Alexander von Humboldt

Né en 1769, comme Napoléon, Humboldt fut le plus grand voyageur de l’ère romantique. Mais alors pourquoi le sage précaire ne l’a-t-il pas abondamment lu, commenté, imité, voire vilipendé ?

La réponse est simple : je savais qu’il était un grand voyageur, je savais qu’il était un grand scientifique, mais je ne le connaissais pas comme écrivain du voyage. J’avoue. Le titre de son grand récit de voyage n’y est pas pour rien : Le Voyage de Humboldt et Bonplan… Tout laisse à penser que c’est une relation ecrite par quelqu’un d’autre, une sorte de travail journalistique.

La vérité est que l’histoire des idées n’a pas été étrangère à l’oubli relatif que les récits littéraires viatiques de Humboldt connaît. En effet, les théories qui se sont imposées sont les études postcoloniales, à cause de quoi l’accent est porté sur les voyages en Orient et on tend à occulter les récits vers l’ouest. De plus Humboldt s’oppose au colonialisme, on ne peut donc pas en faire un salaud. Enfin, le voyageur allemand développe une parole scientifique et attentive à la nature. Cela le rend trop peu croustillant.

Mais tout cela va changer à partir de maintenant. La sagesse précaire va étudier l’œuvre de Humboldt du point de vue de l’écriture des voyages.

Un commentaire sur “Alexander von Humboldt

Laisser un commentaire