Ces jours-ci il pleuvait à Belfast, mais juste avant qu’il pleuve, j’ai eu la présence d’esprit de prendre en photo quelques fleurs des petits jardins de University Square. Des fleurs qui sont apparues fin août.
J’avais noté qu’en avril, les magnolias étincelaient dans ces mêmes lieux. Aujourd’hui, ce sont des couleurs plus douces, plus bucoliques, plus champêtres peut-être.
Il faudrait faire un recensement mois après mois, de toutes ces plantes qui apparaissent à tour de rôle.
On ne rend pas assez hommage aux jardiniers de Belfast, qui ont composé des espèces de fugues, dans lesquelles des mélodies similaires reviennent sous des apparences botaniques diverses.
Je vais tâcher de garder les yeux ouverts le reste de cette année, car je pense que les jardiniers ont dû trouver un moyen de fleurir notre rue toute l’année, avec des fleurs de printemps, des fleurs d’été, des fleurs d’automne et des fleurs d’hiver.
Celle-ci, cette fleur à la couleur espagnole, je l’ai approchée alors qu’elle était loin de la rue, et un peu cachée. Des abeilles fouillaient dedans, et des universitaires sortaient, en me regardant d’un air suspicieux.
Mon appareil photo est trop petit et trop bon marché. Aujourd’hui, avec l’étonnant retour de la photo, au détriment de la vidéo, il faut avoir d’énormes zoom pour avoir l’air crédible.
Un jour, l’année dernière, une amie japonaise a refusé d’utiliser mon appareil photo, alors qu’elle se plaignait d’avoir oublié le sien.
Je me demande à quoi sert, du point de vue botanique, ce joli tapissage tâcheté à l’intérieur. Cela doit attirer les insectes en quête de quelque chose. On dirait une fourrure d’insecte.
Pour le coup, j’aimerais avoir un appareil photo qui me permette de dresser des portraits d’insectes.
L’autre jour, je prenais l’air sur le pas de porte de mon bureau collectif, et je me suis longuement perdu dans la contemplation d’un putain de papillon. C’était beau la vie de ma mère.
Un jour Zhuangzi rêva qu’il était, en plein jour,
dans son propre jardin, un papillon…
Et s’éveillant, se demandait si pour le coup
il n’était pas un papillon
rêvant qu’il était Zhuangzi.
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L’agapanthe est rayonnante de beauté
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Les pensées fleurs s’effleurent ..
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la vie de ta mère? Dis Wallah.
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Merci Nénette, on ne me le dit pas souvent.
Mais comment s’appelle mes petites camarades, la blanche virginale qui fait l’ange en s’enfuyant entre les barreaux, et la rouge arrogante, avec fou-rire d’insecte à l’intérieur, qui regarde dans toutes les directions à la fois ?
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La blanche au cœur d’or, peut-être une anémone, et la rouge effrontée, une fritillaire ? mais ce n’est pas sûr…
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Merci pour ces precisions botaniques, Nenette et Agapanthe.
J’ai regarde sur le ouebe : agapanthe c’est la bleue.
La blanche, oui, je vous donne raison, c’est une anemone. Je connaissais le nom et je ne savais donc pas ce que c’etait. Joie de faire reculer son ignorance.
Pour les fritillaires, je seche. Merci de m’avoir donne ce nom et donc l’occasion de voir l’article qui lui est consacre sur wikipedia. Je note que toutes les photos de fritillaires montrent des fleurs qui regardent vers le sol. Toutes sont en cloche, me semble-t-il. Or la fleur rouge de mon billet regarde plutot vers le haut.
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oui, c’est une fleur rare, pas une fritillaire. Deux solutions s’offrent : demander au jardinier s’il connaît le nom de ses fleurs, demander à Michel le botaniste (lien sur mon blog) de donner le renseignement, il est très calé en végétaux… si j’ai l’autorisation de copier la photo de ton blog, je peux le faire
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Desperate times call for desperate measures. Go ahead Nenette!
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Bon, Michel va chercher le nom de « la » fleur, il m’a dit que l’anémone est une anémone du Japon. Anémone, en grec, ça veut dire « sans vent », en Grèce il y en a dans les campagnes au moment de Pâques, c’est magnifique, et d’ailleurs Jacqueline de Romilly en parle dans un de ses livres, je crois que c’est dans Laissez flotter les rubans…
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Tiens le commentaire laissé hier sur ce blog n’apparaît que dans la colonne de gauche « commentaires », mais pas à la suite des autres… Jacqueline de Romilly a parlé des anémones en Grèce dans Les oeufs de Pâques, ici, ce sont des anémones du Japon, d’après le conseil avisé de Michel le botaniste qui continue à chercher le nom de la fleur rouge si expressive…
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Quel ennui que ces disfonctionnements de modération.
Michel le Jardinier n’a pas encore trouvé le nom de cette fleur rouge qui conclut mon billet ? Cela les rend plus mystérieuses encore.
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C’est une astromoeria perroquet (psittacina). Merci au botaniste, merci au photographe
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Merci Nénette, pour avoir fait le relais avec l’ami botaniste, et pour nous tenir informé.
Quand j’aurai un usage moins restreint d’internet, j’irai voir sur la famille des astromoeriae : je sens qu’il y aura des trésor là-dedans.
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Excuse me please : alstromoeria psittacina
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