Ah, l’aventure des Franco-Chinois, quelle épopée.
En 2012, accompagné de mon amie inébranlable Rosalind Silvester, j’ai eu la joie de piloter un ouvrage intitulé Trais Chinois/Lignes francophones. Publié aux Presses universitaires de Montréal, ce livre était un véritable pont entre deux cultures, une ode à la francophonie sinisante, en quelque sorte. Et voilà qu’une décennie plus tard, Rosalind, toujours aussi passionnée et infatigable, me propose de remettre ça.
Nous voilà donc en 2019, Rosalind orchestre avec maestria un nouveau colloque international, écho de celui de 2009. Certains contributeurs font leur retour, prêts à embarquer pour cette nouvelle aventure littéraire et artistique . L’excitation est palpable, les idées fusent, et nous nous lançons avec ardeur dans la création de ce deuxième volume. Initialement prévu pour une parution en 2022, le sort en a voulu autrement, et c’est finalement aujourd’hui, en ce mois de juin 2024, que notre ouvrage voit le jour.
Rosalind, qui a porté ce projet à bout de bras, mérite pleinement d’être la seule directrice mentionnée sur la couverture. J’ai insisté pour que son nom brille en solo, tant son implication a été sans faille. Néanmoins, j’ai le plaisir de co-signer l’introduction avec elle et de contribuer avec un article sur l’artiste franco-chinoise Chen Xuefeng, une histoire d’amitié et de passion artistique qui remonte à 2012.
Ah, Chen Xuefeng.
Je me souviens encore de cette rencontre à la galerie Françoise Besson à Lyon, à l’occasion de l’exposition d’une artiste chinoise en France, dont les œuvres résonnaient harmonieusement avec notre premier livre. C’était l’été 2013, et cette rencontre a marqué le début d’une nouvelle recherche. Conférences, échanges culturels, médiations artistiques, tout était en place pour une collaboration fructueuse.
Françoise Besson, cette talentueuse galeriste, m’a même commandé un texte pour le catalogue de l’exposition, ce qui a donné naissance à mon premier écrit critique sur Chen Xuefeng en 2014 : « L’amoureuse. Le monde symbolique de Chen Xuefeng ». Depuis, je n’ai cessé de suivre son parcours artistique, de la Chine à la Bourgogne, où elle a travaillé en résidence parmi les vignes.
En 2019, lors du deuxième colloque organisé par Rosalind, Chen Xuefeng et moi avons animé une séance de conférence dialoguée. Plutôt que de lire un discours, nous avons échangé nos idées, mêlant nos voix pour offrir une interprétation vivante de ses œuvres.
Finalement, en 2021 ou 2022, j’ai proposé un texte sur la matérialité de son art pour le numéro spécial orchestré par Rosalind. Aujourd’hui, en ce jour du solstice d’été, nous célébrons la parution de ce nouveau volume, fruit de tant d’amitiés et de collaborations entre intellectuels et artistes de tous horizons. De la Chine à la France, en passant par l’Angleterre, la Suède, la Roumanie, les Etats-Unis et le Canada, cette publication est un témoignage vibrant de la vie chinoise de langue française.
Je donne donc dès à présent rendez-vous à Rosalind pour un troisième volume de Traits chinois/Lignes francophones autour de 2034, puis en 2044 et enfin en 2054, date à laquelle il sera raisonnable de mettre un terme à cette histoire.
En 2054 je prends le relais 🙂
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Bonne idée, merci cher Cochonfucius. Vers 2084, on pourra enfin penser à prendre une retraite bien méritée.
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En 2023 nous avons f^été les 333 ans du château-de-Lusigny-sur-Ouche (Côte d’Or) https://www.chateaudelusigny.fr/ où le Sage Précaire a dormi, se prenant pour Napoléon (private joke). En 2024, le château de Lusigny a donc 334 ans. En 2044 il aura 344 ans et en 2054, 354 ans. Moralité: les châteaux vivent plus longtemps que les humains.
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Je ne me suis jamais « pris » pour Napoléon, le sage est fou mais pas à ce point. En revanche j’ai découvert, par une méthode scientifique à la fois rigoureuse et fabuleuse, que j’avais dormi dans une chambre déjà utilisée par l’empereur entre la campagne d’Egypte et celle de Russie, ce qui est d’une précision toute relative.
Pour lire, cliquer ici: https://gthouroude.com/2009/08/27/ouche-dans-le-lit-de-napoleon/
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https://www.facebook.com/photo/?fbid=10206193955461583&set=a.1199883510978
et pour le pur plaisir de la chronométrie, la trace du passage de Chen Xuefeng au château de Lusigny, lovée dans l’encadrement de la fenêtre du « petit pigeonnier ».
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Joli souvenir de deux artistes contemporains en campagne.
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