Quitter les Cévennes

Je pars dans quelques jours pour une expérience américaine qui durera Dieu sait combien de temps.

Le temps est donc venu de déménager mes affaires du terrain de mon frère. Il n’y a pas grand chose, le déménagement est vite fait, et n’encombrera presque pas les amis qui me prêtent avec bonté un coin de grenier pour entreposer quelques cartons de livres et de souvenirs.

Je prends un air dégagé, mais écrire ces mots me nouent la gorge. Les Cévennes sont bien difficiles à quitter.

14 commentaires sur “Quitter les Cévennes

  1. Pars et surtout reviens-nous.

    Partir d’ici sans rien et quitter les Cévennes
    Laisser les mots languir le temps de repartir
    Ô bonheur quotidien je fuis sans repentir
    Du terrain de mon frère et je m’en vais sans haine

    Délaissant malgré moi le jardin suspendu
    Et les jeux de mes chats et puis le cri de l’aigle
    Mon amour Cévenol, mon rêve défendu
    Quand nu dans ma baignoire en me frottant espiègle

    Les étoiles souriaient de ma folle prison
    Celle d’1 sage précaire, aux glorieuses paroles
    Pensées sous les pierres blanches de ma raison

    Jardin de dieu et par delà la Fageole
    Mon frère, Véro, Coline, pardonnez-moi
    Peter, Gérard, et mon cher père attendez-moi –

    27/09/2013- Pour Guillaume –

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  2. * * *

    Un vieux penseur
    dit, au bord d’un cours d’eau,
    « Écoutez voir,
    j’en ai une bien bonne :
    Tout ce qui passe
    est pareil à ce flot ».
    Dure leçon
    que le vieux maître donne.
    Oui, comme l’eau,
    nous sommes de passage,
    Et « demain » veut
    parfois dire « autre part ».
    Mais nous crions
    aux sages du rivage :
    « De nos adieux,
    n’ayez mauvaise part ».

    * * *

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  3. Très Cher,
    Si je ne me trompe dans certains de tes comms de mails d’il y a quelques temps déjà tu évoquais ton désir de te frotter à l’Amérique; me sembles que c’était vers l’ouest… quoique les States sont vivables aisément de bord en bord…
    Je te mets un vieux Joe Dassin qui m’a suivi jusqu’ici, ça ne veux pas dire que Dassin est meilleur qu’un Sage Précaire.
     »…Mes amis je dois m’en aller..je n’ai plus qu’à jeter mes clés..j’abandonne sur mon chemin..tant de choses que j’aimais bien..cela commence par un peu de chagrin..je vous dis adieu..je devrais vous pleurer un peu..je reviendrai je ne sais pas quand..cousu d’or et brodé d’argent..ou sans un sou mais plus riche qu’avant… »
    Je ne sais pas écrire comme notre trop extra de Curare.
    Pour te manifester mon addict vers ton blog je t’envoie ce qui nous caractérise vraiment (encore une toune de J.D.) vers la mi-octobre et le début novembre et qui sera là encore si tu arrives bientôt.
     » » »… L’été indien
    C’était l’automne, un automne où il faisait beau..
    une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique..
    là-bas on l’appelle l’été indien…
    on ira où tu voudras, quand tu voudras
    ………………………………………..
    toute la vie sera pareille à ce matin
    aux couleurs de l’été indien… » »

    Les States çe sont les grands espaces, c’est ça je crois qui est fascinant.

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  4. Pas sûr que ce soyent les States. Pourquoi (pas) le Brésil? « Peut-être parce que c’est un pays dont toute la richesse est dans l’avenir, comme toi à qui le globe était destiné », comme disait Machine Angot.

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  5. Merci à vous tous pour ces gentils messages, et ces poèmes.
    Mon périple américain commencera finalement aux Etats-Unis. Californie et Caroline du nord sont actuellement à l’agenda.
    J’irai passer l’hiver au Brésil ou en Argentine.

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  6. Bonjour Guillaume

    « Il observe tout, le moindre détail lui parle, ce qui serait insignifiant pour un autre déclenche en lui émotions et réflexions »
    – Béton armé – Philippe Rahmy – Shanghaï au corps à corps-
    (Préface JC Rufin – p 11)

    Merci pour tout ce que vous partagez.
    Bon (s) vent(s)

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