Molière se moque des femmes qui ont des prétentions intellectuelles. Je regardais Les Femmes savantes avec Hélène, qui a des qualités intellectuelles indéniables. Molière peut dire ce qu’il veut, celles qu’il poursuit de ses moqueries étaient pour certaines de merveilleuses personnes qui ont beaucoup apporté à la culture française.
Tenez ! Quelques années avant et après la création des Femmes savantes (1672), Madame de Lafayette faisait paraître La Princesse de Montpensier et La Princesse de Clèves. C’est ainsi qu’une « Précieuse », sans faire de vague et gardant l’anonymat, révolutionnait l’art du roman pendant que la cour se gaussait de Bélise et de Philaminte.
Plus je fréquente des femmes docteurs, des femmes doctorantes, des femmes professeurs, des femmes scientifiques, plus j’aime les femmes en général et l’humanité tout entière. Ce que je trouve émouvant dans les personnages de Molière, c’est leur désir de savoir, de s’élever, d’être autre chose qu’une femme. Au fond, le plus ridicule des personnages, c’est le snob Trissotin, qui s’intéresse davantage à l’argent d’une éventuelle héritière à épouser qu’à la grandeur d’âme de la maisonnée où il s’incruste.
Alors je sais qu’il ne faut pas généraliser, mais la sagesse précaire est à deux doigts de décréter que :
1- Les femmes savantes sont sensuelles, sexy et douces au contact.
2- Elles sont drôles et piquantes.
3- Certaines d’entre elles savent même faire la cuisine (mais ce n’est pas la majorité de celles que la sagesse précaire soutient).
4- Vivre auprès de femmes intellectuelles aide à se sentir bien dans la vie, car elles apportent tout ce dont un sage précaire a besoin.
Molière se moque, mais gentiment.
J’aimeJ’aime
C’est vrai. je ne crois pas qu’il méprisait vraiment les femmes savantes. A mon avis, il devait y avoir des emmerdeurs parmi les gens à la mode, un peu comme aujourd’hui on se trouve féministes tout en trouvant certaines intellectuelles médiatiques insupportables.
J’aimeJ’aime