« Entendu, on pourra faire paraître votre livre en octobre. »
Je passe un beau printemps à mettre au point le manuscrit de mon prochain livre, basé sur ma thèse de doctorat.
J’aurais dû faire cela bien avant, et la chose aurait dû être publiée en 2013, quelques mois après la soutenance de ma thèse. Dès 2012, les Presses de l’université Paris-Sorbonne l’acceptait dans sa collection dédiée à la littérature des voyages. Mais je ne connais personne qui publie sa thèse dans la foulée de sa soutenance. Je ne saurais expliquer, il y a comme une décompression qui succède à la soutenance et on se sent l’objet d’un mouvement de rejet, ou de retrait, ou d’inertie, ou de fuite à l’égard de ce travail qu’on vient de terminer.
L’éditeur attend les chapitres, vous attendez des nouvelles de l’éditeur. L’éditeur vous renvoie des corrections, vous attendez je ne sais quoi. Vous êtes sous l’effet d’une espèce de torpeur. Vous agissez comme si tout était déjà réglé. Les quelques heures de travail qu’on attend de vous, vous êtes incapable de les faire.
Ce qui ne vous empêche pas de travailler par ailleurs. Moi, entre la soutenance (juillet 2012) et la publication prévue (octobre 2015), j’ai écrit un livre sur le Brésil, un livre sur une artiste franco-chinoise, des articles de recherche, des conférences… C’est comme si j’avais mis le monde entier entre ma thèse et moi.
Et pourtant, j’ai toujours su que ce livre serait ma publication la plus importante. Pour des raisons professionnelles bien sûr, mais davantage que cela. Quand il sera paru, ce livre donnera une cohérence à l’ensemble de mes activités depuis plus de vingt ans. Ce sera une sorte d’aboutissement, et si Dieu le veut, un nouveau départ.
C’est sans doute parce que je savais que c’était important pour moi que je procrastinais. Je remettais au lendemain et écrivais d’autres choses. Je pourrais trouver cela inquiétant, psychologiquement, si autour de moi, parmi les docteurs qui ont publié leur thèse, tous ne l’avaient fait des années après leur soutenance.
De ma propre thèse, je n’ai tiré que deux ou trois « brèves de science » éparses dans des colloques et revues, au hasard de la demande universitaire.
Pour produire un livre, j’aurais dû soigner l’iconographie (le thème étant celui du statut des personnages de récit par rapport aux mots de la langue). Je le ferai peut-être un jour!
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Un beau sujet de thèse, Cochonfucius, qui semble bien correspondre à ton esprit rhizomatique.
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Mes zygomatiques doucement s’échauffent, merci de vos blogs qui sont merveilleux.
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La thèse rime avec baise – oh mon Cochonfucius !
Je me déchirerai pour lire ta thèse d’antan ?
Où est-elle ?
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Voir les articles :
https://perso.limsi.fr/jbb/baquile.html
ainsi que
https://perso.limsi.fr/jbb/carps.htm
comme entrée en matière; le texte intégral du manuscrit de la thèse est dans quelques bibliothèques universitaires, la référence est
« Le traitement des personnages dans un système de compréhension automatique du récit »
(Jean-Baptiste Berthelin)
thèse de troisième cycle de l’Université Pierre et Marie Curie, 1979.
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Elle se trouve dans diverses bibliothèques universitaires;
Titre :
Le traitement des personnages dans un système de compréhension automatique du récit
Date:
1979
Université:
Pierre et Marie Curie.
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https://www.academia.edu/517532/Le_traitement_du_personnage_dans_un_syst%C3%A8me_de_compr%C3%A9hension_automatique_du_r%C3%A9cit
Plus rapide non 🙂
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En effet.
Mais la saisie numérique du document risque de rester en attente, un certain temps.
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Dieu, donne moi ton 06 –
Je dois te parler c’est u r g e n t –
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