Ce message s’adresse à toutes les femmes non mariées qui ont confiance en moi et en qui je peux avoir confiance.
Mon colocataire pakistanais est revenu à la charge aujourd’hui, il me demande à nouveau si je connais une femme européenne qui serait d’accord pour l’épouser.
Il propose à la gentille Européenne de l’emmener en voyage au Pakistan, à la frontière afghane, là où vivent les Pachtounes. C’est un des endroits les plus beaux de la terre, où les gens ont au coeur l’hospitalité et la fierté d’être généreux.
La femme en question ne serait pas seule dans ce voyage. Je serais là, moi aussi, et je ne me séparerai d’elle que si elle le désire. Je serai là comme garantie que rien ne lui arrivera de funeste. Mon Pakistanais m’a expliqué qu’il ne voulait pas la toucher, ni l’abuser en rien. Elle sera accueillie et fêtée dans sa famille, comme une de mes amies. Moi-même étant l’ami de mon Pakistanais, tout nous sera offert et nous serons traités comme des étrangers, c’est-à-dire comme rois et reines.
Contrairement aux apparences, je n’ai pas d’intérêt particulier dans cette transaction, car mon voyage à la frontière afghano-pakistanaise n’est en rien suspendue au succès de cette entreprise. Si aucune femme ne veut se marier avec lui, il ne m’en tiendra pas rigueur et m’emmènera quand même dans son pays. Il brûle de me présenter à sa famille, car, me dit-il, tant que je n’aurai pas fait l’expérience de son peuple, je ne saurai jamais ce que veulent dire les mots d' »hospitalité », d’ « accueil », de « générosité ».
Quelque chose en moi, ou dans ma façon de faire et de défaire les choses, l’a conduit à me considérer un peu comme son frère. Or, on ne laisse pas son frère moisir à Belfast, on espère de lui qu’il nous honorera de sa présence à la maison. La jeune femme qui répondra à cet appel sera un peu ma soeur, donc aussi la soeur de mon Pakistanais.
Dans le code de l’honneur des Pachtounes, il existe aussi une règle qui autorise – et oblige – à venger par le sang quiconque a déshonoré un membre de sa famille. Que la jeune femme se rassure donc : si jamais quelqu’un voulait, d’une manière ou d’une autre, attenter à son honneur (ou au mien), nous aurions la joie de voir le triste énergumène pendu par les couilles jusqu’à ce qu’elles sèchent. Ne me dites pas que vous ne trouvez pas l’idée sensationnelle!
Ce voyage de rêve se fera, de plus, dans une des régions les plus chaudes du monde à cette minute. Les armées talibanes, pakistanaises et américaines y jouent à cache-cache continuellement. Aller là-bas, c’est s’assurer de revenir en Europe en comprenant un peu mieux le monde dans lequel on vit.
Alors chères amies, attrapez au vol cette chance que le hasard vous offre : un beau mariage pour de faux, un beau voyage, des gentlemen tout autour à vos soins, des paysages fabuleux, des aventures palpitantes, des histoires à raconter jusqu’à la fin de votre vie.
Et pour le sage précaire, qui a si peu à offrir d’ordinaire, vous offririez le plaisir d’avoir été utile à quelqu’un, et l’opportunité de mieux vous connaître.
Je suis mariée !
J’aimeJ’aime
Quel dommage Nénette.
J’aimeJ’aime
Pourquoi tu veux pas emmener de femmes mariées chez les Pachtounes ? De nos jours, fut être moderne, quand même. J’en connais une que je pourrais bien envoyer au Swat, ça m’offrirait le plaisir de t’offir le plaisir d’avoir été utile à quelqu’un.
J’aimeJ’aime
Ah ah ah! D’accord, Ben, on va voir ce qu’on peut faire. Il faudrait s’assurer au départ que les deux intéressés sont partants.
J’aimeJ’aime
De mon côté, je balance entre mon envie de voir un « énergumène pendu par les couilles jusqu’à ce qu’elles sèchent », et la crainte d’aller dans la zone ethnique où les chances de se faire enlever sont plus élevées que celles de voir la scène décrite ci-dessus.
J’aimeJ’aime
Ah, mais Laurence, les deux sont liés et font système : plus on chercherait à vous enlever (et encore, je n’en mettrai pas ma main au feu), plus la famille pachtoune pendrait de malfrats et vous vengerait.
Je vous laisse réfléchir.
J’aimeJ’aime
Notre camarade Neige n’est pas mariée, mais presque. Sinon je suis persuadé que tu aurais pu lui proposer cette plaisante excursion.
J’aimeJ’aime
Oui, Cochonfucius, mais elle n’a pas de passeport européen, cela n’intéresse pas mon Pakistanais.
J’aimeJ’aime
… à supposer que l’idée même de ce voyage intéresserait notre camarade Neige, ce dont je doute un peu.
J’aimeJ’aime
A part Neige il doit bien y avoir, j’en suis sur d’autres charmantes nankinoises (Mélody, Yfang, Luluc, Violette pour ne donner que quelques exemples) ravies de faire cette expérience .
J’aimeJ’aime
Ce que tu proposes sage précaire ,je le tenterais bien encore une fois mais je suis trop vieille et ton Pachtoune croiraît marier sa grand- mère; l’aventure du mariage pour accomoder je l’ai véçu en 1982 avec un gentil Turc à qui j’ai permis de demeurer en Suisse en lui refilant un permis de domicile et un statut :je suis navré de constater qu’il y ait encore de pauvre mec qui y recourent pour survivre :mais pour un voyage gratos au bout du monde avec un sage précaire comme toi que ne tenterais-je pas pour échapper à l’hivers d’ici.
J’aimeJ’aime
Merci Mildred, tu n’es pas du tout trop vieille. On n’est jamais trop vieux pour faire un grand voyage à la frontière pakistano-afghane.
Bravo pour le gentil Turc, et pour ton enthousiasme.
J’aimeJ’aime