Ce soir, à 22h30 sur Arte, on pourra voir le film documentaire d’Agnès Varda sur les artistes contemporains qu’elle aime. C’est une série d’émissions très belles, où l’on reconnaît son style – déjà bien rôdé sur Les Glâneurs et la glâneuse dans les années 2000 – et dans lesquelles elle présente, sur un même ton, des artistes célèbres et des créateurs obscurs.
Michel Jeannès est un des créateurs chéris d’Agnès Varda. C’est un artiste dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. On l’appelle aussi Monsieur Bouton et il se fait photographier dans le monde entier.
Ce soir, l’épisode d’Agnès Varda de ci de là tricote des portraits aussi variés que Monsieur Bouton, le peintre Pierre Soulages et des réparateurs de filets de pêche à Sète.
Comme le dit mon amie Cécilia, Agnès Varda dé-hiérarchise les gens et les travaux.
La sagesse précaire préconise donc la vision de ce programme télé de qualité, pour passer de joyeuses fêtes de noël.
Place aux jeunes !
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Les premiers documentaires d’Agnes Varda datent de bien avant les glaneurs et la glaneuse, mais il est vrai que celui-ci etait particulierement reussi et rempli de sagesse precaire, cette sagesse intemporelle dictee par la nature et les saisons.
C’est toujours super rafraîchissant de voir les films de qqun qui sait si bien mettre les autres en lumiere.
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C’est vrai qu’elle avait fait d’autres documentaires, mais je ne les ai pas encore vus, alors j’ai préféré ne rien en dire, et puis si je ne m’abuse, c’était le premier réalisé en caméra numérique. Le numérique lui a fait changer de style, il me semble (mais je dois m’en assurer en visionnant les docu précédents), en permettant une légèreté, une intimité différentes.
Il me tarde de voir Murs, murs, sur les fresques murales, du fait que je vis en Irlande du nord.
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Merci pour cette indication.
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Alors, ce soir, je regarde, c’est sûr ! les émissions précédentes sont rediffusées la semaine prochaine. Mais si on voit Monsieur Bouton, en photo pour de vrai, c’est un vrai plaisir
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Je tiens à préciser que je suis pas ce Walsdorf ….mais je suis d’accord sur le fond ,c’est même un excellent slogan politique quand on y pense, un pei court mais efficace… mais ce qui compte c’est la jeunesse d’esprit, qu’importe l’age au fond…il y’a bien des mecs de vingt ans qui ont soixante ans d’age mental…bof.
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Cette émission-film est extraordinaire. Agnès Varda tutoie les plus grands artistes et dit vous aux filetiers. Merci beaucoup, Guillaume, d’avoir écrit un billet sur cette soirée d’Arte. Et puis, le plaisir de revoir la biennale 2009, d’entendre Soulages, c’était bien
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My pleasure Nénette. C’est vrai que ça fait plaisir de voir les Chinois de la Biennale de 2009. Je m’en souvenais pas mal, et j’ai particulièrement aimé ceux qui ont fait la bringue trois jours de suite, laisant les cadavres de bouteilles. Typique de l’art chinois traditionnel, et les grands poètes-calligraphes qui ont réalisé les plus grandes oeuvres du patrimoine humain à la fin des orgies qui les laissaient complètement ivres.
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C’était formidable. Je ne dis pas ça parce que c’est mon ami, mais « M. Bouton » crève l’écran littéralement. Le passage qui lui est consacré est sans conteste le meilleur de tout le film. Soulage, c’est bien mais on connaissait déjà, et il se répète toujours un peu. Les Chinois, on les filme à la va-come-je-te-pousse, les pêcheurs de Sète, on les appréhende comme d’anciens camarades… Mais Jeannès, il est traité par Varda avec beaucoup de soin, cela se voit à a vision du film. Il est vu à la Biennale, dans son atelier, chez des dames qui habitent en HLM et qui racontent leur souvenirs liés au boutons. On voit, en quelques minutes bien troussées, combien Jeannès est à la fois un artiste attachant et modeste, et combien son travail est ambitieux et d’une dimension immodeste. Elle montre avec brio qu’il s’agit là d’un travail poétique, mais aussi social, ethnologique et historique.
Ce qui est très émouvant, dans ce film de Varda, c’est la rencontre qu’il y a eu entre ces deux artistes, Varda et Jeannès. Il y a une évidente communauté de sensibilité, d’approches, de valeurs. Le sage précaire, il ne lui en faut pas plus pour être très ému.
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J’ai beaucoup aimé cette émission, notamment lorsqu’elle présente Mr Jeannès et l’histoire des boutons, à laquelle j’ai participé en envoyant un bouton accompagné de l’histoire qu’il m’avait inspiré. C’est avec plaisir que je reprends son livre « Filer la Métaphore » ou je me retrouve dans d’autres histoires familiales.
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Oui, il y a un lien entre les deux dames de la Duchère, les enfants en bas, M. Jeannès chez lui avec les petites boîtes et ses récits, et aussi M.P. (bonjour à vous) qui m’avait parlé de souvenirs normands et de tiroirs à Rouen…
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Et hier, place Grandclément à Villeurbanne, j’ai trouvé trois boutons, tombés d’un banc du marché sans doute, c’était l’après-midi… bien sûr, imitant M. Jeannès, je les ai glanés dans mon sac à petits trucs
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De retour du Guizhou, où j’ai vu un banquet chinois où les gens étaient complètement saouls, j’ai repensé à cette table de la biennale, c’était un peu pareil, sauf que les gens là, n’étaient pas des artistes, mais de simples copains/famille. Hallucinant. Il y avait plein de détritus par terre, de gros rires, ils parlaient plus que fort. Toute la nuit, ils ont joué aux cartes dans la chambre à côté de la nôtre. Ça nous a bien dépaysés et un peu fait rire. Le plus rigolo (contagion), c’est les détritus par terre, sauf si on se place du côté des serveuses qui nettoient tout ça
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Merci Nénette de ce message de voyage.
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