Nous sommes au milieu de la deuxième semaine du Ramadan. Je rappelle que cette période de célébration musulmane se déroule sur un mois et qu’elle consiste notamment à jeûner du lever au coucher du soleil. Ni eau, ni nourriture, ni sexe.
C’est la première fois que je fais le Ramadan en Europe, c’est-à-dire dans un climat tempéré, et c’est un régal. Les premiers jours du jeûne, il faisait même froid, il neigeait, puis il a plu. Conditions idéales pour ne pas avoir trop soif.
Plus globalement, cette période de jeûne et de restriction est une bénédiction. J’ai l’impression que c’est une ascèse inventée pour moi tellement elle me convient et m’apporte ce dont j’ai besoin. Voici quelques-un des bienfaits qui me viennent à l’esprit.
Je me lève avant le lever du soleil pour manger un peu et boire, prendre mon café et faire une prière. Je suis donc en éveil complet lorsque le jour apparaît. Cela tombe bien : l’aube est mon heure préférée.
Jeûner rend mon corps plus léger et cela se remarque dans les randonnées en montagne. Je monte sans effort jusqu’au col de l’aigle ou au col de l’homme mort. Je ne vois pas le temps passer dans la montagne et je peux marcher des heures sans ressentir de fatigue. Le jeûne semble fonctionner comme un dopage.
Les prières se combinent à une lecture plus soutenue du Coran. Cette pratique a pour corollaire d’améliorer ma faculté de concentration en général. En conséquence de quoi je me suis remis à lire des livres et j’ai rouvert des chantiers d’écriture que j’avais laissés en jachère.
Le Ramadan libère aussi les journées de toutes ces pauses et ces dépenses que l’on croit obligatoires en temps ordinaire. Acheter de l’eau, un sandwich, se faire un petit en-cas, prévoir un déjeuner, tout cela est balayé. Cela fait comme un grand ménage dans la journée et vous libère du temps, de la disponibilité. Le Ramadan désencombre et allège mes journées.
Le soir, je prends d’autant plus de plaisir à ce petit dîner qui rompt le jeûne. Contrairement aux idées reçues, on ne se goinfre pas. J’ai la chance d’avoir une épouse qui mijote des plats succulents, mais même si je n’avais pas cette chance, un dîner rudimentaire à base de fruits et légumes, de céréales, de pain et de fromage, me ferait toucher du doigt le paradis.
Enfin le Ramadan me fait perdre du poids. Certains vont trouver cela superficiel, accessoire et anti-spirituel, mais c’est un effet collatéral qui compte à l’approche des beaux jours, quand on commence à songer aux plages et aux rivières. Le sage précaire exhibera un corps délesté de cinq kilos de gras. En effet, je perds en moyenne huit kilos pendant le Ramadan et en reprends trois le mois suivant.
Allègement, concentration, densité et déploiement de temps.
La Précarité du sage 
Le jeûne nous libère aussi du temporel. C’est très puissant.
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Je vois bien les bienfaits du jeûne, mais à part la lecture du Coran, je ne trouve pas que l’article traite des bienfaits spécifiques du « Ramadan ». Un jeûne diététique ou le Carême chrétien doit avoir des effets similaires. Donc, je critique le titre de l’article, ou la relation entre le titre et le texte et demande des éclaircissements.
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Mais oui, le Carême chrétien doit produire les mêmes effets que le Ramadan s’il s’agit d’un jeûne sec de l’aube au crépuscule. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
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Une petite grippe produit aussi le même effet, j’ai jeûné trois jours et dormi trois jours et trois nuits. J’ai donc perdu un peu de poids, ce qui est bénéfique. Si je te connais un peu par les lectures de ton blog depuis très longtemps et que je suis allée rencontrer des Travellers sur le marché aux chevaux à Dublin grâce à tes articles, je suis étonnée de ce que tu écris sur le jeûne traditionnel du mois du Ramadan. En tout cas, comme la petite grippe avait tari toute envie de m’alimenter, mon mari avait rapporté du marché d’Aigues-Mortes des dattes Medjoul grasses à souhait, tendres, moelleuses… un régal qui m’a réconfortée en pensant à vous deux, les Nouveaux Cévenols…
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C’est gentil Renée. Les dattes d’Oman sont très différentes de la Medjoul, elles méritent d’être essayées. Hajer et moi en avons offert au public de la médiathèque où j’ai présenté mon livre sur Birkat al Mouz. Le succès a été total, on m’a parlé de ces dattes presque autant que de mon récit ou de ma performance du soir.
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https://prorugby.fr/le-vigan-45-eleves-au-cycle-de-rugby/
Il y a au Vigan un esprit rugby, si j’en juge cette magnifique manière de botter en touche.
https://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/14009/botter-en-touche/
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Mais peut-être aurais-je dû moi-même être plus explicite dans ma remise en cause, non de la cause mais de la forme. Le mot Ramadan est employé , par métonymie, pour désigner le jeûne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saoum
Du Ramadan, l’article ne dit rien, a fortiori au profane. Un nouvel article, peut-être?
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Oui, pendant Pâques (fête mobile), cette année commune aux catholiques, protestants, juifs, mais pas chrétiens orthodoxes qui la fêtent cette semaine, j’ai entendu parler d’une fête du milieu du Ramadan. Est-ce que tu voudrais éclaircir tes lecteurs ?
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Oui je sais que des gens fêtent le milieu du Ramadan, mais je n’ai aucune explication à cela. La plupart des gens que je connais ne font pas cela et n’y voient pas de raison religieuse.
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Chez les catholiques, on trouve la fête de Mi-Carême, qui, comme son nom l’indique, marque la moitié de cette période.
Influence possible ?
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Oui c’est possible mais j’en doute beaucoup. D’abord parce que j’ai l’impression que le carême a carrément disparu du paysage. Les derniers catholiques avec qui j’en ai parlé, c’était la semaine dernière, ils me disaient qu’autrefois cela consistait à manger moins de viande et moins de sucre. Qu’aujourd’hui c’était devenu une recommandation de donner davantage aux pauvres. Personnellement je serais en faveur d’une ritualisation plus ferme, plus repérable et plus fédératrice.
Ensuite, je ne crois pas qu’il y ait besoin d’influence pour fêter quelque chose. On fête le milieu d’un truc, les trois-quarts d’un machin, le souvenir d’un demi-événement, on commémore tout et n’importe quoi, et après tout pourquoi pas ? Il n’y a jamais de mauvaise raison pour faire la fête.
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L’Islam, c’est tout un monde, et il y a bien des courants et des coutumes, comme dans d’autres grandes religions, si elles sont vivantes elles évoluent, abandonnent certaines pratiques pour d’autres, renouvellent leurs dogmes, etc…
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