Comme le dit Abelwahhab Meddeb, ce qui se passe en Tunisie est une « révolution par les blogs ». Sa façon de parler de la « génération du digital », des gens qui écrivent sur le web, est extrêmement fort. Dans l’émission de France culture, La Rumeur du monde, il explique que c’est sa fille, franco-tunisienne comme lui, qui l’a éveillé à ce monde des blogs tunisien, et combien ils sont déterminants dans la constitution et l’expression de ce qu’il perçoit comme une « société civile tunisienne ».
On est loin des jugements ambiants sur les blogs. D’habitude, le mot même de blog est prononcé avec une moue de dégoût, et exprime la déchéance de l’écriture, de la lecture, de la communication. Blog, c’est d’ordinaire synonyme d’épanchement infini, sans forme et narcissique. Il va sans dire que je réprouve ces allégations, et que je considère le blog comme une forme d’expression qui en vaut d’autres, qui a son rythme, ses qualités et ses défauts, sa pulsation propre.
Ce qui est beau dans les propos de Meddeb, c’est que les blogs n’y sont pas seulement décrits comme des lieux d’expression sauvages et incontrôlables, lieux d’émissions de messages courts, mais comme des lieux de réflexion et de maturation de l’information.
Et puis surtout, ce qui est émouvant est le contact évident qui existe entre blog et action politique, cyber-écriture et manifestations. Foin du déversement gluant de ces petits ego qui veulent laisser une trace, le blog se révèle être une écriture à la fois personnelle et collective, individuelle et politique, émotive et intellectuelle.
Cela me donne presque envie de devenir l’auteur d’un blog.
J’aimeJ’aime
Rien a voir, je donne Ulster gagnant sur Biarritz.
J’aimeJ’aime
Ah? Je croyais que tu étais déjà auteur de blog à ta façon, Cochonfucius. Mais d’une sorte de blog plus résolument rhizomatique.
Mes amis soutiennent Ulster, alors je suis pour les nord-Irlandais aussi.
J’aimeJ’aime
J’ai gagné.
J’aimeJ’aime