
Je commence à en avoir ras le bol des chiens et de leur propriétaire sur les chemins de promenade. Ces gens n’ont vraiment plus aucune civilité. Ils ne ramassent pas les crottes, ils laissent les bêtes importuner les promeneurs, ils confondent chemin de promenade et nature sauvage. Moi, quand j’avais un chien, j’allais le promener dans des champs et au bord de rivières où il n’y avait personne. Je laissais l’animal courir, c’était la campagne sans randonneurs, et c’était agréable pour nous deux.
J’avoue qu’en effet, la vie d’un tel animal près de soi est assez apaisante. Je reconnais l’utilité du truc. Je comprends l’amour qu’on peut porter à des chiens. Mais aujourd’hui ils sont devenus insupportables, et leur maître ne cherchent même plus à les contrôles.
Hier, le long de la rivière Coudoulous, j’ai vraiment cru me faire dévorer par un chien qui a couru vers moi. Comme il pleuvait et que je portais une casquette, perdu dans mes pensées, je n’ai vu le molosse qu’au dernier moment et cela m’a fait très peur. J’ai fait un saut de côté, retiré mes bras. Le chien, en réalité, n’était pas méchant. Il voulait juste jouer avec moi et mettait ses pattes sur moi. Ce con sautait autour de moi et je ne parvenais pas à m’en débarrasser.
Je n’avais aucun intention de jouer avec ce chien. La plupart du temps, d’ailleurs, je n’ai pas très envie de jouer avec les individus que je ne connais pas et qui ne s’annoncent pas. Je dirais la même chose d’enfants intrusifs, de parents démissionnaires et d’ivrognes en quête d’affection. Votre situation d’enfant, de chien ou de drogué ne vous donne aucun droit sur mes émotions.
Le pire dans mon histoire de chien au bord du Coudoulous, c’est l’attitude de la propriétaire. Elle marchait tranquillement à quelques dizaines de mètres, et ne semblait pas dérangée du tout de voir son animal faire peur aux promeneurs.
Quand je l’ai vue, cette dame, je me suis dit qu’elle allait au moins avoir une attitude d’autorité vis-à-vis de la bête. Qu’elle allait la gronder, lui signifier que ce comportement était inadmissible. Pas du tout. Elle marchait calmement et disait simplement : « Non, Médor, non. »
C’est tout.
Et quand elle m’a croisé, elle m’a dit : « Désolé, hein. »
« Je vous en prie », ai-je répondu.
Cette conne ne paraissait pas contrariée ou confuse. Je pense même qu’elle ressentait une certaine satisfaction à avoir effrayé un mâle solitaire, par l’intermédiaire de son adorable toutou.
« Il n’est pas méchant », « il veut juste jouer », « il aboie mais ce n’est pas contre vous ». Allez vous faire voir ailleurs. Cotisez-vous pour créer des « parcs à chiens » et laissez les territoires communaux aux gens civilisés.
Le chien lui-même est malheureux, si ses maîtres sont laxistes.
Il est demandeur d’ordre et de cohérence.
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Sur le chien, avenir de l’homme, le précieux petit livre de Mark Alizard, Dogs (mais l’original est en français, je ne me souviens juste pas du titre)
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question sans doute idiote, pardon, d’avance, mais penses-tu que ta conversion ait pu avoir une incidence sur ta perception des chiens?
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Merci pour ta question djeannerod. Ma perception des chiens n’a pas vraiment changé en devenant musulman. De toute façon ce ne sont pas les chiens qui m’embêtent, ce sont leurs maîtres.
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If you say so, Guglielmo, if you say so…. Pour autant, je ne décèle pas dans tes deux textes le palpitant amour du chien qu’on est en droit d’attendre d’un sage précaire ayant grandi au plein air, s’ébrouant au bord des rivières. Alors cet amour là, s’est il dilué avec les années, ou bien s’est-il de tout temps assorti de réserves?
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Tu as tout à fait raison, je n’ai jamais ressenti un amour spontané ni pour les chiens ni pour les enfants. Mon affection est conditionnée.
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C’est drôle, je ne placerais pas les enfants et les chiens dans la même phrase, ou alors seulement pour arriver à la conclusion opposée : comme âmes innocentes du monde, méritant entièrement une affection sans condition…
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Voilà bien une différence entre nous.
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Oui, brrr. Tu estimes légitime de dicter tes conditions à des innocents? Ou bien tu te réserves ton droit à l’indifférence?
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Je ne vois pas d’innocence, je vois seulement des parents qui éduquent leurs enfants et des maîtres qui dressent leurs chiens. Si les comportements des uns ou des autres me déplaisent, je blâme les parents et les maîtres.
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D’accord, mais tout n’est pas dressage ou pédagogie, dans la vie. Les chiens sur les chemins nous rappellent aussi les joies de la nature
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