A mon arrivée en Amérique, je me réveillais le matin dans un état de malaise et de dégoût insondable. Je dormais bien, sans aucune insomnie, sans cauchemar, puis je me réveillais en assez bonne forme physique, mais torturé par un sentiment de malheur et d’oppressante tristesse.
C’était une torpeur très profonde, un sentiment envahissant qui donnait envie de mourir. L’autre jour, quand j’ai appris que Lou Reed était mort, ma réaction fut de me dire qu’il avait de la chance. Je suppose que c’est ce que vivent les gens atteints de dépression nerveuse.
Comment est-ce possible que je ressente une telle détresse alors même que je suis en voyage, ce que j’aime par-dessus tout, et que je réalise un de mes rêves, celui de découvrir l’Amérique ? Il suffit d’ailleurs de quelques instants pour que l’angoisse se dissipe. Il suffit de la moindre activité pour que mes idées se remettent en place.
Je mets ces sautes d’angoisse sur le compte du décalage horaire, qui détraque profondément les équilibres internes.
Je m’empresse de prendre tout cela en notes avant que l’angoisse disparaisse. Bientôt il n’y paraîtra plus rien et j’oublierai jusqu’au souvenir de ces matins blêmes.
Tu as besoin du temps pour t’habituer au nouveau continent, ne t’inquiète pas, sois taoïste!
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L’angoisse peut être génératrice de poésie !
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Très Cher, me semble pas ou je me gourre, mais t’as pas un tempérament à l’introspection; alors je n’y vois qu’une bonne draft de stress;l’Amérique avec ses trop grandes villes est sournoise.
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Tenir ton blog est un bon dérivatif, et quant au décalage horaire, c’est sûr, ça déphase. J’espère que tu profites d’un temps clément au bord de la mer… et tes lecteurs de blog voyagent grâce à tes reportages, merci
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Merci les amis. Comme je l’ai écrit dans le billet, l’effet angoissant du décalage horaire est en passe d’être terminé. C’était juste quelque chose d’étonnant, qui méritait d’être noté.
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