Un jour de la semaine dernière, il était temps de « casser » les queues des oignons doux. C’est la dernière étape avant le ramassage. Arrêter l’arrosage et couper le canal de la tige verte, en les couchant sur le sol – mon frère a opté pour une méthode expéditive, il a marché dessus. Ainsi, les radicelles vont encore pomper autant de sève que possible, mais cette dernière va se concentrer dans le bulbe, qui grossit une dernière fois. J’explique en gros, pour ceux qui n’y connaissent rien.
Mon frère est assez fier de cette terrasse. C’est la première fois qu’il cultive ces délicieux légumes, depuis la semance jusqu’au ramassage, en passant par l’obtention de semis et leur replantage en rangs, sur une terrasse à la terre riche, humide et bien ensoleillée. Il paraît que ce n’est pas évident, pour un amateur.
(Mon frère se perçoit toujours comme un amateur, en tout, dans le jardinage comme dans l’apiculture ; comme dans la musique. Cela convient aux préceptes dogmatiques et intangibles de la sagesse précaire.)
La nuit qui précédait cette dernière opération de couchage des queues d’oignon, un sanglier m’avait rendu visite pendant que je dormais. Il avait fouillé la terre de cette terrasse, non pour manger les légumes, mais pour trouver des vers de terre. . De fait, le matin, j’avais été un peu inquiet de voir cette terre labourée ; je prévenais mon frère pour qu’il vienne constater les dégâts, mais il ne se pressa pas, il savait de quoi il retournait. C’est à cause de la sècheresse : les sangliers commencent à s’approcher des vergers et des potagers, car la terre y est arrosée, et ils peuvent expérer y trouver plus de nourriture que dans les forêts un peu arides.
D’où l’avancement de la date d’ouverture de la chasse au sanglier. Le Midi libre nous apprend que pour les raisons susdites, la chasse commencera dès le 15 août, et non en septembre. J’aimerais bien participer à une battue, apprendre un peu cet art de la chasse, et le cas échéant, obtenir un petit morceau de viande, mais je ne suis pas introduit dans les bons cercles pour cela.
Tout est bien qui finit bien, en tout cas, pour les oignons de mon frère. Ce sont des mets exquis, je le certifie. Tout blancs, ces oignons peuvent se manger crus, dans des sandwiches et des salades. Revenus à la poêle, ils caramélisent et vous fondre de bonheur.
Sur le conseil de ma mère, je les coupe finement, les mets en bocaux et les fais baigner dans l’huile d’olive. Je rajoute de l’ail et quelques branches de basilic. La décoction patientent et c’est un condiment savoureux dans les assiettes de pâtes, de riz ou dans les salades en tout genre.
Qui a dit que je ne parlais jamais de cuisine ?
»Qui a dit que je ne parlais jamais de cuisine ? »______Personne !
Sinon à ses débuts, la fée lation était aussi 1 amatrice –
Sinon, oignons = pissaladière z’ossi !
Sinon, au bar du coin de votre village paumé acoquinez-vous au comptoir et payez votre tournée en vue de la prochaine battue –
Mais la tête du sanglier baignant dans 1 seau … (vous me direz..)
___________1 villageoise dans la Vallée de la Tinée (il y a longtemps)
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Voir aussi
http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2012/09/24/singulier-sanglier/
« Marie, la marchande, me donne un gros morceau de sanglier, peut-être un kilo, en me chuchotant que ça se prépare « comme une daube ». Il faudrait que je lui donne quelque chose en échange, » (…)
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