Journées contrastées à Paris

A Paris les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier fut une superbe journée, et aujourd’hui, une à mettre au cabinet.

Hier il faisait beau, relativement. Il y a eu des nuages, mais il y a eu aussi de bons moments de ciel bleu. J’ai d’abord cru que ce serait une mauvaise journée puisque arrivé au Grand Palais pour visiter l’exposition sur les Bohèmes, je me rendis compte que c’était fermé (comme tous les mardis).

Puis la journée s’est bien redressée. J’ai rencontré mon frère Antoine sur les Champs-Elysées, on s’est baladé jusqu’au Trocadéro, on a mangé un sandwich sur un banc, puis on s’est retrouvé à la Maison de la Radio, pour l’enregistrement de l’émission de Ludovic Dunod sur RFI.

Mon frère s’est installé dans la régie, et moi dans le studio. L’entretien fut long et assez poussé. Le journaliste avait scrupuleusement lu mon livre sur les nomades irlandais, à tel point que je me suis demandé s’il n’était pas le seul au monde à l’avoir lu in extenso. Les questions étaient pertinentes et, surtout, les citations qu’il sortait de mon livre étaient formidables : non seulement elles arrivaient à point nommé dans la conversation, et soulignaient parfaitement ce dont nous parlions, mais c’était précisément des phrases dont j’étais satisfait sur le plan littéraire. J’étais donc aux anges d’entendre mes propres phrases, et ces phrases-là précisément, lues par un très bon journaliste.

Et dire que cet entretien sera diffusé sur l’ensemble du monde francophone. C’est ce qu’on appelle une bonne journée. Amis africains, à vos transistors!

Après quelques bières bues avec mon frère dans un bar proche de la Maison de la Radio, j’ai rejoint mes charmants éditeurs, ceux qui ont fondé et qui dirigent la collection « Voyage au pays des… » chez Cartouche. C’est toujours une joie de les voir ; ils sont pétillants, drôles, cultivés, leur appartement a quelque chose de baroque et de provocant qui me met toujours de belle humeur.

A la fin de la soirée, j’ai appris que l’équipe de France de football avait, ô joie, marqué un but contre la glorieuse équipe d’Espagne. Je n’en croyais pas mes oreilles. On a marqué ET on a fait match nul, voilà qui rend le sage précaire heureux.

Aujourd’hui, en revanche, il pleut. Et ce n’est pas le pire. La conductrice qui devait m’emmener à Lyon ne répond pas à mes messages, son téléphone semble être un faux. Le site de covoiturage où j’ai réservé ce trajet me signale que je vais devoir payer quand même les quelques dizaines d’euros que me coûte le voyage. A ce coût s’ajoute celui du TGV que je vais finalement prendre au dernier moment. C’est donc une journée stupidement onéreuse et sans charme.

Comme j’ai très faim, je vais sans doute trop manger, de la mauvaise nourriture bon marché, et m’en vouloir, après coup, d’avoir mal mangé.

Malheureusement, c’est aujourd’hui que j’ai déposé le manuscrit de ma thèse révisée aux Presses de Paris-Sorbonne. Est-ce un mauvais signe ? Ou est-ce l’événement qui va rattraper cette journée pourrie ?

En même temps, mes parents m’annoncent que ce soir, on se fait un couscous. Si on y parvient malgré ce mauvais karma, alors on pourra dire que la journée fut rattrapée in extremis, loin de Paris.

2 commentaires sur “Journées contrastées à Paris

  1. Concernant le manuscrit de thèse, j’appliquerais plutôt une loi de compensation: les contrariétés de ce jour seront sans doute contrebalancées par un bon travail de relecture, de publication et de diffusion de ton oeuvre.

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