Le débat sur la prostitution a pris, en France, un tour dogmatique et affreusement moralisateur. Des gens, qui s’auto-proclament féministes, postulent que la prostitution est mal et qu’il faut l’éradiquer. Ces gens sont dangereux et devraient être invités en présence de contradicteurs, dans les médias traditionnels. Le risque existe qu’ils soient entendus par une jeunesse influençable, et qu’ils découragent celles et ceux qui projettent de s’investir dans le service sexuel honnête et rémunérateur.
Je passe sur la loi qui sanctionne le client, cela est secondaire et ridicule. La vraie question, du point de vue de la sagesse précaire, ce n’est pas de trouver les meilleures solutions pour éradiquer la prostitution, mais au contraire de la libéraliser, d’en tirer tous les profits possibles pour la communauté entière, tout en la protégeant, au même titre que toutes les activités professionnelles.
Surtout, on oublie trop souvent qu’il y a encore une marge de progression immense dans ce secteur d’activité. Tous les rapports le disent, 98 % du personnel est féminin. Cette inégalité sexuelle est inacceptable. Il faut prendre des mesures pour inciter les hommes à se prostituer, et encourager les femmes à consommer. Si l’on veut que l’économie française reprenne du poil de la bite (jeu de mot), nous devons nous remonter… les manches. Achetez français et baisez français, c’est le slogan de la sagesse précaire, qui se découvre moins cosmopolite, plus patriote qu’elle ne le croyait elle-même.
Lutter contre l’esclavage, le trafic des corps, et au contraire, encourager l’esprit d’entreprise des prostitués, c’est le grand projet que le XXIe siècle attend en Europe. Il nous faut donc, pour ce faire, valoriser les clients, et non les sanctionner. Clients, la sagesse précaire vous soutient dans votre volonté de redresser… le PIB et le pouvoir d’achat des ménages. Vous êtes des consommateurs comme les autres, et grâce à vous, l’argent sort des coffres forts pour circuler plus librement.
Nous devons faire de notre pays le haut lieu de la culture du service sexuel, au moment même où nous sommes distancés par des pays aussi peu sexy (dans l’imaginaire globalisé) que l’Allemagne.
J’ai déjà été client de prostituées et n’ai aucun problème pour le dire. Je recommande à tous ce type d’expériences. On me dit que c’est facile à dire quand on est client, mais qu’il faut penser aux pauvres être qui se prostituent. Je recommande donc qu’on se prostitue plus librement. J’avais envie d’écrire un billet pour dire que le sage précaire était d’accord pour se prostituer, mais je me suis aperçu que ce billet existait déjà.
Il date d’octobre 2011 et s’intitule De la prostitution dans la sagesse précaire. Je n’ai rien à modifier à ce que j’ai écrit il y a deux ans. La seule différence est qu’à l’époque, je disais que j’aurais pu me prostituer si j’étais plus beau et plus « doué pour les choses du sexe ». Mais après tout, qui suis-je pour juger ? C’est aux clientes de le dire si je ne suis pas assez beau, ni assez satisfaisant au lit.
(Je dis « au lit », mais je précise tout de suite que la chose peut se passer ailleurs, en fonction des fantasmes de la cliente, et après négociation.)
Alors je passe à l’acte. Mes tarifs, je les cale sur ceux de cette étudiante, prostituée « occasionnelle » qui a témoigné dans lemonde.fr. Elle prend 300 euros de l’heure, choisit ses clients sur internet, exige une photo, annonce ce qu’elle fait et ne fait pas. Par exemple, elle refuse de faire des fellations, car pour cette pratique, elle a besoin « d’être amoureuse ». Bizarre, non ? Moi, je suis nouveau dans le business, je me demande s’il y a des choses que je ne peux faire qu’en étant amoureux.
Aujourd’hui, par exemple, je suis très amoureux, d’une femme qui me rend heureux. Il faudrait peut-être que je lui demande s’il y a des pratiques qu’elle voudrait voir exclues de mes prestations avec les clientes.
