Cherchons un abri

Il y a des catastrophes qui ne manquent pas d’arriver.

Sur internet, par exemple, il est certain que bientôt, des millions de sites disparaîtront, à la faveur de je ne sais quel bug. Tout le monde a tressailli lors du passage à l’an 2000, et rien ne s’est passé. Mais, par définition, internet ne peut continuer sur ce rythme, et héberger chaque année des millions de nouveaux sites sans qu’à un moment ou à un autre, il y ait des équivalents de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Avec mon pessimisme habituel, je vois des bugs en cascade, dont on ne peut pas évaluer les conséquences pour les gens comme nous. Sans parler des conséquences économiques, comment savoir à quel point nous sommes attachés à ces sites que nous visitons et que nous produisons ?

Si mes blogs chinois venaient à disparaître, là, d’un claquement de doigt, je serai embêté c’est certain, mais dans quelle mesure le serai-je ? L’automne dernier, on m’a posé la question de la conservation de tous ces écrits, et à l’époque, j’avoue que je n’en voyais pas l’intérêt. Mais ce matin, je me dis que des blogs qui sont « terminés », comme Nankin en douce, ils font partie de ma mémoire et d’une mémoire un peu collective.

Alors je pose la question : y a-t-il des moyens de mettre à l’abri les sites qui nous sont chers ? Y a-t-il des sortes de banques de données personnelles, individuelles ou collectives, protégées des virus et des flux d’internet, où l’on pourrait mettre nos blogs, ceux de nos amis, et nos principales ressources ?

Inversement, internet est-il comme la banque, et est-ce un non-sens de retirer les sites des flux d’informations ? Un blog rangé des voitures, retiré de la circulation, c’est peut-être aussi absurde qu’un gros sac de billets d’anciens francs que l’on retrouve dans un matelas.

62 commentaires sur “Cherchons un abri

  1. Dommage, je trouvais que cela avait de l’allure un départ comme celui-là. Et puis ça nous changeait de tous ces internautes qui annoncent des départs lorsqu’on ne leur demande rien et qui ne partent jamais. François est aussi devenu un spécialiste de ces déclarations de rupture, cela me fait penser à ces chanteurs qui font leurs adieux au music hall tous les dix ans.
    J’ai lu quelque part, dans un des flots ci-dessus, l’expression de « lourdeurs conceptuelles du SP ». Je ne peux qu’inviter celles et ceux qui n’apprécient pas ma façon d’écrire à aller voir ailleurs. Sincèrement, il existe des millions de blogs, et parmi eux, des millions qui seraient heureux d’accueillir vos commentaires. Pensez-y. Je vous assure que le vide que cela causera temporairement sur ce blog ne sera pas mal vécu.

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  2. « Franchement, est-ce que j’ai besoin de savoir que Guillaume va rencontrer Vanessa dans sa région bientôt (com ci-dessus). Et pourquoi je ne la rencontrerai pas moi, cette Vanessa qui dit “obendidon”? OK? mais alors le blog du SP est un site de rencontres. Plus le même genre. Appelez moi “mon bon”! »
    Rédigé par : michel jeannès | le 30 avril 2009 à 22:55 | Alerter

    – je suis plutôt d’accord avec ce disparu revenu
    – je ne pense pas avoir écrit “obendidon”, mais “bendidon”
    [et j’en aurais presque des regrets]
    – « Modération, vide et jachère », c’est vrai que ça fait du bien
    – et d’ailleurs, merci de ne pas publier ce commentaire
    – je devrais être par là fin mai début juin, mais je me sens déjà intimidée de re rencontrer le célèbre SP.

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  3. me voilà bien attrapée: vloià la modération terminée! et ma timidité entoilée. va falloir faire encore un peu de ménage… désolée.
    [“Modération, vide et jachère”, c’est vrai que ça fait du bien: parce que j’arrive à travailler un peu plus…(!)]
    bonbonbon, au plaisir

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  4. Moi aussi je serais intimide. Mais le sage precaire s’en fiche de moi, il ne vient jamais dans ma region. Je vais peut-être faire croire aux filles de ma région que c’est moi le sage précaire, pour les intimider d’abord puis pour leur faire tourner la tête après. Apres, sur un malentendu, y aura p’tetre une ouverture.

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  5. Non, ne soyez pas intimidés, après c’est moi qui serai intimidé à mon tour. Vanessa, je connais des blagues stupides qui permettrons de détendre l’atmosphère. Par ex : Quelle est la différence entre un terroriste et une femme qui a ses règles ? (vous allez voir c’est très fin.)

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  6. Ah oui, j’avais oublié de donner la réponse : la différence entre un terroriste et une femme qui a ses règles, c’est qu’avec le terroriste, on peut négocier.

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