Ma femme souffre du COVID

On a fait le test jeudi dernier, et je suis négatif. En même temps je ne ressentais aucun des symptômes de la maladie. Mais assez parlé de moi.

Mon épouse Hajer se sentait fiévreuse et extrêmement fatiguée. Diagnostiquée positive au COVID, elle refuse que je m’approche d’elle et élit domicile dans notre chambre à coucher. Je suis condamné à vivre dans le reste de notre appartement. Chienne de maladie qui m’exile loin de celle que j’aime. La séparation des couples n’est pourtant pas la pire des conséquences de ce virus qui, visiblement, est apparu parmi nous pour durer.

Je passe donc mes journées à désinfecter l’appartement et à préparer des tisanes, des soupes, des choses à manger et à boire en petite quantité car un malade du covid n’a plus d’appétit.

Tout cela nous renvoie au printemps 2021 quand j’étais malade d’un autre variant de ce même virus. La comparaison n’est pas à mon avantage.

Quand Hajer s’occupait de moi, elle était aux petits soins, faisait énormément d’efforts, venait souvent s’enquérir de mon état. Même la nuit elle entrait dans ma chambre et me réveillait pour s’assurer que j’étais en vie. Ma pauvre amoureuse avait peur que je meurs et je trouvais cela tellement mignon.

Et pourtant, Dieu sait que j’étais pénible. D’une humeur massacrante, toujours gémissant comme Orgon dans le Malade imaginaire de Molière.

Aujourd’hui que les rôles se sont inversés, je fais de mon mieux mais je ne suis pas au niveau. Mes tisanes et mes soupes ne sont pas aussi délicieuses, je me plains d’être fatigué et c’est Hajer qui, du fond de sa fièvre, s’inquiète de ma santé.

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