Il fallait que j’y aille au moins une fois. Le festival « Etonnants voyageurs » fait figure de lieu incontournable pour ceux qui étudient le récit de voyage contemporains. (Mais sommes-nous nombreux ?)
Il se trouve que j’ai de la famille qui habite à Saint-Malo. Trop de cousins et d’oncles, d’ailleurs, pour que je puisse tous les voir. S’il y en a qui ont appris que j’étais passé à Saint-Malo et qui n’ont pas eu l’honneur de me voir vider leur frigo, boire leurs bières fraîches, je leur en demande pardon par la présente.
Pour ce qui est du festival, j’ai pu assister à quelques cafés littéraires qui mettaient en scène des écrivains haïtiens. Mon plus beau souvenir sera d’avoir entendu Frankétienne : le vieux poète a ouvert et clos une table ronde. Pour l’ouverture, il fit une invocation vaudou à une déesse « qui apporte la lumière ». C’était d’une beauté poignante, et cela valut tout ce qu’on a pu dire sur l’art narratif des habitants de cette île unique.
Pour clôre la séance, Frankétienne a chanté une chanson populaire de Haïti qui, là aussi, m’a pétrifié de plaisir. Mais, c’est connu maintenant, rien ne me fait autant vibrer que les chansons populaires. Frankétienne, qui, de son propre aveu, fut autrefois un chanteur d’opéra, a une voix au timbre extrêmement souple et le souvenir de ses chants laisse une impression de grave et d’aigu mélangés, de tremblement et de transe chaleureuse. Moi qui ai peu voyagé, cela m’a littéralement mis par terre d’émotion.
J’ai moins apprécié la pièce de théâtre du même, que je voulais voir absolument. Je ne voudrais pas me faire passer pour un critique de théâtre, alors je ne dirais qu’une chose : je me suis endormi.
L’honnêteté doit me pousser à avouer que je me suis beaucoup endormi à « Etonnants voyageurs », et je crois avoir inventé une méthode de repos alternatif : la micro-sieste. Des périodes de dix minutes où ma tête repose sur n’importe quoi, mes mains par exemple, mes yeux se ferment, et mon esprit s’échappe. Quelques minutes sans rêve.
Entre deux séances d’écrivains, je rejoignais ma cousine Sarah et nous nous trempions les pieds dans la mer.
La »micro sieste » ? ah ah ah je connais, je suis un fervent et fier pratiquant… cette pratique est alternative mais bénéfique je la recommande a tous J’en suis arrive a un tel niveau de maitrise que je la pratique meme dans des moments de haute intensite laborieuse (chez les povres on dit »travail intensif » ou .. » boulot » je crois ah aha quel jargon ah aha ha ah ces braves gens ah ah ah …). Les gens me croient et me voient en pleine activite, en plien travail alors qu’en fait, je bouge mon corps, j’ai les yeuix ouverts, je parle, je suis courtois mais en fait …je dors !!! c’est trop la classe. Mon truc, c’est de vivre le taf comme un reve eveille bon je vais me coucher…euh bosser je veux dire ah ah ah ah ! big marade bis…
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Devant le Grand Bé
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Très juste, Nénette, je le crois bien en tout cas.
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Oooopsss non ce n’est pas le grand Bé mais le Fort National. le grand Bé est réservé à la tombe d’un grand homme de lettres breton 🙂
Sinon aussi très émouvant sous la direction d’Yvon Men, la poésie par le corps. Juste très émouvant.
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J’en etais sur.
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