Je ne sais encore pour qui je voterai au premier tour des élections présidentielles de 2012, mais lors de mon séjour hivernal en France, c’est Eva Joly qui m’a le plus impressionné dans le paysage politique français.
Dès mon arrivée, fin décembre, j’étais étonné de la place qu’elle prenait dans les médias. Pour des questions qui ne touchaient nullement à l’écologie, on parlait d’elle, on mentionnait son nom, on débattait de ses propositions. On rappelle toujours qu’elle ne « décolle pas dans les sondages », mais elle occupe toujours la scène, par des idées qui n’ont rien d’aberrant.
J’ai beaucoup aimé le fait que Mme Le Pen fulmine contre elle et l’agonise comme du poisson pourri. J’ai encore plus aimé entendre Mme Joly répondre, sans se déprendre de son calme, qu’elle appelait la candidate d’extrême-droite à un débat face à face et qu’on verrait alors « qui aime le plus la France ».
Car comment rester insensible à cette femme du nord qui dit avoir choisi la France « par amour » ? Elle incarne si bien notre pays, j’espère qu’elle fera un bon score au premier tour. Quoi qu’on dise sur elle, je crois sincèrement que beaucoup de mes compatriotes sont touchés par elle. Par son honnêteté bien sûr, sa rigueur et ses valeurs, mais aussi par son charme et son accent adorable. Même sa prétendue rigidité, sa franchise, ce sont des atouts qui finiront par parler à tous les féministes français, dont je suis.
Française par amour, c’est à son crédit, en effet.
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