Quel endroit au monde peut avoir plus de puissance émotive pour un amoureux de la littérature des voyage ? Greenwich, le centre du monde, le temps 0 à partir d’où la terre entière est mesurée, coupée en rondelles ?
La critique est très facile, et je ne m’y laisserai pas prendre. On le sait que c’est mal de vouloir centraliser la vision du monde, et que c’est méchant de hiérarchiser les espaces, et que ce n’est pas gentil pour les étrangers que de se percevoir soi-même au centre de l’univers.
Ah, what the fuck! Les Anglais sont au centre du monde, et puis c’est tout. Ils l’ont mérité, que diable, vous avez vu les générations de génies scientifiques et techniques il a fallu pour créer ces horloges, ces bateaux, ces observatoires ? Quel argent il a fallu investir, année après année, monarque après monarque ?
Visiter Greenwich, c’est frémir devant l’incroyable épopée scientifique, où tout est lié inextricablement : la connaissance scientifique, la mesure du temps, la connaissance de l’espace, la capacité à éviter les tempêtes, les voyages au long cours, la découverte de nouveaux mondes, l’impérialisation, la colonisation, la domination politique, économique et militaire de l’Europe.
C’est un des endroits les plus intenses, historiquement, de l’Europe moderne.
C’est surtout le centre du monde au point de vue de la longitude.
Or, ce calcul des longitudes a véritablement été un défi scientifique, selon que l’on cherchât dans le ciel le « garde-temps » indispensable ou selon que l’on misât sur les progrès horlogers de la mesure du temps.
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Moi, je croyais que c’était Lyon le centre du monde…
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ou Nankin…
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C’est qui, le beau gosse, au centre de la photo ?
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non, c’est Toulouse le centre du monde , la.
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In actual fact, the centre of the world is a little pub in Belfast called The John Hewitt.
Debate closed.
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