La Bibliothèque nationale de la Bavière

Bayerische Staatsbibliothek, Munich

Toujours assoiffé de lecture, je me suis rendu à l’Institut français mais à trois reprises la médiathèque était close. C’est probablement de ma faute mais une institution qui n’accueille pas le public aux heures normales de la journée est une institution qui ne fera pas bon ménage avec la sagesse précaire.

En me promenant au hasard autour de l’Institut français, j’ai decouvert ce qui s’est avéré être la plus grande bibliothèque de Munich : la Bayerische StaatsBibliothek. Je ne m’en rendis pas compte car j’avais approché ce bâtiment par les jardins de l’arrière, en flâneur, sans carte, et visuellement, cela pouvait être n’importe quelle administration. J’avisai un café, je pris une boisson chaude et m’assis à la terrasse. C’est là que je compris que c’était une bibliothèque. Quel dommage que je ne lise pas l’allemand couramment, pensais-je. Les trésors que je rate avec ma pauvreté linguistique.

Mais au fait, ces grandes bibliothèques doivent avoir aussi de nombreux ouvrages en français et en anglais ! Le catalogue en ligne me confirma cette intuition mais tout me parut compliqué.

Le sage précaire est malgré tout un voyageur obstiné. J’y suis retourné et j’ai fini par obtenir une carte d’usager valable huit ans, et j’ai réussi l’exploit de comprendre comment s’y prendre pour réserver des bouquins dans leurs réserves, les collecter et les emprunter.

Je n’expliquerai pas ici les procédures à suivre qui sont peut-être encore plus sybillines que celles qui président au fonctionnement de la BNF François Mitterrand.

4 commentaires sur “La Bibliothèque nationale de la Bavière

  1. La Bibliothèque de Bavière a permis à Google de numériser ses collections. Les livres classiques sont en multiples exemplaires dans Google Books, venant de diverses bibliothèques. Souvent, quand j’ai eu à choisir l’exemplaire que j’allais transcrire (sur fr.wikisource.org), c’était celui de la Bibliothèque de Bavière qui était le meilleur, pas de taches, plis, griffonages, etc, qui sont mauvais pour le déchiffrement automatique (OCR). Le lecteur allemand est-il plus attentionné ?

    Pour en contempler un https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Le_Coran_-_Traduction_de_Savary,_volume_1,_1821.djvu

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    1. Merci Pierre, je vais aller voir cela. Je confirme que les livres anciens sont impeccables, reliés et comme neufs. J’ai emprunté un livre de 1924 et un de 1932. Impeccables. Mais que voulez-vous dire par « l’exemplaire que j’allais transcrire » ? Vous avez transcrit quoi vers quoi ?

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      1. C’est une activité pour retraité obsessionnel. Le but est de créer et mettre en circulation une version numérique d’un ouvrage ancien (domaine public) en le transcrivant à partir d’un exemplaire papier.

        Les précurseurs, ceux qui ont créé le projet Gutenberg https://www.gutenberg.org/ il y a 40 ans, tapaient au clavier. Depuis, on part du texte en « reconnaissance de caractères » (OCR) d’une image d’un exemplaire papier. Le texte plus ou moins exact est corrigé, puis relu et re-corrigé par d’autres, et mis en forme pour le lecteur, consultable en ligne, et conditionné en fichiers pour les liseuses comme le Kindle. Il y a des communautés. Celle de https://www.ebooksgratuits.com/ est une dictature avec un grand chef qui revoit tout ; celle de https://www.gutenberg.org/ est usinière et vise la productivité ; celle de Wikisource (en français https://fr.wikisource.org ) est dans l’esprit anarchique et bien-pensant de Wikipedia, n’importe qui choisit un ouvrage, le chantier est visible et tout le monde peut intervenir. J’en fais partie et c’est très amusant, avec un peu les mêmes luttes de pouvoir que chez Wikipedia l’encyclopédie, et des administrateurs cooptés qui supervisent.

        Le travail de relecture-correction demande un peu de concentration mais pas d’inquiétude du créateur et je trouve ça apaisant, je pratique très souvent pendant quelques heures depuis 15 ans et j’ai fini par corriger des dizaines de milliers de pages, sur des ouvrages que j’ai initiés et sur d’autres. Certains ne font que ça de leur temps et j’en connais une sur Wikisource qui a corrigé 700.000 pages en 14 ans.

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      2. C’est extraordinaire ce que vous dites là. Je vous supplie de moins « transcrire » à l’avenir et de nous en dire davantage sur ces communautés et leurs différentes modalités de fonctionnement. À quoi renvoient ces énigmatiques « luttes de pouvoir » qui se jouent chez Wikisource autant que chez Wilipedia ? Tout cela est fascinant.

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