Mon coeur de cible, si je puis dire, ce sont d’abord les femmes qui sont contre la prostitution. Celles, de tous âges, qui militent contre elle. Interdire, interdire, elles ont la passion de l’interdiction. Il doit y avoir quelque chose de sexuel là-dessous. Venez essayer cette chose qui vous répugne tant, le sexe tarifé, avec un homme qui est libre de mettre son corps à votre service. Aucune mafia ne le force à le faire.
Le sage précaire vous ouvre les bras, pour 300 euros de l’heure (500 pour deux heures, prix spécial pour vous). Vous verrez que l’acte prostitutionnel peut être tendre, noble et enrichissant pour l’esprit.
Mais bien sûr, réction typique du mâle. Que faites-vous des centaines de milliers de femmes, de jeunes filles parfois d’enfant prostituées sans l’avoir choisi…Violées, droguées, brisées. Cela ne compte-t’il pas un peu?
J’aimeAimé par 1 personne
Réaction typique de femelle.
J’aimeJ’aime
Une anecdote ancienne :
Un officier s’approche d’une hétaïre et lui demande si elle voudrait bien de sa compagnie pour deux cents francs. Elle répond que oui.
L’officier se tourne vers un groupe de soldats et leur adresse un commandement :
Compagnie ! Par file indienne, marche !
J’aimeJ’aime
Ces propos me dégoûtent.
Guillaume parle au fond de relations consentantes. Que vient faire l’argent là-dedans ?
Pour moi, la prostitution est une survivance de l’esclavage, tout simplement.
J’aimeJ’aime
Pourquoi ?
J’aimeJ’aime
La traite humaine (cm Esther le rappelle) n’est pas assez claire à vos yeux ?
J’aimeJ’aime
La traite humaine, tout le monde est contre. En voulant faire passer les opposants à cette loi pour des esclavagistes, vous faites preuve de bcp de dogmatisme et de peu de discernement.
J’aimeJ’aime
Oui la morale, les valeurs, sont dogmatiques, elles sont d’un bloc, elles désignent un idéal. Cette direction est nécessaire pour ceux qui veulent faire évoluer la sociéte, car ils rejettent l’état des choses actuel.
La traduction de cela c’est donc une loi démocratique, qui est une, s’applique à tous, sans discernement (sauf du juge).
J’aimeJ’aime
Chers amis, à mon avis, vous vous méprenez. Ce n’est pas parce que de nombreux criminels règnent sur le commerce de la prostitution, que la prostitution en tant que telle doit être réduite aux crimes commis en son nom. Quand l’alcool est interdit par l’Etat, ce sont des mafieux qui font le business, salement. Ce n’est pas la faute intrinsèque à l’alcool.
Pour ce qui est de l’esclavage, il existe et c’est ça qu’il faut éradiquer, pas le commerce sexuel qui, lui, est noble. Les champs de coton étaient pleins d’esclaves noirs, comme vous le savez. Vous ne confondez pourtant pas les agriculteurs saisonniers d’aujourd’hui avec les esclaves d’hier.
J’aimeJ’aime
Pour moi, les salariés, c’est-à-dire les prolétaires, sont en semi-esclavage, ils ne maitrisent pas leur temps et se font arnarquer (la plus-value selon Marx). Je sais, ça fait beaucoup de monde à libérer, mais c’est la direction…
On peut aborder le sens de la prostitution autrement: est-ce que la/le prostitué(e) coucherait avec l’autre personne sans être payé(e) ? Non… Donc l’acte se produit parce que l’un dispose d’un pouvoir (argent). Or je suis contre les inégalités de pouvoir.
*je parle bien sûr des pouvoir sociaux, ceux qui sont modifiables, pas de ceux donnés par la nature (untel est fort, etc).
J’aimeJ’aime
Mon boulanger ne me donnera pas non plus de pain si je ne le paie pas. Mais c’est vrai que personnellement, ça me déprimerait de coucher avec quelqu’un dont je pourrais imaginer qu’il me supporte, voire même que en réalité je le dégoûte.
Guillaume, tu ferais peut-être des tarifs spéciaux pour les vieux copains? 300 euros, c’est une somme, quand même.
J’aimeJ’aime
Vous ne voyez donc pas le rapport de force, entre celui qui a l’argent (ou un autre pouvoir, des faveurs comme à l’université africaine), et la personne acculée, qui en vient à cette dernière extrémité qu’est la prostitution. (quoi plus loin ? vendre un organe ?).
