Ibn Battuta

Ibn Battuta en Egypte, ill. de Léon Benett, dans un livre de Jules Verne, 1878.
Ibn Battuta en Egypte, ill. de Léon Benett, dans un livre de Jules Verne, 1878.

On a dit que l’apogée de la tradition arabe remontait au XIVe siècle ? C’est le fait d’un texte extraordinaire, la Rihla d’Ibn Battuta.

Si Ibn Battuta est le plus célèbre des voyageurs arabes, il n’est pourtant ni le premier ni le dernier. Comment se fait-il alors qu’il soit devenu le meilleur représentant du genre littéraire Rihla (le récit de voyage) ?

Son originalité vient certainement de deux aspects essentiels : l’étendue des territoires qu’il a parcourus et la façon dont il s’y est pris pour narrer ses voyages. D’ailleurs, de ces deux éléments, c’est l’écriture qui prime sur le voyage puisqu’aussi bien d’autres personnalités du monde musulman ont pu couvrir autant de territoires qu’Ibn Battuta, sans forcément en produire un récit aussi exceptionnel. De plus, les historiens et les orientalistes ayant fréquemment mis en doute la réalité même de certains itinéraires, ce qui reste d’incontestable est, en dernière analyse, un texte. Et un texte hors du commun.

On le lit comme on peut, mais aujourd’hui, il est surtout édité de la plus belle manière dans un tome de la Pléiade qui reste une très belle idée cadeau :

Ibn Fadlan, Ibn Jubayr et Ibn Battûta (trad. Paule Charles-Dominique), Voyageurs arabes, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade »,‎ 1995, 1412 p. (ISBN 2-070-11469-4).

Dans mon édition à moi, on peut lire : « Pour toi Guillaume. Que la vie et l’écriture amènent peu à peu à faire le tour du monde. Bisous. Maman. » Ma mère n’a pas laissé de date, si bien qu’on ne sait pas quelle année ce livre me fut offert, ni à quelle occasion. Au hasard, je dirais mon anniversaire de 2008.

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