Riyadh, capitale renaissante aux quelques facettes

Notre voyage en Arabie Saoudite se poursuit dans la capitale, Riyadh. Chaque quartier semble raconter une histoire différente, avec des ambiances qui varient considérablement.

Le quartier des ambassades, Al Safarat, est un havre de tranquillité gardé par des policiers qui laissent passer les voitures au compte goutte aux deux seules portes d’entrée. Son architecture soignée s’inspire des traditions locales, tandis que son urbanisme met en avant des parcs, des passages piétons et des espaces verts. Pourtant, ce quartier conserve un caractère particulier, presque détaché, comme s’il n’était pas pleinement habité – une impression renforcée par son rôle diplomatique.

À l’opposé, le King Abdullah Financial District (K.A.F.D.) offre une vision ultramoderne de Riyadh. Ce quartier, surgissant presque de nulle part, est une véritable forêt de gratte-ciels audacieux. Plus ou moins piétonnier, il est parfait pour se promener ou boire un café parmi les hommes d’affaires. Avec ses tours impressionnantes il rappelle La Défense, à Paris, ou tout autre ville moderne qui veut son centre d’affaires.

Mon coup de cœur, cependant, reste Olaya et sa célèbre rue, Tahlia Street. Ce n’est pas son nom officiel, mais le surnom, signifiant “douceur” ou “sucrerie”, convient parfaitement. Bordée de cafés, de restaurants et de lieux de sortie, Tahlia Street est animée à toute heure. Ses larges trottoirs et pistes cyclables attirent non seulement les piétons mais aussi les amateurs de trottinettes.

La rue est marquée par deux phénomènes remarquables : d’un côté, un trafic automobile dense, où les conducteurs n’hésitent pas à patienter des heures aux croisements. De l’autre, une foule humaine, surtout de jeunes, qui envahit les lieux dès 22 ou 23 heures. Les cafés se remplissent de gens savourant des chocolats chauds, des cafés au lait et des pâtisseries jusqu’à très tard dans la nuit.

Un soir d’insomnie, j’ai décidé de me promener à 4 heures du matin. À ma grande surprise, Tahlia Street était encore bien vivante. Certes, il y avait moins de monde, mais les cafés restaient ouverts, témoignant de l’énergie nocturne qui caractérise ce quartier. Les femmes y sortent librement et, apparemment, c’est une nouveauté.

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