Mort de Maurice Nadeau et de La Quinzaine littéraire

Alors moi, je veux bien que Maurice nadeau ait été un superbe éditeur, et que La Quinzaine littéraire soit une chouette revue, mais qui la lit et qui en parle ?

J’ai écouté plusieurs émissions de radio sur cette revue qui était menacée de faillite, et je n’ai rien entendu de concret. Tous les intervenants parlent de la qualité de cette publication mais ne citent pas un seul article écrit ces dernières années.

Une revue vivante, c’est une revue qui provoque le débat, qui fait découvrir de nouvelles voix. Or depuis les articles de Roland Barthes, dans les années 50 et 60, qui ont marqué la critique littéraire, qu’y a-t-il eu ?

Plutôt que d’entendre ad nauseam la légende de ce découvreur de génie, j’aurais bien voulu que des professionnels de la profession me fassent découvrir les idées nouvelles et voix audacieuses qui sont censées être le pain quotidien de la Quinzaine.

2 commentaires sur “Mort de Maurice Nadeau et de La Quinzaine littéraire

  1. Merci au gâte-sauce de l’occasion, qui n’a pas tout tort. Les salamalecs à La Quinzaine littéraire se multiplient, mais qui la lit ? Il est injuste d’en faire une feuille morte, mais son rôle s’est estompé depuis des années comme celui de toutes les revues littéraires, au profit du zapping médiatique. En 1992, en Suisse romande, nous avons fondé Le Passe-Muraille qui a publié des textes inédits de nombreux grands auteurs contemporains. Nous en sommes au numéro 89 et avons de formidables archives, mais l’équipe fondatrice s’est dispersée et un journal sans équipe est un orphelinat sans télé. De plus de 1000 abonnés, le journal a perdu ses lecteurs en même temps que disparaissait toute une société lectrice et cultivée. Est-ce dire qu’il n’y ait plus de place pour une revue sur papier ? La question se pose….

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