C’est un film indien sorti en 2022 et qui a eu du retentissement dans le monde entier, sauf peut-être en France où l’on aime le cinéma indien quand il est moins kitsch et plus intérieur.
L’histoire se passe dans les annees 1920 dans l’Inde colonisée par la Grande Bretagne. Les colons y sont peints comme de méprisables créatures, violentes, lâches, sans foi ni loi. Ils humilient les autochtones de manière caricaturale. Deux personnages indiens émergent : l’un est un militaire d’exception dans l’armée britannique, l’autre un homme de l’ombre qui poursuit une mission hors-la-loi. Ils s’opposent donc, mais deviennent amis et après beaucoup de péripéties, finiront par s’entraider pour fomenter une guerre de libération nationale.
C’est un spectacle à couper le souffle, très épique, extrêmement violent et en même temps gentiment puéril. Les acrobaties de bagarre sont typiquement celles que les petits garçons imaginent dans leurs jeux de rôles.
Mais c’est un film qui a suscité des polémiques parmi les intellectuels indiens. On lui reproche en gros d’être d’extrême droite, de propager une vision ethniquement pure de l’Inde, et de soutenir de manière cryptée le gouvernement conservateur de Modi.
Rajamoli, le réalisateur, Il répond franchement à diverses accusations, et avoue son athéisme sans problème.
Il est vrai que dans la section finale du film, une chanson, les héros célèbrent des grands hommes de l’histoire indienne et passent Gandhi sous silence. Effacement du grand leader de la non-violence et de la tolérance. Le rêve de Gandhi, ne l’oublions pas, était de voir indhous et musulmans réconciliés, non séparés en plusieurs États. Ce film semble dérouler une conception guerrière et « mâle alpha » de l’identité indienne.
Et puis cette façon de montrer les blancs, c’est quand même too much. Un homme blanc est automatiquement pervers, sans cœur, sans puissance, sans âme. Et le film contient clairement des appels au meurtre, c’est assez choquant. Cela explique d’ailleurs pourquoi les producteurs ont prévenu les spectateurs avant le début du film que les scènes de violence n’étaient pas dirigées contre une quelconque communauté, et que tout était fictionnel. Mais peut-on en vouloir à des anciens colonisés de montrer des colonisateurs de manière indigne et ignoble ? La question se pose…
La sagesse précaire n’a pas formé d’opinion définitive sur ce spectacle et attend de recevoir des critiques pour se frotter à d’autres esprits et démêler les sentiments contradictoires qui la traversent.
Du coup j’ ai écouté et vu le clip de la chanson phare du film « naatu naatu » récompensé aux US par l’Oscar de la meilleure chanson 2023. Quel humour, mdr! J’ai imaginé que la France ai eu cet incroyable talent…Un film sur la résistance anti-nazi, contre l’envahisseur Allemand, 2 heros, 1 du maquis l’autre collabo, ils se retrouvent. Une chanson amandonné, en langue Occitane ( les héros étant du sud) sur un rythme endiablé de bourrée du massif central, les deux résistants s’affrontent dans une battle à couper le souffle, les femmes des nazi tombent sous le charme de leur beauté exotique, elles se mettent à apprendre la montagnarde ( nom de la bourré à 3 temps) , leurs hommes jaloux rentrant dans la battle, jusqu’à épuisement…. A la fin , il n’en reste qu’un. Magnifique
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Très bonne idée Thouroude. Tu devrais proposer ce scénario au milliardaire Bolloré qui paraît-il veut developper une culture populaire nationaliste.
Tu as raison il y a beaucoup d’humour dans ces danses et ces chansons. Moi, si je devais adapter ce scénario à l’histoire de France, je ferais remonter l’histoire à la révolution ou à la commune de Paris. Deux amis venant de la paysannerie mais l’un est un valet au service d’un noble puissant, et l’autre un brigand des chemins. Je garderais toutes tes idées de musique et de danse.
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