Vous les voyez Ben, ces pauvres femmes aux carrefours routiers en Afrique. On oublie l’hédonisme rêvé par Guillaume, c’est pas non plus du crime organisé, c’est juste de la misère et l’exploitation qui en est faite.
J’aimeJ’aime
Pour moi, ce n’est de l’hédonisme que pour le client. Pour le prostitué, c’est un travail. Mais un travail qui doit être respecté, enseigné, transmis, et protégé. Il s’agit d’apprendre à le dissocier de la misère et de l’esclavage.
J’aimeJ’aime
Je crois comprendre l’idée que tu défends, cependant on pourrait traduire le mot « travail » par son sens premier de torture, parce qu’il s’agit dans la prostitution, du corps humain, c’est à dire que ce corps, c’est l’être même, qui est un corps, et non qui a un corps. Et que dans la prostitution il est traité comme une marchandise. Jusqu’à présent le droit français considère que le corps n’est pas « vendable », on n’achète pas des organes, ils sont l’objet de don. Bien sûr, on est des dans des questions limites. Et tout ce qui nous laisse croire à l’infinitude, comme les photos retouchées des magazines qui effacent les rides, qui masquent les cheveux blancs, vont dans le même sens d’une maîtrise totale de l’être humain sur son propre corps. Un peu faustien, comme position…
J’aimeJ’aime
Il ya qqchose qui me dérange chez les abolitionistes, c’est le peu d’empathie pour ne pas dire le dégoût qu’ils expriment à l’égard des prostitués. Hors de ma vue et de mes oreilles, ils ne savent pas ce qu’ils font. Ce seront toujours des brebis qu’il fait remettre dans le droit chemin.
Pour répondre à Nenette, une personne qui se prostitue ne vend pas son corps, elle vend un service.
Mais à la différence du taxi, du dentiste ou du coiffeur, le ou la prostitué(e) français(e) ne paye pas d’impôts, n’a ni retraite ni sécu, aucune visibilité ni reconnaissance sociale, pire encore, aucun moyen de se protéger contre la violence du milieu.
Je ne dis pas que tout est rose en Espagne ou en Allemagne, mais il me semble que dans ces pays les citoyens et citoyennes sont un peu plus égaux en droit que chez nous!
J’ai l’impression qu’il y a un facteur clivant ici, c’est le rapport que l’on a à son corps. Pour certains le corps est « sacré », et cela s’accompagne d’un certain nombre d’interdits. Je ne discute pas ce point de vue, nous avons tous, Dieu merci, ce droit fondamental d’user de notre corps comme il nous semble. Mais justement, notre liberté s’arrêtant là ou commence celle des autres, je ne vois aucune raison pour les partisans du sacré d’imposer leurs vues aux autres.
J’aimeJ’aime
Bien sûr, il y a des rapports de force partout, dans la politique, dans le travail et dans le sexe. Mais un rapport de force n’est jamais unilatéral. En Afrique, et en particulier en ce qui concerne le sexe, les rapports de force sont compliqués : d’un côté l’argent, d’un autre la connivence, d’un côté le machisme et la bêtise, d’un autre côté l’exploitation du machisme et la rapacité … ce qui est affreux c’est que ce n’est pas seulement une dégradation des rapports sociaux, c’est aussi un système de valeurs plus ou moins traditionnel; jusqu’à produire une sorte de culture de la prostitution comme au Cameroun ou au Gabon.
Ce qui est frappant, c’est de voir à quel point des Français éduqués qui ne feraient jamais ça chez eux deviennent des adeptes innocents et convaincus que tout cela est parfaitement normal, les femmes noires aiment tellement ça, c’est bien connu.
Maintenant, le choix, c’est entre le couple prostitution-corruption et la Charia. On hésite.
J’aimeJ’aime
Il n’est vraiment pas bon, cet article. Je ne suis pas d’accord avec toi du tout. Ce n’est pas drôle d’ironiser sur ces pratiques, et je pense qu’on ne peut pas rire de tout.
