Si j’étais le président de la république, j’aurais épousé la même femme, je crois. Peut-être pas les autres, car je suis d’un naturel fidèle, mais je n’aurais pas résisté au charme de cette Carla Bruni. Comme le président, je me serais marié trop tôt, sans même réfléchir, en occultant les raisons de la rupture prochaine, d’ici quelques mois ou quelques années. Retomber amoureux, c’est un tel miracle.
Rien qu’à lire l’interview qu’elle a donnée à L’express, on sent la douceur de sa voix et la franchise troublante de son regard, son pouvoir de séduction, son savoir faire dans l’approche des hommes. Je ne sais pas ce qu’il en est des femmes, mais je crois que les Français, dans leur ensemble, admettront que l’arrivée d’une telle femme près de soi, c’est un événement qui change toute la vie. Il y a des femmes plus ou moins douées pour le bonheur, plus ou moins douées pour en offrir à un homme, plus ou moins douées pour le recevoir d’un homme. Je la crois très douée.
Ce qu’elle a à dire sur la politique ou sur n’importe quoi d’autre, bon, tout le monde s’en fiche, mais un homme qui a des soucis ne demande pas à sa femme de dire des choses intéressantes. Il a Guaino pour cela. Non, l’homme aux soucis amoncelés demande bien plus que cela à une femme : il lui demande d’avoir une présence électrisante et apaisante à la fois. Très peu de gens en sont capables. Sur ce point, le point de la présence physique, je suis sûr qu’elle est bien plus douée que lui et plus douée que bien d’autres femmes.
Pour nous, simples citoyens, cette nouvelle première dame nous offrira enfin la famille royale que nous enviions à l’Angleterre. C’est vrai quoi, la Reine pète de travers, le prince William se fait pécho un joint au bec, et le monde entier en parle, sans même que l’image de l’Angleterre en sorte amoindrie, et c’est là que je tire mon chapeau à la Perfide Albion. Elle est perfide mais elle est rudement rouée. Nous, quitte à en souffrir par une image de république dégradée, nous sommes assurés d’une couverture médiatique internationale constante. Les journaux et les hommes du monde entier vont fantasmer, sans même sans rendre compte, sur notre première dame. C’est au moins une bonne chose pour le business, les fleurons de l’économie française que sont la mode, le luxe, la cosmétique, la chanson mielleuse, la gastronomie, le vin italien, les gondoles, la mozzarella buffala, aromatisée à la sauge séchée et accompagnée d’huile d’olive…
Italie, France, trop de beautés concentrées en un si petit espace.
En ces temps de retour du Moyen-âge, Sarkozy remonte sérieusement dans mon estime avec ce mariage interethnique : je suggère que désormais, nous revendiquions la souveraineté sur l’Italie. Qu’on l’envahisse une fois pour toute, qu’on la ravisse et qu’on l’étreigne. L’Italie nous rend fous d’amour depuis des siècles, laissons libre cours à nos vieilles envies d’union et de domination.
La Précarité du sage 
Je fais partie des commentateurs qui ne te connaissent pas Guillaume. Néanmoins je suis heureux de faire partie de ce groupe car comme le disait un autre commentateur, tu nous entretiens avec talent de ton actualité à toi, qui rejoint souvent la nôtre.
Du coup, je suis aussi un peu attristé lorsque je te vois t’engager dans des « visions » que je ne partage pas, et c’est le moins que je puisse dire.. mais peut-être était-ce une astuce pour nous faire réagir ? Personnellement, si j’aime beaucoup ce que sa sœur aînée nous a montré d’elle, je m’enfuirais à toutes jambes devant la cadette. Les personnes qui ont approché la nouvelle Madame Sarkozy, et qui ne se sont pas contenté de réponses trop polies mais ont appris à la connaître, ont toujours fini par la peindre en tyran, égocentrique, égoïste, insupportable, n’en jetez plus. Autant de traits de caractère qui la rapprochent de son mari, mais qui me laissent perplexe face à ta lubie.. « de midinette » me répondras-tu ?.. Finalement, tu penses qu’elle est très douée pour offrir du bonheur à un homme (comme si ça se voyait en regardant ses photos ou ses communiqués javelisés dans la presse) ; ses antécédents prouveraient au contraire qu’elle est forte pour tout foutre en l’air, et ça finalement, c’est plutôt une bonne nouvelle !!-)
PS : sinon, à propos de l’épisode édifiant du SMS (qui est vrai bien entendu), ça remet qques pendules à l’heure et cela permet d’entrevoir le côté gravos de la belle : oser dire que « Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs ? », bravo bella, tu commences très fort… !
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Et bien moi je suis tout à fait d’accord avec Damien et Guillaume, car cette Carla nous permet d’admirer la maestria des photographes de presse et des fabricants de talonnettes qui réussissent à nous faire croire qu’on a élu un grand homme.
Perso, je n’ai jamais couché avec un tel serpent, je l’envie un peu.
