Avec ma vie de patachon, on pouvait s’attendre à ce que, dès les années 90, la technologie du livre numérique m’enthousiasmerait.
Chacun de mes déplacements occasionnait une gêne terrible ; je trimballais toujours plusieurs bouquins dans les poches, c’était encombrant. Chacun de mes déménagements un crève-coeur : il me fallait les mettre en carton et les déposer Dieu sait où. A partir du moment où j’ai vécu à l’étranger, mes déménagements devinrent des tragédies : les livres étaient éteint trop lourds, ils ne pouvaient plus me suivre, il fallut m’en séparer.
Pouvoir accumuler des centaines, des milliers de livres dans un seul petit objet, pas plus lourd qu’un seul livre, c’était pour moi un idéal inaccessible, un rêve devenu réalité.
Le livre numérique est le meilleur ami des voyageurs, des nomades post-modernes.
Ou sinon, apprendre tous ces contenus par coeur… nettement moins pratique.
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Nouvelle angoisse: les livres numériques (à part ceux qui ont été achetés à Amazon et résident là, prêts à être descendus à nouveau, d’autres vendeurs de livres promettent la même chose mais leur service est calamiteux) sont matériellement dans la petite machine, qui peut être perdue ou accidentée.
Aussi j’ai loué un espace sur le « cloud » (chez dropbox.com , mais il y a d’autres fournisseurs, dont Amazon qui est partout). J’y expédie mes livres, de diverses sources ou même confectionnés par moi, prêts à redescendre sur une de mes machines ou sur celle d’un ami.
(illégal et immoral: sur mon ordinateur est installé un logiciel de dé-DRM-isation, qui me permet de traiter les livres que j’ai achetés à Amazon de façon qu’ils puissent être lus partout, pas seulement sur une machine déclarée dans mon abonnement; cela me permet aussi de les « convertir » des formats Amazon dans le format EPUB qui convient à d’autres machines; comme je suis un homme honnête, je ne les distribue pas à tout vent).
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Voilà. Pour ceux qui ont tout compris à ce commentaire, je n’ai rien à ajouter. A ceux qui n’ont pas tout pigé, je dis : vous voyez pourquoi ebolavir est mon meilleur allié dans la parution numérique de mes Lettres du Brésil.
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Et voila la grande force d’Amazon et de son Kindle, comparé à d’autres fournisseurs de livres numériques: celui qui n’a rien compris à mon précédent discours peut cependant lire sans tracas ni inquiétude. J’encourage quand même ceux qui se mettent à lire en numérique de faire l’effort de comprendre ce qui se passe et ainsi de se servir correctement de quelques outils, pas seulement de rester dans les bras maternels de la grande Amazone (qui sait ce que vous avez lu, quand et à quel endroit, où vous vous êtes arrêté, et le conserve indéfiniment, pour votre service et aussi pour en tirer profit).
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Les génies croient toujours que ce qu’ils font est facile. Mozart aussi pensait que tout le monde pouvait jouer du piano.
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