Hier, nous sommes allés voir notre voisine de 96 ans. J’ai déjà parlé d’elle il y a peu.
Elle était dans son lit car elle n’en bouge plus dorénavant. Elle ne s’alimente plus, ne boit plus d’eau. Depuis son séjour à l’hôpital de Ganges, et en réalité depuis les grosses chaleurs de cet été qui l’ont affectée, elle en a assez et n’a plus d’autre désir que de rejoindre son seigneur.
Sa famille est admirable, toujours proche d’elle. L’ancêtre reste dans son appartement et mourra dans son lit, calmement.
Hajer voulait absolument la voir, au moins une fois avant la fin. Elle s’est glissée dans la chambre de la gentille voisine, tandis que je faisais connaissance avec un de ses fils que je n’avais pas encore rencontré car il habite dans les Alpes.
J’ai rejoint ma moitié dans la chambre. En plus de notre vieille voisine, il y avait sa fille ainsi qu’une belle-fille. Ma voisine était encore vivante mais très affaiblie et pour tout dire cadavérique.
Je me suis penchée sur elle et lui ai touché le bras : « C’est Guillaume, votre voisin ! » ai-je crié à son oreille. Apparemment, elle m’a reconnu. « Tiens, dit la fille, vous avez droit à un sourire. »
Hajer était bouleversée et n’a plus pu retenir ses larmes. Nous sommes sortis aussi vite que nous pûmes.
« Jusqu’à la mort, accompagner la vie » (Association JALMAV), merci de ton beau texte, Guillaume
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