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Personnellement j’ai déjà couché avec une fille qui marchait sur des podiums et je dois dire qu’elle était largement aussi con que Carla, mais pas égocentrique pour un sou. Comme quoi ça se trouve, mais peut-être pas dans les soirées de Séguéla.
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Moi je le connais un peu, un peu seulement ce « bon » Guillaume car un an seulement à l’étranger en communauté d’expat ça ne crée pas de supers liens mirobolants mais ça fait d’assez bons souvenirs je dois le dire d’un gars sympathique, intelligent et attachant.Il y’a des trucs largement discutables dans ce billet , mais pourtant je suis assez d’accord sur certains points et aprés mure réflexion un peu aussi sur l’essentiel de ce billet, a savoir les apports bénéfiques, positifs, mais ambigue aussi de cette nouvelle dame de France, le titre du billet est un bon résumé finalement, car, il s’agit bien de « visions ». Tout est là en effet. Je m’explique.L’autre jour, à la télé, il y’avait Phillipe Val , le redacteur en chef de Charlie Hebdo qui évoquait cette affaire de SMS, de Carla Bruni et toute cette histoire de press people avec assez brio et beaucoup de classe. C’était une analyse je l’avoue brillante de cette affaire et il y’a quelques années, lorsque j’étais étudiant et fervent lecteur de Charlie je l’aurais rejoint sur tous les points, mais Carla pose différents problémes et ce n’est pas aussi simple.
Grosso modo ,pour lui, c’est la fin de la « presse intelligente » :
1) d’abord du Nouvel Obs qui publiait des papiers de Barthes, Lacan,Deleuze qui se met a publier aujour’d’hui des sms de Cécilia et de l’Express qui fait maintenant des interviews de Carla Bruni.La dessus d’accord.
2) L’apogée du régne de Sarkozy qui est arrivé a complétement « peoplisé » la presse française et a mélanger avec beaucoup d’habileté vie privée et vie publique comme au bon temps du berlusconisme, transformant ainsi les français en gentilles petites midinettes infantiles et sans conscience politique.Il a souligné avec beaucoup d’humour qu’il n’avait jamais vu se concrétiser un mariage avec autant de rapidité ! Tout cela est vrai et archi vrai et difficile d’aller a l’encontre de ces analyses toujours trés pointues et je le repéte assez brillantes d’un de nos plus grand éditorialiste français contemporain.La aussi archi d’accord.
Mais pourtant c’est vrai aussi , comme le dit l’auteur de ce blog il faut le dire et même le répéter : elle est douée et même trés douée cette Carla !
Oui j’ose le dire, que m’importe l’opprobre et les quolibets, oui osons le dire enfin haut et fort : elle est douée ! qui peut contredire cette vérité implacable , cela saute aux yeux !
Oui,je trouve qu’elle chante bien, j’aime bien ses chansons et j’écoute parfois son disque (je vous rappelle que ses chansons sont écrites en partie en collaboration avec Bertignac, qui est loin , trés loin d’être un manchot à la guitare et un taré question écriture de chansons) et oui bien sur elle est d’une beauté à tomber à la renverse, que c’est le minimum que de dire ça et que rien que d’un seul regard elle vous fait péter les boutons de la chemise. Est-ce que je vais me flageller pour ça au non d’une sacro-sainte pensée unique de gauche hein ? hein ? hein ? non, bien sur…Et pourtant dans le même temps c’est vrai, on a l’impression d’étre sous l’emprise d’un mirage comme dans les Milles et une Nuit, d’une siréne comme chez Homére et oui de « visions » (j’allais dire comme chez Rimbaud ou surtout Baudelaire, mais la je vais trop loin) .
On passe quand même de Bernadette et ses piéces jaunes à Carla ex-mannequin et qui chante « Bella Ciao » (hymne repris dans les meetings de Ségoléne je le rappelle) il faut quand même voir le truc, c’est quelque part fou comme truc. Et quelque part elle peut faire avancer des idées de gauche que défend Ségoléne, et peut-être même faire accepter l’idée d’une femme aux manettes du pouvoir (elle est peut-être crypto Ségoléniste qui sait…? evidemment je blague, mais je ne suis pas sur que cela déplaise à notre chére Ségoléne, cette idée de « premiére dame de france » en une dans tous les journaux ça fait évoluer les mentalités quelque part. c’est sans doutye l’erreur de Sarko sur ce point,l’avenir nous le dira… ).
