Mon ami D., juif américain éternel exilé, n’a aucune famille en Europe. Tous ceux qui n’ont pas émigré en Amérique sont morts.
Je lui demande s’il n’est pas fatigué, ou amer, d’habiter en Europe. Il me dit que pour lui l’Irlande et le Grande-Bretagne, ce n’est pas l’Europe.
« Pour moi, l’Europe, ce sont des pays où l’on ne parle pas anglais. »
Voilà qui est fort de café. Il n’y a pas plus européen que la langue anglaise : n’est-ce pas un créole typiquement médiéval ? Un mélange harmonieux de vieux français et de saxon ? L’anglais, c’est l’Union européenne avant l’heure.
En fait il y a trois ingrédients : les deux que tu mentionnes, et le latin véhiculaire de l’Europe médiévale.
J’aimeJ’aime
C’est très vrai ce que tu dis là, mais je crois que les historiens anglais exagèrent un peu le rôle du latin. Ils ne sont pas confortables avec l’idée d’une trop grande influence du français, il faut les comprendre.
Beaucoup de mots anglais viennent du français, mais comme le français est une langue latine, les linguistes anglais font remonter l’origine de ces mots au latin directement, en zappant le français qui a été pourtant si pourtant dans la constitution de la culture anglaise.
J’aimeJ’aime