Réveil au bord du Rhin

Nuit passée dans la voiture mais sans mon épouse qui dort dans la cellule que son employeur lui offre pour trois nuits. Je me suis borné à la conduire.

Pendant que mon épouse vaque à ses obligations professionnelles, je visite la region de Bonn. J’ai trouvé un emplacement idéal pour camper au calme. Dans un quartier résidentiel, pas à Bonn même mais de l’autre côté du Rhin. Près d’une boulangerie qui ouvre à 6 heures du matin et qui jouit de très bonnes appréciations sur internet.

Réveil à l’aube. Dormi comme un bébé. Marché quelques minutes le long du fleuve mythique. Uriné dans l’eau courante. Un chien promené par une joggeuse m’a vu et n’a pas bronché.

Pris des petits pains dans la très jolie boulangerie qui mérite ses appréciations, un café à emporter. Me suis sustenté dans la voiture. Ai rejoint Bonn à pied. Sanglot en regardant le Rhin.

7 commentaires sur “Réveil au bord du Rhin

    1. Oui, je ne sais pas pourquoi. Ça doit être la fatigue, ou l’heure matinale. Un choc s’est produit en moi entre des souvenirs des différents fleuves qui ont compté pour moi, Liffey, Rhône, Danube, Yangtse Kiang, et des récits littéraires qui leur sont associés (Joyce, Hugo, Ramuz, Gao, Dhôtel pour la Meuse, etc.), et je me suis dit que le Rhin était peut-être le fleuve des fleuves, ou quelque chose comme ça. Sait-on jamais pourquoi on pleure aux aurores incertaines ?

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      1. Un petit coup de sehnsucht ?

        Und als ich an die Rheinbrück kam,
        Wohl an die Hafenschanze,
        Da sah ich fließen den Vater Rhein
        Im stillen Mondenglanze

        „Sei mir gegrüßt, mein Vater Rhein,
        Wie ist es dir ergangen?
        Ich habe oft an dich gedacht
        Mit Sehnsucht und Verlangen.”

        So sprach ich, da hört ich im Wasser tief
        Gar seltsam grämliche Töne,
        Wie Hüsteln eines alten Manns,
        Ein Brümmeln und weiches Gestöhne:

        „Willkommen, mein Junge, das ist mir lieb,
        Daß du mich nicht vergessen;
        Seit dreizehn Jahren sah ich dich nicht,
        Mir ging es schlecht unterdessen.

        Zu Biberich hab ich Steine verschluckt,
        Wahrhaftig sie schmeckten nicht lecker!
        Doch schwerer liegen im Magen mir
        Die Verse von Niklas Becker.

        Je traduis pas, hein 😁

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    1. Merci Cochonfucius, belle référence au poète qui apparaît dans le dernier vers de Heine cité par Ben. On voyage avec vous, le long du Rhin et de la poésie allemande. Il faudrait maintenant une citation de Victor Hugo qui, dans Le Rhin, prend position pour un fleuve français encore davantage qu’un fleuve frontière.

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