C’est une chose bien connue aujourd’hui, mais peut-être certains d’entre vous ne connaissent pas ce réseau. Le Wwoofing est une pratique de partage entre des voyageurs et des fermiers en agriculture biologique. Le fermier accueille une main d’oeuvre non qualifiée qu’il ne paie pas, le voyageur trouve le gîte et le couvert en échange de quelques heures de travail par jour.
WWOOF : Worldwide Opportunities on Organic Farms (« opportunités dans les fermes bio tout autour du monde », ça sonne moins bien en français). Sur le papier, c’est un projet gagnant-gagnant. Non seulement on peut passer quelques jours ou quelques semaines sans avoir à débourser d’argent, ce qui permet de voyager plus longtemps sur un continent, mais on y apprend beaucoup de choses sur l’agriculture, on y fait des rencontres intéressantes et on y visite des territoires ignorés des guides touristiques.
Je me suis donc inscrit sur le site consacré aux fermes américaines, prêt à donner un peu de ma force de travail contre un logement rudimentaire et quelques légumes bio. Or, tous les « hôtes » me répondaient qu’ils n’avaient pas besoin de moi, et surtout, qu’ils avaient bien trop de demandes de la part de voyageurs que de travail à donner.
Etonnamment, les jeunes femmes, étudiantes en vacances, n’ont pas trop de problèmes pour trouver des lits et des légumes. Mais le sage précaire, personne n’en veut malgré une bonne volonté à toute épreuve.
Un jour, cependant, un certain Patrick m’écrit pour me demander de l’aide. Ce qui me ravit : il habite dans la ville qui m’attire le plus dans la baie de San Francisco, Oakland. Sa ferme est moins une ferme qu’un projet qui allie éducation, lycée, lutte contre la pauvreté, agriculture biologique et tourisme durable.
Je me frotte les mains. Je vais pouvoir observer de l’intérieur, moins avec les yeux qu’avec les mains et l’huile de coude, un de ces fameux projets progressistes qui font la renommée d’Oakland.
Je suis sûr que tu vas leur apporter au moins autant que ce que tu en retireras !
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