiologie qui l’ont déstabilisée, humiliation et de gros problème de couple l’ont poussé dans ces retranchements. Ce qui lui à permis de se positionner et de faire le choix de quitter son compagnon et de vivre libre avec ses aspirations les plus profondes. La musique est alors revenue de façon amplifiée et dense. Elle cherchait dans l’affectif une stabilité, une construction, qu’elle ne pouvait se donner qu’elle-même, en reconnaissant ce qui lui était essentiel. Depuis l’année c’est enchainée très rapidement et elle découvre que la chanson l’a accompagnée sous diverse formes, et en même temps il y a eu ce changement radical, qui est visible, elle s’ouvre aux autres et à ce qui l’entourent, elle fait des choix pour être bien avec elle et les autres, elle découvre tous ses actes manqués et ses répétitions, elle n’est plus en demande affective pour la reconaissance, elle s’est trouvée une valeur, elle n’est plus dans la réparation ou la colère ou dans la recherche du pansement. Le plus étonnant pour elle et de voir qu’au travers de ses activités de ses goûts, de ses lectures, de ses textes qu’elle écrit, des amis qu’elle rencontrent, elle a toujours été sur le chemin de la chanson, elle trouve autours d’elle maintenant des artistes qui sont comme elle, elle se positionne dans le monde et y trouve la mesure d’elle même, du coup pleins de portes s’ouvrent à elle. Elle à trouvé une voie d’humanite et de recherche. Elle ne cherche pas l’amour d’un homme, mais une voie d’initiation et de sagesse à partager en chemin. Elle n’a pas dit a ses parents ces deniers temps qu’elle chante, elle a juste parler de ses textes. Elle n’a pas voulu dire à ceux à qui elle montre ses textes dans des maisons de disques que ces parents sont chanteurs, au départ parce que ces rencontres se sont faites de façon instinctive et qu’elle ne pensaient pas les trouvers là, ensuite parce qu’elle voulait le faire seule, un choix délibéré, entier. Elle n’a voulu manquer de respect à personne en faisant ainsi, c’est la décision d’une vie et elle voulait en prendre conscience toute seule. Ces derniers jours elle s’est ouverte à une amie qui l’accompagne avec un regard libre et bienveillant.

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  8. Bonne question Guillaume, comme souvent. Hier je t’aurais dit, aucun et pourtant c’est ce que m’a évoqué ton billet. Aujourd’hui je dirais, que la réponse est dans ta question et dans l’acte d’écrire le billet. Le lien, « des Plusieurs Niveaux de Lecture » que le lecteur s’approprie, ce qui me ramène bizarement à tes billets sur les fils narratifs et au pourquoi écrire dans les livres. Le blog permet un acte réel, public, et actif et en quelque sorte payant; celà va beaucoup plus loin que d’écrire dans les livres. De même que je ne te connaîs pas et inversement, à croir que l’écran d’ordi. est un masque blanc qui en n’imposant rien, hormis les propres limites de notre imagination (sic entre autre) permet entre autre l’écriture. Ce qui encore une fois n’a rien à voir avec ton « billet de départ ». Et puis tout dépend de l’humeur dans laquelle tu es en lisant le billet ou en y répondant.

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