J’aimeJ’aime
Je ne sais pas quoi redire à ce que dit Damien, sauf que je n’exprime pas du tout de dégoût vis à vis des gens qui se prostituent, mais plutôt que je souffre en voyant parfois en bordure de périphérique des gamines très jeunes attendre les « clients », j’ai même vu une fois une femme enceinte « jusqu’au cou », attendre elle aussi un « Monsieur ». Qui lui aura donné de l’argent. Et j’aurais mieux aimé qu’elle l’ait , cet argent, sans avoir besoin de tapiner la nuit. Je n’essaie pas d’imposer mes vues à qui que ce soit, je dis simplement ce que j’ai vu. Sur le thème, je n’écrirai plus rien d’autre, parce que ce genre de débat ne fait que radicaliser des positions politiques ou confessionnelles, et je n’aime pas radicaliser…
J’aimeJ’aime
Tant que les personnes qui se prostituent n’ont pas un choix réel entre 50 autres activités tout aussi rémunératrices et légales, il y a exploitation de la misère. C’est ça qui me dégoûte.
Damien, pourquoi le corps est un objet particulier ? Parce que dans le cas de la misère, faire commerce de son corps, c’est le signe de la dernière extrémité, c’est vendre la dernière possession dont on dispose. Donc son commerce est la pire exploitation.
Je suis loin de ressentir du dégoût pour les prostitué-es (cf Damien), je suis du côté des faibles.
Je rappelle qu’encore une fois, ce sont les femmes qui subissent.
—
Je voudrais éviter l’impasse de la radicalisation, comme dit Nenette, la discussion m’apporte quelque chose personnellement.
Je reconnais que je remets systématiquement sur le devant l’exploitation de la misère. Mais c’est bien le phénomène majeur de la prostitution, y compris en France, non ?
J’aimeJ’aime
Je m’en voudrais de me répéter, mais encore une fois une personne qui se prostitue ne vend pas son corps à ses clients mais un service.. Ceci-dit, vous avez raison de pointer du doigt la misère dans laquelle vit la majorité d’entre-elles. Notamment chez nous ou la majorité des personnes prostituées est étrangère, exploitée et piégée par un mac, qui fait « commerce » de personnes au sens littéral et odieux du terme.
« Je rappelle qu’encore une fois, ce sont les femmes qui subissent ». Est-ce plus grave lorsque ce sont des femmes plutôt que des hommes? Des blancs plutôt que des noirs? Des jeunes plutôt que des vieux?..
Je ne fais pas l’apologie de la prostitution, à vrai dire je ne comprends pas que la société puisse tolérer les situations d’exploitation telles que celles décrites par Nenette. Les moyens manquent sans doute pour lutter contre cela, et il doit être plus facile de s’en prendre au client. Mais je doute que la loi qui vient d’être votée n’améliore le sort des personnes qui se prostituent contre leur gré. Il y a fort à parier qu’au contraire elles se retrouvent dans des situations toujours plus précaires.
J’aimeJ’aime
« vendre un service » ne rend pas compte du fait qu’au moins les premières passes sont un traumatisme. Ensuite, il semble que le travailleur sexuel se déconnecte mentalement pendant la passe et laisse son corps agir, simuler un rapport normal. Je ne connais pas de femmes pour lesquelles la pénétration est anodine. « Louer son corps » me parait aussi en-dessous de la réalité.
« Est-ce que ça aggrave les choses que ce soient à nouveau les femmes qui subissent ? ». Oui, parce que ça rattache la prostitution à un problème plus vaste de nos sociétés: l’inégalité homme-femme. C’est une circonstance aggravante.
J’aimeJ’aime
« utilité de la loi »:
Le client est acteur de l’exploitation. La loi lui rappelle sa responsabilité. On peut espérer que la loi participe au changement du comportement masculin, et par-là fasse baisser la demande.
J’aimeJ’aime
On ne pourra jamais faire baisser la demande de sexe tarifé, vous êtes bouchés ou quoi ? Les abolitionnistes me font penser aux protestants du genre Rousseau qui voulaient qu’on vive sans théâtre et sans divertissement parce que c’était immoral. Mais luttons contre la misère et l’exploitation sans mettre en cause le commerce de la prostitution.
J’aimeJ’aime
En Inde, en Thaïlande, la prostitution infantile est très importante. En la criminalisant chez nous, on la réduit.
