
Les moteurs de recherche préfèrent ne pas montrer la réalité du phénomène. On saisit « chien qui chie dans un parc », les images générées sont d’adorables toutous dorlotés par des maîtres pleins d’amour.
Dans le parc des Châtaigniers où nous habitons, nous voyons au contraire les habitants promener leur bête et les laisser faire leurs besoins sur l’herbe. Nous ne voyons jamais personne ramasser les déjections. Ils doivent croire que c’est la nature sauvage.
Quand viennent les beaux jours, on voit les élèves du lycée s’allonger dans le même parc des Châtaigniers, mais chiens et élèves n’occupent pas le territoire en même temps, heureusement.
De 10.00 à 17.00, on voit des adolescents réviser et se prélasser dans l’herbe.
De 18.00 à 21.00, on voit les chiens faire caca sur les mêmes parcelles.
C’est bien organisé.
J’aime regarder les propriétaires pendant que leur chien souille le parc de la ville. Ils font semblant de ne rien remarquer. Ils sont un peu gênés. Pas au point de ramasser la merde dont ils sont responsables, mais on sent que ce n’est pas le meilleur moment de leur journée. Ils tirent un peu sur la laisse pour signifier au clébard : « bon, Médor, tu as fini ? Ça commence à durer ton histoire, et les gens nous regardent. »
La seule personne que je connais, dans cette région, qui fait preuve d’assez de civilité pour ramasser ses déjections canines lors des promenades quotidiennes, c’est un Anglais, mon ami Peter, qui n’élève pas moins de trois labradors. Il semble que nous ayons encore des leçons à prendre chez nos amis d’outre-Manche.
« Dogs have personality. And personality goes a looong way. » (Samuel Jackson)
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