Mon petit potager

J’aime m’occuper de ce petit coin que mon frère à préparé à la hâte, derrière le cabanon. Il a planté là des plants de tomates, du basilic, des plants de maïs et de courges de Nice, toutes choses qu’il avait en surplus et dont il ne savait que faire. Ce petit potager ne bénéficie pas du système d’arrosage « goutte à goutte », qui permet aux plantes de survivre même si personne ne s’en occupe quelques jours. Ce petit potager de poche, au contraire, il faut s’en occuper, arroser au jet d’eau ou à l’arrosoir, désherber, démêler les filaments divers.

Hier, j’ai compté pas moins de quarante tomates encore vertes, alors que ce petit potager me nourrit quotidiennement depuis des semaines déjà.

Ce qui me donne le plus de satisfaction, c’est de relever les plants de tomate pour éviter que les tomates ne traînent sur le sol. Je plante des bâtons de bois de-ci de-là et noue les bras de tomates. La plante de la tomate aime s’enrouler, se frotter, se suspendre. Parfois, il n’est pas besoin de ficelle, les feuilles et les ramifications filandreuses épousent les tuteurs et restent élevées, contentes de s’exposer au soleil.

Rien ne me plaît plus que de voir me tomates se soulever et éclaircir le sol. J’y vois une partition de musique, les tomates jouent le rôle des notes (les vertes seraient les moins sonores et les rouges les plus complexes), les tuteurs incarnent les barres de mesure, et les branches horizontales constituent des portées mouvantes.

2 commentaires sur “Mon petit potager

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