Ma rivière ne connaît pas la sècheresse

Au bord de l’Arre, Cévennes, 15 août 2022

Depuis le mois de mai, quand j’ai chaud je vais prendre une pause au bord de la rivière Arre. J’ai trouvé un coin où il y a toujours de la place pour moi et mes invités. Je ne sais par quel mystère, l’eau de l’Arre est toujours abondante et extrêmement fraîche.

L’été 2022 est pourtant particulièrement chaud, caniculaire et fait souffrir la France entière d’une sècheresse de fin du monde. Le département où nous habitons est tellement en crise qu’il nous est interdit d’arroser les jardins et les trottoirs.

Or l’eau est tellement froide qu’il me faut du temps pour baigner mon corps entier. Je n’ai jamais aimé la pratique des eaux fraîches qui consiste à se précipiter dans le bain, s’ébrouer un instant et ressortir bien vite en prétendant qu' »elle est bonne » et en se frottant d’une serviette. Ma technique est celle d’un sage chinois. J’entre centimètre après centimètre et acclimate tout mon organe à la température de l’eau.

Dans l’eau de l’Arre avec un chien

C’est la raison pour laquelle on ne voit guère qu’un chien en ma compagnie dans les eaux de l’Arre.

Il fait pourtant une chaleur à crever dans toute la région. Nous nous réveillons de nos siestes brûlants, incapables de travailler ni sur nos articles à écrire, ni sur nos travaux manuels. Seule la rivière fait baisser durablement la température de notre corps.

4 commentaires sur “Ma rivière ne connaît pas la sècheresse

  1. « J’entre centimètre après centimètre et acclimate tout mon organe à la température de l’eau.  »

    Ne s’agirait-il pas plutôt d’acclimater « l’organisme » afin d’éviter l’hydrocution? « L’organe » évoque, lorsqu’il entre ainsi centimètre par centimètre, d’autres plongées à but…orgasmiques.

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