Il y a une marge de manoeuvre face à l’humain. Les sociétés humaines évoluent, comme les espèces.
(revoyez vos connaissances sur Rousseau)
J’aimeJ’aime
« un travail qui doit être respecté, enseigné, transmis, et protégé. » on va créer des écoles de prostitution? Un Institut supérieur de la Bordellerie, ou un Sup de Co de son propre corps? voilà une perpsective interessante.
J’ai quand même du mal à croire que l’Etat soit incapable de lutter contre les « réseaux » de traite qui sont les vrais responsables des situations d’exploitation. on ne lutte pas contre des maffieux en s’attaquant à des quidams. Si le problème est la traite, alors pourquoi ne pas lutter contre la traite? C’est quand même un peu incohérent, ça montre une sorte de confusion qui n’est pas très convaincante et qui renchérit l’idée que le gouvernement fait n’importe quoi avec une position moralisatrice un peu cucul.
J’aimeJ’aime
Je crois qu’un jour, copuler avec quelqu’un qui n’en a pas envie sera considéré comme un archaïsme.
J’aimeJ’aime
Vous êtes d’une naïveté confondante Emmanuel. Chacun essaie de se débrouiller dans la vie avec ses armes. Depuis l’aube des temps les jolies filles (que vous ne voyez que sous un angle victimaire) ont compris quels profits elles pouvaient tirer de leurs charmes. Combien de relations sont complètement désintéressées? Quel niveau d’envie sera acceptable pour la police du cul que vous voulez mettre en place?…
J’aimeJ’aime
J’assume que c’est une projection, une intuition de l’évolution des mentalités.
Passer du naturel au culturel. Les armes naturelles dont vous parlez sont elles-mêmes l’objet de représentations, rien de plus variant et divers que les canons de beauté.
Il y a de moins en moins de femmes entretenues depuis qu’elles ont accès au travail, à l’indépendance. (thème égalité sociale)
J’aimeJ’aime
L’accès au travail et à l’indépendance financière est une très bonne chose mais vous vous trompez quand vous dites qu’il y a de moins en moins de femmes entretenues.
Les revenus du capital sont aujourd’hui plus élevés que ceux du travail, et la population mondiale continuant d’augmenter dans un monde aux ressources finies, cela n’est pas près de s’améliorer!
Vous parlez de la France, 1% de la population mondiale. En Chine, depuis que le pays s’est ouvert à l’économie de marché ce sont des dizaines de millions de paysans chinois qui ne trouvent pas de femme parce que les chinoises des campagnes refusent maintenant le travail des champs et préfèrent se trouver un mari avec un bon portefeuille en ville. Le nombre de femmes entretenues y est en constante augmentation. Je ne les blâme pas, à leur place je ferais pareil. Les grands principes, ça flatte surtout l’ego de celui qui les énonce. La réalité économique du monde, c’est le vrai moteur de nos vies et de nos comportements.
J’aimeJ’aime
Ce qui m’intéresse, c’est la part culturelle, les mentalités, les représentations. L’économie n’est pas tout. Il y a une marge manoeuvre. Preuve en est qu’il y a des tabous qui changent dans nos sociétés, des vérités culturelles qui deviennent fausses. De la même façon qu’on décondamne l’homosexualité, on pourrait condamner la prostitution.
J’aimeJ’aime
Je pense aussi qu’un jour, comme le dit justement Emmanuel, copuler avec quelqu’un qui n’en n’a pas envie sera considéré comme un archaïsme, de même qu’aujourd’hui, se marier avec quelqu’un qui n’en n’a pas envie (le mariage forcé) est déja considéré comme un archaïsme, même si ça se pratique encore dans certains pays que je connais bien.
Mais c’est vrai aussi qu’il y a tout une marge de dégradés entre une prostitution plus ou moins forcée, en tout cas subie, et la possibilité qu’un désir subreptice apparaisse entre le lit et le portefeuille. Ca peut rester de la prostitution, tout en étant aussi de un peu d’amour, pour employer les grands mots, ou juste un choix personnel libre, consentant et motivé, comme on dit aujourd’hui.
Il ne faut pas sous-estimer l’excitabilité des esclaves, pour dire les choses brutalement.
J’aimeJ’aime