En ce sens , c »est un vrai phénoméne de société , et je ne suis pas d’accord sur ceux qui s’offusquent qu’elle fasse autant la une des journaux. Oui, quelque part , d’un point de vue de comm’, c’est un immense progrés de la droite et je ne serai pas étonné qu’un type comme Guaino soit si étranger et innocent à cette affaire. Ou c’est moi qui suis sous l’emprise du phénoméne comme un gros drogué que je ne suis pas mais, si il y’a dix_quinze ans (sous Chirac-Balladur) on m’aurait parlé d’un truc pareil, je me serai roulé par terre de rire vraiment, c’était inimaginable, impensable qu’un mec de droite puisse sortir comme ça avec des mannequins, en tout cas pour moi, parfois si je me replace dans l’époque et y repense on me dit dans dix ans t’as ça: Sarkozy-Carla Bruni : ça fait surréaliste vraiment…Honnétement je ne suis pas sur qu’il soit réellement amoureux notre cher président mais le fait est que cette « vision » est un tournant fondamental dans sa politique, sa popularité, son « état de gràce » , ca joue énormément et c’est çà le plus interessant dans l’affaire. La morale de tout ça : il a voulu vaincre par l’image et des « visions », a vaincu d’ailleurs grace à elles et gagné grace a elles, haut la main tout le monde le sait , mais cette « vision » est peut-être ce qui fera sa perte aussi a mon avis. C’est beau comme l’antique mais pathétique comme une pauvre comédie de boulevard écrite par un sous-Feydeau. Il n’ya que la politique française pour offrir des trucs pareils, la dessus on est bon, trés bon même et on devrait exporter ce truc à la place du foie gras, du pinard et de la mode, ce sera plus vendeur dans quelques siécles quand on aura compris que le vrai génie français se trouve dans cette utilisation a la fois habile, lucide et en même temps complétement maladroite des « visions » et des images. Les américains sont biens plus forts pour ça. Sinon d’accord pour une étreinte passionnée, collective et sans borne (et sans borgne aussi hihihi) avec l’Italie. Vive les rapports franco-italiens, viva la madonne vive l’Europe et vive la France ! Amen
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« et que rien que d’un seul regard elle vous fait péter les boutons de la chemise ».
Vous ne vous vantez pas un peu, là, François ?
A moins que votre maman ne vous ait pas appris où mettre votre chemise ?
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Je me vante ? C’est possible.Mais à la place du président j’aurais choisi Laetitia Casta.
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A propos du distinguo entre un artiste et son œuvre : je précise que j’avais bien aimé le premier disque de Carla Bruni, et je trouve aussi que c’est une très belle femme, qui pourrait dire le contraire ?
En revanche, ses caprices d’aristo millionnaire, sa recherche maladive d’amour et de reconnaissance ne la rendent pas séduisante à mes yeux, plutôt à vomir, comme une incarnation vivante des dérives de notre société « Moi, je ». Et quelque part, cela me convient parfaitement. Si en plus elle avait été quelqu’un de bien, ça commençait a faire beaucoup.. !
Au risque de passer pour un éternel râleur, sans Dieu ni maître, j’ai l’impression qu’on en revient à ce qu’on avait évoqué précédemment chez François et Guillaume: cette admiration béate pour certains personnages, ce besoin d’idole (de beauté, littéraire.. etc..) qui leur fait perdre les pédales et écrire n’importe quoi !
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Je me relis et je me dis que j’ai fait fort en disant « écrire n’importe quoi » mais j’aime bien garder cette distance critique, même, voire surtout vis-à-vis de ceux qui ne peuvent pas vivre sans avoir les media à leurs basques.
Parlant de « mettre les gens à nu », je vous conseille le dernier billet de Cai Chonguo.
http://caichongguo.blog.lemonde.fr/
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C’est gentil de t’excuser ainsi Damien même si à me relire tu as un peu raison.Mais c’était prévisible quand on parle ainsi d’un (camembert) président qui les aime ainsi à la louche.Ah ah ah. Merci pour le lien.
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Je sais pas si c’est Carla qui lui a souffle sa dernière idée, ou s’il a voulu lui faire plaisir en disant ça, mais la volonté de notre président d’associer chaque enfant d’école primaire avec une victime des persécutions nazies m’a fait le même effet qu’à Simone Weil: très peur. C’est dans ces moments-la que l’on comprend véritablement la dangerosité de notre president, son incapacité à prendre de la hauteur sur un sujet qui l’exige pourtant, son « tout à l’émotion » , sa vulgarité, en un mot : sa connerie.
J’en profite pour vous donner un lien sonore vers mon idole du jour : un discours ou l’orateur nous séduit par la vivacité de son intelligence :
http://www.lemonde.fr/web/son/0,54-0@2-823448,63-1012080@51-861150,0.html
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C’est bien simple , moi il m’a littéralement fait cauchemardé cette nuit avec cette histoire ce con.J’en ai pas dormi.J’aime bien ce lien et vais le faire circuler auprés de collégues profs en lycée eux aussi indignés par ce projet morbide et plus que malsain.J’aime bien cette idée aussi, l’expression d’avoir une idole d’un jour , c’est bien trouvé.
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En effet, on ne peut pas exclure complètement que ce soit une idée de Nicolas pour rattraper la bourde de Carla dans l’Express. Ce serait gros, mais ce type en est sans doute capable.
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Oui, je n’avais pas songé à cela. C’est sans doute en effet un truc de communication pour faire « choc »,atténuer l’effet des mauvais sondages du moment histoire de passer à autre chose, une actualité chassant l’autre…
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