Ma collègue et amie Daniela a donné une brillante conférence sur les écrivains chinois de langue française.
Elle précise que les Chinois ne choisissent la langue française que pour des raisons alimentaires. « J’habite là, je publie ici, donc j’utilise la langue du coin. Si j’avais émigré en Allemagne, j’écrirais en allemand ».
Ce type de discours plaît à tout le monde car, dans l’université actuelle, on veut humilier les sentiments patriotiques et nationalistes. Réduire la langue française à une langue parmi d’autres, une langue de communication qui n’a aucun privilège culturel, c’est de bonne guerre et cela convient au discours dominant.
Or, j’observe quelque chose et je pose un question.
En Chine, le français est moins étudié que l’anglais, le japonais, le coréen et le russe. Le français est à égalité avec l’allemand et l’espagnol. Le français est considéré en Chine comme une « petite langue », ou une « langue rare » (c’est le mot qu’on employait lors de l’organisation des Jeux olympiques en 2008).
Il y a pourtant de nombreux écrivains chinois de langue française, depuis plus d’un siècle. Et ils sont de plus en plus nombreux depuis les années 1980.
Voici ma question : y a-t-il autant d’écrivains chinois de langue russe, de langue allemande et de langue espagnol ? Dans ces pays, y a-t-il des équivalents de François Cheng, de Gao Xingjian, de Dai Sijie, de Shan Sa, de Ying Chen, et de tant d’autres ? Y a-t-il, même, des équivalents du blog de Neige ?
Mon impression est qu’il y a une francophonie chinoise tellement riche qu’elle est incomparable avec ce qui se passe dans les autres langues. Mais comment le savoir ?
Ah ah, tU AS de drôles de question TOI !
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« Y a-t-il autant d’écrivains chinois de langue russe, etc »
Faudrait poser la question à François Cheng.
Je pense tout de même que nous sommes le pays de la prise de la Bastille, et de la commune de Paris, et que ces références ne sont pas indifférentes au système éducatif de la Chine.
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Oui mais la vrai question est est-ce que c’est un apport à la francophonie ? Car quand je sors et j’entends parler une jeune d’origine chinoise ne français franchement, ça me fait de la peine
»Mousie voulet vou du lit ? »
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